Worldcom, faillite américaine, Etats-Unis, télécommunications, services téléphoniques, crise financière
Worldcom c'est d'abord l'histoire d'une réussite capitaliste à l'américaine. Son fondateur a fait, en quelques années, d'une entreprise spécialisée dans la revente de capacités et de services téléphoniques longue distance, le deuxième opérateur de téléphonie américain.
Sa croissance exponentielle marquée par des fusions-acquisitions retentissantes est exemplaire.
Cependant, durant l'année 2002, l'entreprise est obligée d'avouer une des plus grandes fraudes comptables jamais réalisées : plus de 11 milliards de $ selon une technique toute simple : certaines dépenses étaient activées en investissements, des pénalités de retard étaient comptabilisées en revenus récurrents. De plus, l'entreprise faisait un usage « ingénieux » des provisions afin de présenter des résultats conformes à l'attendu.
Si la découverte de la fraude est une surprise pour l'ensemble des marchés boursiers, différents facteurs auraient pu les alerter.
[...] Bon nombre de personnes pensaient les entreprises américaines protégées de la fraude du fait de l'importance de la religion dans la société. Troisièmement sont apparues des questions profondes concernant la neutralité et la clairvoyance des analystes financiers et des commissaires aux comptes. Arthur Andersen, le commissaire aux comptes de Worldcom, déjà profondément affaibli par l'affaire Enron fera faillite quelques mois plus tard. Quant à l'analyste financier de la Salomon Smith Barney, Jack Bruman il a été forcé de démissionner puisqu'il était accusé d'avoir touché plus de 20 millions de $ en primes de la part de Worldcom. [...]
[...] La plus grande faille de l'histoire des Etats-Unis NOTE DE SYNTHESE Worldcom c'est d'abord l'histoire d'une réussite capitaliste à l'américaine. Son fondateur a fait, en quelques années, d'une entreprise spécialisée dans la revente de capacités et de services téléphoniques longue distance, le deuxième opérateur de téléphonie américain. Sa croissance exponentielle marquée par des fusions-acquisitions retentissantes est exemplaire. Cependant, durant l'année 2002, l'entreprise est obligée d'avouer une des plus grandes fraudes comptables jamais réalisées : plus de 11 milliards de $ selon une technique toute simple : certaines dépenses étaient activées en investissements, des pénalités de retard étaient comptabilisées en revenus récurrents. [...]
[...] Forces de l'entreprise pendant la crise : - Une clientèle toujours importante (en témoigne le chiffre d'affaires de 24 milliards de dollars en 2003). - Un portefeuille de marques fortes et reconnues (Uunet, MCI). - Une présence à l'international qui permet d'amortir les crises. Nous allons maintenant traiter des aspects éthiques et déontologiques soulevés par le cas. B. Les aspects éthiques et déontologiques L'éthique est une discipline pratique et normative qui se donne pour but de dire comment les êtres doivent se comporter pour agir sereinement entre eux. Il existe différentes formes d'éthique qui se distinguent par leur degré de généralité. [...]
[...] Puis, en 1998, l'opérateur rachète son principal concurrent, le fournisseur MCI, 3 des opérateurs longue distance aux Etats-Unis. A l'opposé, son principal échec reste sa tentative d'OPA sur l'opérateur de téléphonie Sprint, l'opération n'ayant pas pu être conclue dû fait de l'opposition des autorités anti-trust des Etats-Unis. Malgré cet échec, en l'espace de 15 ans, l'entreprise était devenue le second opérateur téléphonique mondial, son portefeuille de clientèle comptant, au début des années 2000, plus de 20 millions de personnes dans près de 65 pays et gérait près de la moitié du trafic internet. [...]
[...] Quatrièmement pour les investisseurs c'est la découverte de la limite de la spéculation sur la bulle internet. Le développement, durant les années 1990, des entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies correspond à une phase de croissance exponentielle de l'économie américaine. Les investisseurs multipliaient les risques alors que les entreprises, avec en première ligne Worldcom, accumulaient les acquisitions pour capter l'extraordinaire potentiel de croissance du secteur. Ces entreprises, fragilisées par des endettements importants, ont subi de plein fouet le ralentissement de l'économie. [...]
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