Introduction

Atos est une société spécialisée dans le domaine de l’informatique, du numérique et des nouvelles technologies, présente dans plus de 70 pays dans le monde. Le contexte actuel montre une entreprise menacée par une dette importante, avec beaucoup de pertes. Ainsi, David Layani, le fondateur de la société Onepoint, a rejoint Atos en février 2024 dans une optique d’aide au redressement, il fait désormais partie du conseil d’administration de l’entreprise.

Les principales activités du groupe sont le outsourcing, avec la gestion de nombreuses infrastructures, les conseils divers apportés à une clientèle variée, ainsi que la gestion de transactions électroniques, comme notamment les solutions de paiements en ligne.

Atos est désormais séparée en deux organisations distinctes :

  • Eviden, qui s’intéresse davantage à l’intelligence artificielle et à la cybersécurité.
  • Tech Foundations, qui traitera des infrastructures et de la gestion des applications.


En ce qui concerne les principaux chiffres du groupe, en 2023, Atos enregistre un chiffre d’affaires de 10.693 millions d’euros pour 110,797 salariés. La marge de l’entreprise est quant à elle de 4.4 %, soit 467 millions d’euros, pour un résultat net en baisse de 3.441 millions d’euros, dû à un grand nombre de dépréciations.

Dans cet article, nous allons analyser le diagnostic financier du groupe ATOS.

Nous étudierons dans une première partie le DAS (domaine d’activité stratégique) de l’entreprise. Une deuxième partie sera consacrée au diagnostic financier, à l’analyse de la rentabilité mais également à la structure financière de la société. Enfin, nous parlerons également de l’évolution du fonds de roulement et de ses composantes.

1) Le DAS du groupe Atos

Comme nous l’avons dit plus haut, le groupe se divise en plusieurs domaines d’activités. La gestion des infrastructures dans un premier temps, avec le cloud, les services réseaux ou encore la gestion des systèmes informatiques des entreprises clientes.

L’autre activité est le conseil technologique, l’aide aux clients dans la mise en place de logiciels et d’installations souvent complexes. Cela va comprendre également la sécurité au niveau informatique et la cybersécurité, qui est devenue une priorité dans les entreprises, peu importe leur secteur. La transformation digitale fait également partie de l’entreprise, avec l’étude de l’IA et l’analyse de données.

Enfin, les solutions de paiements et autres gestions des transactions, la gestion de la relation et du service après-vente avec les clients ainsi que la gestion financière.

2) Le diagnostic financier : analyse de la rentabilité et structure financière

Le chiffre d’affaires de la société est de 10,693 millions d’euros en 2023, soit une hausse de 0,4% par rapport à l’année précédente. La marge opérationnelle évolue quant à elle de 170 points, ou de 4,4%. Les dépréciations diverses du groupe s’élèvent à 3,441 millions d’euros.

Le problème principal réside dans l’endettement net qui est de 3,9 milliards d’euros, soit 1,6 milliards de plus qu’en 2022. Au niveau de la trésorerie, le groupe Atos perd 0,4 milliards d’euros par rapport à l’année précédente.

Aujourd’hui, l’entreprise est toujours en cours de restructuration. Layani propose ainsi une injection immédiate dans l’entreprise de 350 millions d’euros, suivie de 500 millions dans des investissements à long terme et une diminution des dettes de 3,2 milliards d’euros.

Ainsi, grâce à la marge opérationnelle, il est possible de mieux comprendre et analyser la rentabilité du groupe. La marge diminue ainsi en l’espace d’un an, puisqu’elle est de 1,9% au premier trimestre de 2024 contre 3,3% en 2023 à la même période.

Atos subit beaucoup de pressions sur la rentabilité. Beaucoup de défis financiers sont en jeu.

L’objectif comptable et financier de la société, grâce à la restructuration, comprend les capitaux propres. Les offres d’investisseurs visaient à injecter de l’argent contre une participation dans l’entreprise, raison pour laquelle Layani est aujourd’hui au comité d’administration du groupe.

Notons par ailleurs que l’entreprise détient un grand nombre d’actifs dans un grand nombre de secteurs, qui demeurent une force dans la comptabilité du groupe.

La vente d’actifs, qui ne sont pas décisifs pour la survie de l’entreprise, sont pris en compte par la société afin de diminuer la dette de manière significative.