En 2018, le secteur regroupait près de 800 entités, près de 400 établissements de crédit sur le territoire national, avec près de 370 000 salariés du secteur. Sa contribution au Produit Intérieur Brut annuel français dépasse les 2 % et en fait l'un des secteurs pesant le plus lourd dans l'économie nationale. La France est le deuxième acteur européen en matière de salariés employés dans le secteur bancaire, juste après l'Allemagne. Le secteur est l'un des principaux employeurs privés en France.

La France compte douze groupes bancaires de taille significative représentant à l'échelle européenne des « significant institutions » (institutions significatives), suivies de près par les autorités de régulation européennes.

D'après l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), ces douze groupes principaux détenaient en 2018 plus de 7 000 milliards d'euros d'actifs dans leurs livres.

La France compte également 115 établissements « LSI » (less significant institutions) en 2018, qui demeurent sous la supervision des autorités de régulation nationale.

Le total des actifs au bilan de l'ensemble du secteur bancaire français représentant plus de 8 000 milliards d'euros. Les six plus grands groupes bancaires français totalisent 80 % de ces actifs à eux seuls, ce qui montre un marché très concentré, dominé par quelques mastodontes difficiles à concurrencer.

Sur le total de l'actif du secteur, près de 2/3 sont consacrés aux prêts. Environ 20 % sont relatifs aux activités de trading sur les marchés. 12 % sont constitués d'actifs liquides détenus dans les livres.

Le Produit Net Bancaire (PNB, équivalent bancaire du chiffre d'affaires) du secteur s'établit en 2018 à 155 milliards d'euros. Les six plus gros acteurs du marché se partagent un chiffre d'affaires de 138 milliards d'euros. Sur l'ensemble du secteur, le principal contributeur au chiffre d'affaires est la marge nette d'intérêts, correspondant à la marge que les établissements réalisent sur les placements, diminuée des intérêts qu'ils ont versés aux clients).

Les principales tendances observées sur le marché sont composées notamment du renforcement de la règlementation (antiterrorisme, anti-blanchiment de capitaux), et de l'accroissement des exigences de solvabilité envers les établissements financiers via notamment les dernières directives européennes (Bale 2, Bale 3). Les banques doivent porter une attention toujours plus grande à leurs ratios de solvabilité et à la composition de leurs capitaux propres, de façon à respecter ces nouvelles directives.

Le ratio de solvabilité principal, appelé CET1, s'établit en 2018 à 14,4 % pour la France, très proche de ceux de ses voisins européens et de l'Union Européenne dans son ensemble.

Le secteur bancaire a été secoué par la crise COVID-19 et les confinements successifs qui ont eu lieu dans différents pays européens. Cela a obligé le secteur à se réinventer, à accroître le recours au télétravail et aux opérations dématérialisées, notamment pour contrer la fermeture des agences bancaires pendant plusieurs semaines durant le confinement français du printemps 2020.

La dématérialisation toujours plus grande des opérations, l'essor des banques en ligne, ainsi que celui des monnaies virtuelles, vient chambouler un marché plutôt traditionnel et stable.



Sources :

- Les activités bancaires - Observatoire-metiers-banque.fr
- Fiche d'identité du secteur bancaire - La finance pour tous
- Les chiffres du marché français de la banque et de l'assurance 2018 - Banque de France