Sujet 1 - Le marché du luxe face à la crise économique

Introduction : Le marché du luxe ne semble pas touché par la crise économique. En effet, ce dernier ne cesse de croître, et ceci, quelle que soit la conjecture à laquelle il fait face. Les ventes globales se concentrent essentiellement en Europe et les acheteurs sont principalement des gens fortunés, mais aussi des touristes et particulièrement les Chinois très friands de la France et notamment des nombreuses boutiques de luxe dont regorge la capitale Paris. Les raisons qui poussent les Chinois à venir faire leur shopping en France sont multiples. Il y a tout d'abord l'attractivité des prix du fait de taxes d'importation très importantes sur les marchandises de luxe, de la disponibilité des articles qui est bien plus importante sur le vieux continent et de l'authenticité des produits.

Les grandes maisons de luxe s'adaptent à la spécificité de leur clientèle en privilégiant l'embauche de collaborateurs sachant parler chinois, mais aussi en voulant faire vivre à sa clientèle une véritable "expérience" qui passe par la personnalisation des offres, les innovations.

Conclusion : Le marché du luxe a de beaux jours devant lui et ceci grâce à une forte corrélation avec le marché du tourisme qui ne baisse pas pavillon tant le "made in France" jouit d'une image de marque planétaire.

 

Sujet 2 - Le Covid-19 a-t-il impacté durablement l'industrie du luxe ?

Introduction : La crise du Covid-19 a impacté de nombreux secteurs d'activité. Certains n'ont pu en réchapper tandis que d'autres en ont profité pour tirer leur épingle du jeu et générer encore plus de profits. Qu'en est-il pour l'industrie du luxe ? Il s'agit d'un secteur économique marginal dans le sens où il est très ancien, mais aussi parce qu'il est peu impacté par les variations conjoncturelles. La crise financière mondiale de 2008 en est une parfaite illustration. Tandis que de nombreuses sociétés faisaient faillite, l'entreprise du luxe continuait à avoir un chiffre d'affaires en hausse. Comment a-t-elle donc résisté face à la crise du Covid-19 et à la fermeture imposée de ses boutiques à travers le monde ?

Conclusion : Le marché du luxe a connu une baisse de son chiffre d'affaires importante bien qu'il ait connu durant les décennies précédentes. Il s'agit là d'une situation inédite qui, au-delà des résultats financiers en déclin, a remis en question la façon de vivre des citoyens. De nombreuses questions ont émergé notamment sur l'intérêt d'acheter des biens à des sommes exorbitantes. Il est à l'heure actuelle difficile de mesurer l'impact réel de cette crise sur l'industrie du luxe, car nous ne disposons pour le moment pas du recul nécessaire.


Sujet 3 - Le certificat "développement durable" contribue-t-il à maintenir la mode à flots et à préserver la planète ?

Introduction : Durant de nombreuses décennies, seule une infime part d'écologistes convaincus pensait qu'il fallait casser la chaîne de production traditionnelle qui consistait à produire, vendre et jeter pour recommencer éternellement. Pourtant l'idée a aujourd'hui fait son chemin jusque dans le milieu de la mode grâce à la mise en place d'un certificat de développement durable proposé notamment par l'institut français de la mode et ses formations professionnelles. Cette école incite ainsi les étudiants à créer en intégrant une charte de développement durable à leurs "oeuvres". Il s'agit ainsi d'un enjeu majeur puisque les futurs acteurs de la mode doivent prendre pleinement conscience de la nécessité écologique qu'impose leur travail.

Conclusion : Les marques de luxe ont compris l'importance économique d'adopter une charte écologique associée à leurs produits. En effet, elle répond aux attentes toujours plus grandes des clients dont les comportements d'achat se veulent plus éthiques. Au-delà de l'aspect esthétique et qualitatif, la dimension éthique occupe désormais une place tout aussi importante dans l'esprit des acheteurs. Développer un business de long terme nécessite de s'adapter et de répondre rapidement aux désirs des acheteurs. De nombreuses firmes l'ont bien compris et nombreuses sont celles qui ont mis en place une politique de RSE dans leur fonctionnement.

 

Sujet 4 - Les créateurs de mode ont-ils une sensibilité accrue à l'écologie ?

Introduction : L'industrie de la mode est une importante consommatrice de ressources naturelles. En atteste la fabrication des jeans qui nécessite des quantités d'eau colossales alors que le nombre de vêtements fabriqués chaque année s'élève à environ cent milliards. L'achat des vêtements est devenu frénétique depuis la fin des années 60 du fait du faible prix de vente lié à des fabrications à bas coût dans des pays où la main-d'oeuvre est extrêmement bon marché. Chacun veut posséder de nombreuses tenues et adopter des looks différents tout au long de la semaine ; les réseaux sociaux incitant à l'adoption de ces attitudes notamment chez les plus jeunes.

Pourtant un mouvement de "révolte" émerge depuis peu pour contrer cette tendance avec l'émergence du marché de la seconde main qui connaît aujourd'hui une croissance fulgurante via les friperies, les vide-greniers ou les plateformes comme Vinted.

Conclusion : Le marché de la seconde main n'est à ce jour plus du tout marginal. La croissance rapide de son chiffre d'affaires intéresse de nombreuses firmes comme Macy's ou les Galeries Lafayette qui ont senti qu'il y avait une opportunité de dégager de nouveaux bénéfices. La conscience écologique affichée par ces acteurs du marché de la mode est-elle réelle ou était-ce simplement pour elle une occasion rêvée de générer toujours plus d'argent ?

Sujet 5 - La slow fashion : une nouvelle tendance éthique et écoresponsable

Introduction : La slow fashion est un concept qui a fait son apparition en opposition à la fast fashion. Il repose sur des principes forts tels le respect des droits de l'homme et de l'environnement. Cette nouvelle tendance à ses adeptes, mais elle a encore du mal à s'imposer tant les consommateurs restent dans des démarches d'achat frénétiques bien que l'industrie du textile occupe la seconde place des industries les plus polluantes à l'échelle de la planète. Comment convaincre alors les acheteurs d'adopter cette philosophie d'achat ?

Conclusion : Même s'il existe une prise de conscience collective quant aux enjeux environnementaux à défendre aujourd'hui, la slow fashion a encore du mal à se faire une place dans nos modes de consommation actuels. Pourtant elle défend des valeurs fortes telles que la qualité des matériaux utilisés, la valorisation du savoir-faire artisanal, la défense des droits des travailleurs et le respect de l'environnement et des animaux. Peut-être assiste-t-on simplement à la naissance d'un mouvement précurseur qui sera bientôt adopté par une très grande majorité d'acheteurs.

 

Il semblerait que, malgré quelques tentatives louables, l'écologie a du mal à se faire une place dans l'univers de la mode. Malgré la mise en place de la RSE pour de nombreuses multinationales du luxe et de la mode, la plupart des consommateurs semblent plus préoccupés par l'étoffage de leur garde-robe personnel que par la préservation de la planète. Les pratiques respectueuses de la planète mises en place par une minorité deviendront-elles un jour la règle ? Seul l'avenir nous permettra de répondre à cette question.

 

Sources :
- Les stratégies des entreprises du luxe face à la crise sanitaire, Astori, Alexandre, 2021.
- Les changements organisationnels induits par la crise de la Covid-19, Soufyane Frimousse, Jean-Marie Peretti, Dans Question(s) de management 2020.
- Responsabilité, éthique et logique marchande,
Jean-François TRINQUECOSTE, 2014.
- Comment optimiser la gestion de la fin de vie des articles dans l'industrie de la mode ? Analyse comparative des business models déployés dans la slow fashion et la fast fashion, Agostino Marie, 2021.