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La question de la dette publique est depuis longtemps une question économique et politique primordiale, que les gouvernements successifs n'ont eu de cesse de dénoncer, combattre, gérer, sans jamais réussir à y apporter durablement une réponse. Avec les crises successives des dernières années, le sujet n'a jamais eu autant d'intensité. En effet, les Etats de la plupart des économies développées se sont massivement endettés pour venir en aide à leur système bancaire. En Europe, la question des finances publiques s'est posée avec une acuité particulière lors de la récente crise de la zone euro. Cette crise a démontré que la monnaie unique n'a pas permis d'effacer les différences majeures de développement et de gestion des différentes économies des Etats membres. Le constat est que les taux d'intérêt de la dette publique de la Grèce, du Portugal et l'Irlande ont atteint des niveaux historiques.
[...] Entre les années 1980 et 1990, les taux d'intérêt réels ont atteint des niveaux élevés, ce qui a pesé lourdement sur le service de la dette et donc a contribué à creuser de plus en plus le déficit public. A contrario, lorsque les taux d'intérêt baissent comme ce fut le cas à la fin des années 1990, la dette s'en trouve allégée. Source : INSEE L'endettement n'est pas en soi négatif. En effet, comme une entreprise traditionnelle, l'Etat peut emprunter pour investir et créer une richesse future. [...]
[...] L'équivalence ricardienne arrive alors à la conclusion que la dette publique équivaut à des impôts futurs. Une réduction fiscale financée par l'emprunt n'a aucune influence sur la consommation. En matière d'épargne, le constat est identique. Puisque les consommateurs ne modifient pas leur plan de consommation lorsque les impôts baissent, cela revient à dire que l'épargne privée croît dans la même mesure que le déficit créé. Supposons que l'Etat diminue les impôts cette année sans diminuer les dépenses publiques. Le consommateur anticipe alors que l'Etat qui finance aujourd'hui la réduction fiscale par le déficit budgétaire devra à l'avenir lever des impôts pour rembourser sa dette. [...]
[...] Ces emprunts sont initiés en vue de financer une relance économique en temps de crise ou pour contrer les effets les plus négatifs d'une crise. L'Etat va ainsi émettre un titre de créance négociable ou une obligation. Il va passer par l'intermédiaire des banques pour lancer l'emprunt auprès des Français. Cependant, cette méthode pourrait coûter cher, car se tourner vers les marchés, présente un moindre coût pour l'Etat. Le principe du grand emprunt permettrait à l'Etat de réduire sa dépendance envers les marchés. [...]
[...] On peut s'interroger également à la dette extérieure d'un pays. La dette extérieure est l'ensemble des emprunts contractés par les Français (Etat, entreprise, ménages) auprès des résidents étrangers[4]. Avec cette notion il est important de distinguer la dette extérieure brute (ce qu'un pays emprunte à l'extérieur) et la dette extérieure nette (différence entre ce qu'un pays emprunte à l'extérieur et ce qu'il prête à l'extérieur). En effet, la dette extérieure nette peut constituer un excellent indicateur du risque-pays : si les investisseurs étrangers apportent massivement des fonds qu'ils peuvent facilement retirer, alors l'économie du pays craint un rapatriement de ces capitaux à l'image de la crise asiatique à la fin des années 1991, qui débuta par un retrait massif de fonds et déboucha très vite sur une crise de change puis une crise économique majeure. [...]
[...] Sur le graphique ci-dessus, de 1981 à 1992, le déficit public reste stable, mais une forte augmentation arrive en 1993 avec la crise pétrolière, atteignant ainsi du PIB. De 1994 à 2001, le déficit recule, une baisse due notamment à la hausse des recettes fiscales, car la croissance atteignait environ et la modération de la progression des dépenses. Puis survint la crise des subprimes en 2009. La plupart des Etats ont dû prendre des mesures d'urgence de sauvetage du système financier et de relance de l'activité. Cela creuse bien évidemment le déficit public, d'autant plus que la France est en récession en 2008. [...]
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