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Les années 90 et 2000 ont en effet été marquées par développement à outrance de l'industrie financière, et l'introduction d'une culture de la performance qui se traduit par des prises de risque excessif. La spéculation permet en effet de maximiser les profits de la banque et donc les bonus annuels. Les traders sont personnellement intéressés aux profits qu'ils réalisent, sans être véritablement sanctionnés par leurs pertes.
Par ailleurs, les banques furent touchées par des amendes suite à leur participation à divers, scandales et fraudes au cours de la dernière décennie. On peut ainsi citer la manipulation des taux (Libor, Euribor, du taux de change) qui s'est traduite par des amendes à la Deutsche Bank (3,1 milliards d'euros), à UBS (1,4 milliard d'euros) et la Royal Bank of Scotland (600 millions d'euros). On trouve également les fraudes, telles que celles effectuées par le trader Jérôme Kerviel (qui s'est traduite par 4,9 milliards d'euros de pertes pour la Société Générale) ou bien liées aux crédits subprimes et à la vente abusive de ce type de prêts (avec des amendes pur Bank of America de 17 mds $, pour JP Morgan de 13 mds $, pour Citigroup de 7 mds $ et pour Goldman Sachs de 5 mds $).
[...] Enfin, l'économiste Gabriel Zucman (2014) constate dans son ouvrage « La Richesse cachée des nations » que la transparence n'est pas suffisante, il propose donc un droit d'enregistrement des actifs pour en assurer la traçabilité Persistance des manipulations sur les marchés financiers Une transparence des prix et des transactions non vérifiées sur les marchés financiers En théorie, les marchés financiers sont efficients, donc l'information est transparente pour reprendre les principes de Fama (1965 et 1970). Mais dans la réalité, ce n'est pas toujours le cas. Le phénomène de titrisation au cœur de la crise des subprimes (Pastré et Sylvestre, 2008) consiste à partager, transférer le risque de crédit. Or, cette innovation financière est source d'opacité. Certes, les nouvelles formes de fonds de titrisations prévues dans la zone euro sont très encadrées par l'AMF. [...]
[...] Le trading à haute fréquence met en place par son mode de fonctionnement des enjeux très importants, notamment sur la stabilité financière. On peut donner l'exemple du flash krach du 6 mai 2010 à New York. Ainsi ce processus est porteur d'un risque systémique menaçant ainsi l'économie. On a également des cas de manipulation des cours. Parmi les acteurs du trading à haute fréquence (THF) on peut citer les hedges funds (Citadelle, Renaissance), les broker-dealers, les banques, des sociétés spécialisées (Getco, Tradebot, IMCSun Trading). [...]
[...] En effet, il en a résulté une meilleure notation de la part des agences de rating (Standard & Poor's, Moody's et Fitch). En outre, la transparence est nécessaire pour que les comptes des sociétés privées soient sincères. Le manque de transparence peut poser des problèmes de gouvernance d'entreprise. Suite au scandale Enron (2001), durant lequel les dirigeants ont annoncé des résultats financiers complètement faussés, ce qui a soutenu un cours élevé en Bourse et trompé les investisseurs, la loi Sarbanes-Oxley (2002) a renforcé les obligations de transparence sur les entreprises (Les Échos janvier 2006). [...]
[...] Ce volume est de l'ordre de pour les marchés des futures en 2010. À travers le flash crash du 6 mai 2010. Il est donc légitime de se demander si le trading à haute fréquence peut engendrer de telles menaces et produire une crise systémique sur les marchés. Dans son rapport, la SEC affirme que les stratégies de trading algorithmiques peuvent perturber les marchés. Ainsi, on peut dire qu'à travers ce crash, on voit bien que le trading à haute fréquence présente un risque systémique important sur l'ensemble. [...]
[...] Ainsi, en 2017, elle a mis au total 2,4 milliards d'euros en réserve pour faire face au coût des litiges. La Société Générale se retrouve aujourd'hui en effet menacée d'amendes dans trois contentieux aux États-Unis (Les Échos mars 2018) : soupçons de manipulation du Libor ; un différend avec le fonds souverain libyen LIA ; l'affaire est portée au pénal et la Société Générale a accepté dernièrement de payer 250 millions d'euros au fisc français et la même somme à la justice américaine ; une accusation de la part de l'OFAC (la branche du Trésor américain chargée de faire respecter les embargos) de violation d'embargo ; la Société Générale ayant financé un négociant en affaires avec Cuba. [...]
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