Uber, hier et aujourd'hui
Analyse SWOT
Forces
Faiblesses
Opportunités
Menaces


Uber, hier et aujourd'hui

Uber naît en 2008 dans l'idée de trois jeunes employés du marketing web dans la Silicon Valley lorsque lors d'un séjour à Paris, ils éprouvent quelques difficultés à trouver un taxi. Dès leur retour aux États-Unis, ils lancent le premier service grand public de chauffeurs privés sur demande.

Ce concept est si fort que Uber prend vite de l'ampleur grâce à des levées de fonds auprès de grandes structures des nouvelles technologies (Jeff Bezos créateur d'Amazon, Google...) et ne peut qu'exploser très rapidement dans toutes les capitales du monde de Pékin à Berlin en passant par le Caire ou Tel-Aviv. En 2017, soit moins d'une décennie après sa naissance, Uber pèse déjà 7 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

L'entreprise basée à San Francisco est le fer de lance de ce que l'on a appelé l'ubérisation, application du libéralisme pragmatique puisque la révolution ici, c'est que « tout le monde » peut devenir un chauffeur Uber, sous certaines conditions conçues par l'entreprise, et que tout le monde peut commander librement via une application alors appelée UberCab. Les licences onéreuses des conducteurs de taxis et la difficulté de trouver un tel transport dans les rues sont ainsi balayées. Le concept fait logiquement des émules sur le plan alimentaire avec les systèmes de livreurs autonomes comme Deliveroo ou Frichti, plateformes centralisées de livraison de repas alors qu'auparavant, la livraison était uniquement gérée par les restaurants eux-mêmes.

Bien qu'Uber ait donc contribué à créer ces concepts de livraison de repas à domicile, la société en était absente et a donc lancé Uber Eats en 2015 pour y pallier. Mais quelles sont les forces, faiblesses, opportunités et menaces de ce nouveau venu ?


Analyse SWOT

Forces

- Les délais de livraison de repas sur Uber Eats sont plébiscités, rapides, et la flexibilité exemplaire.

- Il n'y a pas de cannibalisation entre les chauffeurs Uber et Uber Eats puisque ce sont tous deux des circuits différents.

- La tarification semble être honnête aux yeux des consommateurs, du moins par rapport à la concurrence. Par ailleurs, ils apprécient qu'aucune charge « cachée » ou supplémentaire ne soit facturée.


Faiblesses

- Dans certains endroits, le nombre de restaurants référencés peut être réduit.

- Il n'y a pas d'accès direct à des commentaires en interne sur le restaurant éventuel (redirection nécessaire vers Yelp par exemple).

- Le circuit des chauffeurs peut induire que votre repas soit servi en dernier, donc potentiellement moins frais ou plus froid.


Opportunités

- Uber est une des applications avec la plus grande notoriété au monde qui jouit d'une présence internationale, Uber Eats a donc toutes les cartes en mains via déjà une très large base de données.

- Uber Eats est en adéquation avec la façon de consommer des grandes villes ou capitales, pouvant conjuguer personnalisation (choix des menus, livraison à domicile) et qualité (repas fait dans des restaurants de toutes sortes et pas seulement du fast food ou de la junk food).


Menaces

- Les concurrents sur le marché sont très installés tels Deliveroo ou Foodora.

- Le principe de l'ubérisation est vivement critiqué, notamment sur sa gestion des ressources humaines (statut des chauffeurs ou livreurs).

- Les restaurants sont conscients de l'attrait de plus en plus prégnant des consommateurs français pour la livraison et peuvent vouloir tout gérer en propre.



Sources : Numerama, Irene Zhu's blog



Les articles suivants peuvent vous intéresser :

Étude de cas - Les forces de Porter de Netflix
Analyse de la stratégie d'Amazon et de sa boutique 4-Star
Analyse SWOT du e-commerce
La matrice BCG d'Apple