La RSE est encadrée par la norme ISO 26000, un standard international qui implique sept thématiques centrales : la gouvernance de l’entreprise, les droits de l’homme, les relations au travail et les conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions qui touchent les consommateurs, l’aspect communautaire et le développement local. 

La RSE cherche donc à encourager les entreprises à adopter de meilleures pratiques dans de multiples domaines : les conditions de travail et les pratiques internes mais aussi l’impact sur les consommateurs et l’ensemble des communautés concernées par l’activité de l’entreprise. 

 

RSE : cadre réglementaire

Chaque entreprise est soumise à un certain nombre d’obligations légales en matière de RSE, qui dépendent notamment de la taille de son effectif et de son chiffre d’affaires. Les entreprises peuvent vérifier les réglementations qui lui sont applicables grâce à une simulation sur le Portail RSE du gouvernement

Au-delà de ces réglementations de base, la loi Pacte ou loi relative à la croissance et à la transformation des entreprises, promulguée en 2019, offre la possibilité aux entreprises qui le souhaitent d’aller plus loin en matière de RSE. Cette loi permet ainsi de modifier la définition juridique de l’entreprise pour y intégrer des enjeux sociaux, sociaux et environnementaux, et d’inscrire la raison d’être de l’entreprise dans son statut. La loi Pacte crée aussi un nouveau modèle d’entreprise, les sociétés à mission : il s’agit d’une entreprise qui a décidé d’associer sa raison d’être à un ou plusieurs objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux.

 

L’audit RSE 

L’audit RSE est un outil de diagnostic qui permet aux entreprises d’évaluer leur conformité aux réglementations en vigueur, ainsi que leur performance en matière de RSE par rapport aux objectifs mis en place. Il produit un bilan des actions réalisées et de leur performance dans chaque domaine de la RSE, et de ce qui reste à améliorer pour atteindre les objectifs RSE que les entreprises se sont fixés.  

Il est possible de réaliser l’audit RSE en interne, ou en faisant appel à une entité spécialisée indépendante (cabinet de conseil ou organisation non gouvernementale). L’audit interne est moins coûteux mais peut manquer d’objectivité et de compétence, ce qui peut être un frein majeur pour les parties prenantes et la crédibilité de l’entreprise. L’audit externe apporte une perspective beaucoup plus neutre et objective, mais son coût peut être un facteur limitant pour les plus petites entreprises. Les entreprises doivent donc faire le choix de la solution qui répondra le mieux à leurs intérêts, leurs objectifs et leur budget. Il est également possible de réaliser un audit mixte, impliquant une collaboration entre un auditeur externe et les équipes internes de l’entreprise. Cette solution est particulièrement intéressante dans les cas les plus complexes, qui nécessitent une bonne compréhension du contexte et des enjeux de l’entreprise.


Pourquoi faire un audit RSE ? 

S’engager dans une démarche RSE peut avoir de nombreux bénéfices pour une entreprise. En plus de se conformer aux éventuelles obligations légales qui lui incombent, cela lui permet de réaliser des économies, de valoriser son image auprès des parties prenantes, d’attirer des talents, et d’anticiper les risques. Dans ce contexte, l’audit RSE est un précieux outil de suivi et de contrôle de la performance RSE, gage de transparence pour les parties prenantes. L’audit RSE reconnaît et officialise les efforts accomplis par l’entreprise dans le cadre de sa démarche RSE. 

D’autre part, l’audit RSE permet d’accompagner les entreprises dans leurs efforts RSE en leur donnant des outils de pilotage, et de les aider à identifier ce qui fonctionne, et ce qui fonctionne moins. Ainsi, les entreprises pourront s’assurer qu’elles ont mis en place les bons processus et les bons outils, et faire des corrections si nécessaire. 

Outils pour réaliser un audit RSE en interne

Les entreprises qui souhaitent réaliser un audit RSE en interne peuvent avoir recours à des grilles d’audit fixes, ou bien mettre en place leurs propres indicateurs adaptés à leurs objectifs et à leurs activités. 

 

Les entreprises peuvent choisir de réaliser un audit RSE à plusieurs moments clés de leurs projets RSE : au moment du lancement du projet d’abord, afin de réaliser un état des lieux de la situation et de ce qui doit être amélioré ; ensuite de manière régulière afin de suivre l’avancée du projet et de prendre en compte les éventuelles évolutions réglementaires. L’audit RSE doit aussi être réalisé au moment de la fin du projet ou au moment de la date limite qui avait été fixée pour l’accomplissement du projet, afin d’évaluer les performances et d’identifier si les objectifs ont été atteints. 


Les référentiels utiles incluent l'ISO 26000 (guide international pour la responsabilité sociétale) et le Global Reporting Initiative (GRI - standards de reporting RSE).

Labels et certifications liés à la RSE

L’audit RSE peut permettre de prétendre à un certain nombre de labels et de certifications liés à la RSE, qui peuvent augmenter la crédibilité de l’entreprise et améliorer son image auprès des parties prenantes. Il peut également s’agir d’une bonne manière de se fixer des objectifs précis, notamment dans le cas d’entreprises qui ne sauraient pas comment s’y prendre pour améliorer leur impact. Pour obtenir ces labels et certifications, il est nécessaire de répondre à un certain nombre de critères et de passer une évaluation. 

 

Sources

 

https://www.economie.gouv.fr/entreprises/responsabilite-societale-entreprises-rse

https://www.cci.fr/ressources/developpement-durable/responsabilite-sociale-rse 

https://www.cci.fr/ressources/developpement-durable/responsabilite-sociale-rse/les-apports-de-la-loi-pacte

https://www.monentreprisedurable.ch/rse/audit-rse/comment-et-pourquoi-faire-un-audit-rse/

https://www.pwc.fr/fr/cas-clients/audit-interne-developpement-durable.html