Quelques chiffres

Près de 50% des Français détiennent aujourd'hui un ou plusieurs animaux de compagnie, et ce marché représente un chiffre d'affaires considérable, avec près de 63 millions d'animaux détenus par des Français en 2020. Le marché est estimé peser environ 4.7 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, dont 3.5 milliards relatifs à l'alimentation des animaux détenus.

L'analyse PESTEL du marché de l'animalerie

L'acronyme PESTEL désigne l'ensemble des facteurs externes qui exercent une influence sur le marché de l'animalerie, à savoir les facteurs Politiques, Économiques, Sociaux, Technologiques, Écologiques et Légaux.

Les facteurs politiques

Les facteurs politiques qui sont susceptibles d'influencer le marché de l'animalerie en France sont par exemple les décisions relatives à la détention des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC), leur autorisation ou non sur le territoire national. Ce segment de l'animalerie est en effet en pleine croissance, avec un développement des détentions d'animaux exotiques en forte hausse ces dernières années. Les politiques d'interdiction de certains composants dans les nourritures destinées aux animaux sont également susceptibles d'influencer le marché.

Les facteurs économiques

Les éléments d'ordre économique qui peuvent avoir un impact sur le marché français de l'animalerie sont principalement le revenu des ménages ainsi que le taux de chômage, et le taux de croissance. En effet, les dépenses liées aux animaux sont considérées comme non essentielles, et tendent à enregistrer des baisses lorsque le revenu des ménages diminue, comme c'est le cas lors des périodes de crise économique. Un environnement de décroissance / récession ou d'inflation forte est également moins susceptible de susciter un engouement pour des animaux de compagnie, les Français tentant de maîtriser au mieux leurs dépenses pour préserver leur pouvoir d'achat.

Les facteurs sociaux

Les facteurs sociaux susceptibles de jouer un rôle sur le marché de l'animalerie française sont notamment la répartition du travail, la distinction entre vie privée et vie professionnelle. La diffusion importante du télétravail, comme cela a été le cas durant la crise liée à la pandémie de COVID19, est susceptible de renforcer l'attrait des Français pour les animaux de compagnie. Ceux-ci sont davantage à leur domicile, plus disponibles pour promener ou prendre soin de leurs compagnons.

Les facteurs technologiques

Peu de facteurs technologiques sont susceptibles d'avoir une influence notable sur le marché français de l'animalerie. On peut néanmoins citer la mise en place progressive des passeports dématérialisés de vaccination et des carnets de santé, qui facilitent la vie des propriétaires d'animaux. La digitalisation des commerces de vente d'aliments pour animaux est un facteur qui serait susceptible de bouleverser le marché, celui-ci étant encore faiblement digitalisé.

Les facteurs écologiques

Le lobby écologique exerce de fortes pressions sur divers pans de l'économie française (et notamment sur les transports et l'alimentation, où les restrictions ne cessent de se renforcer, dans un but écologique). En matière d'animalerie, les facteurs écologiques susceptibles de jouer un rôle sur le marché sont moindres. On peut citer par exemple les aliments d'origine biologiques ou fabriqués dans le respect de l'écologie.

Les facteurs légaux

Les facteurs légaux impactant le marché de l'animalerie en France concernent principalement les autorisations d'importation et de détention des Nouveaux Animaux de Compagnie, exotiques le plus souvent. Leur détention est en forte hausse et les règles gouvernementales influencent fortement ce segment du marché.

 

Les facteurs Politiques, Économiques, Sociaux, Technologiques, Écologiques et Légaux qui influencent le marché de l'animalerie en France sont nombreux. Ils exercent tous un impact à différents niveaux, mais cet impact est encore plus important lorsqu'on les considère de façon conjointe. La forte croissance du marché semble s'être inscrite dans une dynamique positive depuis plusieurs années, qui devrait se poursuivre encore dans les années à venir. Le fait que les Français soient près de 50% à posséder un animal de compagnie, et que la population totale des animaux de compagnie soit quasiment équivalente à la population française est un symbole fort d'une dynamique importante du marché.

 

Sources : Toute la franchise, Pet market magazine, Le mag de l'économie