Comptabilité, LOLF, réforme budgétaire, structures administratives, Comité interministériel d'audit des programmes, CIAP, Parlement, Cour des comptes, ministères
Selon une expression utilisée dans de nombreux ouvrages, « la réforme de l'Etat, c'est le serpent de mer ». Ainsi, pour ne commencer qu'au XXe siècle, la réforme de l'Etat fut évoquée, tentée et souvent ratée à de nombreuses reprises. On peut citer sans rechercher l'exhaustivité, les projets de réforme d'Alexandre Millerand en 1919, de Gaston Doumergue en 1934, ou encore de Léon Blum en 1936 dont les principaux axes étaient le renforcement de
l'exécutif, la rationalisation du travail parlementaire et la modification de l'exercice du suffrage électoral.
Avec l'avènement de la V° République, même si le thème de la réforme de l'Etat n'est pas abandonné, il prend une signification et une contenance différente. Ainsi, le terme de réforme de l'Etat revêt un aspect administratif et gestionnaire et est évoqué pour désigner, la rationalisation des choix budgétaires en 1968, la décentralisation en 1981 et 2003 ou encore le décret relatif à l'évaluation des politiques publiques en 1990, dispositif d'une grande parenté avec les audits de modernisations de l'Etat en 2006 et actuellement la Révision générale des politiques publiques même si le champ et les modalités de mise en oeuvre de ces dispositifs présentent des dissemblances.
Au-delà, des réformes mises en place, dont on a évoqué quelques exemples, l'organisation de l'Etat au niveau gouvernemental démontre cette préoccupation importante de réformer l'Etat. En effet, depuis 1950, chaque nouveau gouvernement au pouvoir souhaite réformer l'Etat et possède pour se faire un ministre ou un secrétaire d'Etat chargé de cette entreprise. Il est à noter que seul le gouvernement actuel et le précédent (Gouvernement Fillon 1 et Fillon 2) semblent dépourvus de cet artefact. Toutefois, la lecture des décrets relatifs aux attributions de chaque Ministère démontre le contraire. Si cela n'apparaît pas dans son titre, le Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique a, de par le décret du 31 mai 2007
relatif à ses attributions, compétences pour « mettre en oeuvre la politique du Gouvernement en matière budgétaire et fiscale, de fonction publique et de modernisation de l'État ».
Mais l'aiguillon principal qui a modifié la perception de la réforme de l'Etat, et ainsi de ses axes de changement, est celui de la dégradation des finances publiques dont la pointe s'enfonçant de plus en plus, notamment par l'appui de Bruxelles et du respect des exigences du Pacte de stabilité, a rendu impératif sa mise en oeuvre par un biais nouveau, budgétaire et financier. La contrainte d'une maîtrise globale de la dépense est une incitation forte pour les ministères à moderniser leurs structures et leurs procédures, afin de garantir la poursuite de l'exercice de leurs missions essentielles. Ainsi, le but affiché aujourd'hui d'une réforme de l'Etat est de rendre l'administration plus efficace et moins coûteuse. « Dépenser mieux », c'est-à-dire optimiser l'utilisation des crédits pour atteindre des objectifs fixés pour chaque programme en répondant aux attentes des citoyens, des usagers et des contribuables. Pour cela la réforme budgétaire instaurée avec l'adoption de la Loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 (LOLF) constitue à ce titre le premier levier budgétaire de la réforme de l'Etat.
Dès le comité interministériel de la réforme de l'Etat du 15 novembre 2001, la question de la liaison entre la réforme budgétaire et des chantiers plus larges a été posée. La réforme de l'Etat, qui est un concept évolutif, est aujourd'hui englobée dans un ensemble vaste comprenant « la décentralisation, la réforme budgétaire, la simplification des procédures administratives et la rénovation de la prospective ».
[...] La seconde influence organisationnelle de la LOLF a porté principalement sur les structures d'administrations centrales. B. L'évolution des structures d'administrations centrales Jusqu'à présent et depuis la connaissance de l'architecture des programmes LOLF (juin 2004), les ministères ont, de manière très variable, adapté leur organisation à cette architecture L'absence de prise en compte de la nouvelle architecture budgétaire. Pour finir positivement sur des exemples de restructurations administratives ayant prise en compte la maquette budgétaire issue de la LOLF il sera présenté dans un premier temps des réorganisations qui n'ont pas pris en compte la structure budgétaire. [...]
[...] La LOLF a réduit le nombre de comptes spéciaux du Trésor à 4 comptes. Les comptes d'affectation spéciaux (article 21 de la loi organique, qui dispose qu'il doit y avoir une relation directe entre les recettes et les dépenses). Il en existe six actuellement. Deux d'entre eux réunissaient 98% des crédits des comptes d'affectation spéciaux dans la loi de finances initiale pour 2006 : le compte des pensions et le compte des opérations de nature patrimoniale liées à la gestion des participations financières de l'État. Les comptes de commerce (article 22). [...]
[...] Samson, Economie politique de la LOLF, La Documentation Française, Avril E. Arkwright, C. de Boissieu, J-H Lorenzi, J. Samson, Economie politique de la LOLF, La Documentation Française, Avril C. Pollitt et G. Bouckaert, Public management reform : a comparative analysis, 2nde édition - l'application des méthodes de gestion privée à l'administration. - la séparation stricte entre le centre décisionnaire et les administrations, c'est-à-dire entre l'élaboration des préférences et leur mise en œuvre. [...]
[...] Les rapports visés aux et sont, le cas échéant, accompagnés des réponses des ministres concernés. Le rapport annuel de la Cour des comptes peut faire l'objet d'un débat à l'Assemblée nationale et au Sénat - des réponses sur ces sujets aux questions qui lui sont posées par les commissions concernées. C. Les concepts et les méthodes de la modernisation. La modernisation de l'Etat, la réforme budgétaire et l'évolution des structures administratives s'appuient sur une démarche cognitive, chère à Michel Bouvier38, s'appuyant sur les savoirs humains Ainsi, l'analyse des concepts issus des sciences économiques et administratives, la prise en compte des expériences étrangères constituent des éléments de savoir indispensables à la réalisation des réformes L'apport des théories économiques Le rapport du Conseil d'analyse économique sur l'Economie politique de la LOLF39 fournit de précieuses sources d'analyses des approches contemporaines de réorganisation des structures et de leurs portées gestionnaires. [...]
[...] Elle est toujours rattachée au Ministère du Budget, qui depuis 2007 se nomme ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique, mais son organisation a été modifiée pour s'inscrire dans le nouveau cadre de la modernisation de l'Etat que constitue la révision générale des politiques publiques. Elle comprend désormais trois services et trois missions transversales rattachées au directeur général. Elle comprend, en outre, à titre temporaire, une mission de transfert d'activités, directement rattachée au directeur général. Le service Innovation " Stratégie de service aux usagers" comprend trois départements et une mission. [...]
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