Le financement bancaire est une condition sine qua non du démarrage d'une activité commerciale ou artisanale ou du développement d'une entreprise. Or, certaines PME ne parviennent pas à se financer auprès des établissements de crédit, et ce, même si elles sont prêtes à payer un taux d'intérêt élevé. Ce phénomène, appelé « rationnement du crédit », responsable de la difficulté de nombreuses PME, en particulier dans les années 1990, reste un problème d'actualité. En effet, l'attribution de financements par l'établissement prêteur exige une attention minutieuse sur la contrepartie, qui passe par une analyse financière détaillée elle-même dépendante de nombreuses informations, et pas seulement de celles transmises par l'entreprise. Des études récentes ont démontré que de nombreuses PME se voient refuser le financement de projets viables. Ce qui conduit inéluctablement à cette question : comment éviter l'anti-sélection et l'aléa moral lors de l'étude d'un dossier de crédit ? Les critères de sélection pour le financement bancaire des entreprises françaises sont-ils, à eux seuls, efficaces ? C'est le financement bancaire Moyen Long Terme (MLT) qui est étudié ici, c'est à dire le financement de projets d'investissement sur une durée supérieure à un an.
Les changements survenus dans la réglementation –accords de Bâle II-, l'impact de la conjoncture économique et financière, mais aussi la concurrence des établissements bancaires sont autant de facteurs à étudier pour élucider cette problématique, et proposer ainsi une méthode judicieuse d'analyse d'une demande de financement permettant de diminuer ce risque moral. Cette thèse conclut sur l'importance du rôle du Chargé d'Affaires dans la réduction de l'asymétrie d'information.
[...] En effet, la banque a besoin d'informations exclusives pour se fonder une opinion parfaitement claire de la situation de la firme. Ces informations, elle ne peut les obtenir que par un contact régulier inscrit dans une relation de Long Terme. Il s'agit là de la deuxième solution, la recherche de l'information soft La Qualité du dirigeant n'est plus le facteur primordial Autrefois jugée indispensable à la survie d'une entreprise, la qualité des dirigeants n'est plus aujourd'hui un facteur primordial. En effet, le Chargé d'Affaires, bien qu'amené à noter le dirigeant dans le cadre d'une création d'entreprise, ne vas pas s'attacher à l'impression dégagée par l'Homme, mais à évaluer la structure tout entière. [...]
[...] Le risque, c'est de passer à côté d'un financement intéressant pour la banque, de risquer un étranglement douloureux pour l'entreprise. Comment, dès lors, améliorer la relation entre un Chargé d'Affaires et un patron de PME ? Quels outils peuvent permettre une évaluation juste et précise d'une société ? Comment évaluer au plus juste un dossier de crédit ? Bâle II a donc profondément modifié le fonctionnement des établissements bancaires, qui doivent veiller à leur niveau de fonds propres et calquer leur méthode de calcul sur ce modèle. [...]
[...] Hausse des taux Sur un an, la Banque de France indique une hausse des taux de à entre février 2007 et février 2008 sur les prêts accordés aux entreprises. Les financiers s'accordent sur une tendance à la hausse, qui toucherait en particulier les opérations lourdes comme les acquisitions ou les LBO. Les conditions sont plus difficiles encore pour les PME. Pourtant, comme le montre le graphique ci-après, le montant total des Crédits Moyen Long Terme accordé sur un an est en hausse. [...]
[...] A la Société Générale, la distinction se fait selon une approche besoins et une approche en terme de Croissance Rapide (modélisation du potentiel à Moyen Terme de la TPE). En fonction de la taille et de la structure de l'entreprise, la banque va donc avoir une approche technique et relationnelle tout à fait différente. Cette classification permet aux établissements bancaires de répondre au mieux aux besoins d'entreprises variées. Quels sont précisément leurs besoins ? Comment les entreprises se financent-elles ? [...]
[...] Une réponse possible : le partage des risques. Syndication et titrisation en vogue ? Face à ces nouvelles réglementations, les banques, ne pouvant pas supporter à elles seules un certain niveau de risques, font appel à leurs homologues ou à des investisseurs afin de se partager le risque La syndication et la titrisation sont très en vogue. Lors de demandes de financement trop conséquentes, les banques, contraintes par les limites imposées par la réglementation Bâle II, ne peuvent financer seules le crédit requis, et doivent le partager La syndication permet en effet à une banque de partager ses responsabilités avec les autres banquiers. [...]
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