Historique et chiffres
Une culture de pionnier
Des acquisitions carnassières
...Mais de lourdes prises de risques


Historique et chiffres

La Toshiba Corporation est issue de la fusion de deux entreprises japonaises fondées en 1875 et 1890 : la Manufacture Tanaka et Hakunetsusha. Les deux entités se rejoignent en 1939 pour devenir l'actuelle Toshiba Corporation, bien qu'elle n'aura ce nom qu'en 1984.

Au cours du vingtième siècle, Toshiba s'est spécialisé dans la production de matériel électronique et informatique (ordinateur portable, téléviseurs, imprimantes, mais également des scanners médicaux, IRM, voire des réacteurs nucléaires). En 2016, la société nippone réalise 25 800 milliards de yens (environ 196 milliards d'euros) de chiffre d'affaires avec plus de 200 000 salariés et de très nombreuses filiales à travers le monde.

Une culture de pionnier

Dans l'ADN, Toshiba doit sa réussite à son incroyable capacité d'innovation et de développement. Une de ses racines, Hakunetsusha, était la première à lancer les lampes à incandescence dans l'archipel nippon, et sa suite a persévéré dans la voie de la recherche, bouleversant non pas seulement leur activité, mais rien de moins que le monde.

Parmi les coups d'éclat de Toshiba en tant que pionnier au Japon, on note des éléments du quotidien aussi important que le four à micro-ondes, les ordinateurs portables ou les CD ou DVD. Tout récemment, l'entreprise a aussi annoncé la conception d'une batterie d'automobile électrique ne se rechargeant qu'en quelques minutes.

Des acquisitions carnassières

Si Toshiba est devenu un moteur aussi bien historique qu'économique du Japon, c'est également en compensant tout ce qu'elle n'avait pas inventé ou lancé « en premier » par une stratégie d'acquisition agressive. C'est par le biais des acquisitions, en réalité, que le groupe a patiemment ajouté des domaines d'activité stratégiques tels que le réseau de chemins de fer ou le nucléaire (rachat de Westinghouse Electric Company en 2007) pour devenir le puissant conglomérat financier qu'elle est de nos jours.

Quand ce n'est pas par acquisition, c'est par le processus de la mutualisation que Toshiba arpente de nouveaux territoires, comme cela a été le cas lors du contrat avec Sony, Hitachi et INCJ pour la production de dalles LCD en 2011.

...Mais de lourdes prises de risques

Toutefois, Toshiba n'est pas une success story impeccable. En parallèle de ses achats, la société a souvent dû vendre. Son activité d'électroménager a été cédée à Midea pour près de 80% en 2015, celle des capteurs d'images à Sony la même année, celle de la production de supports de mémoire flash et semi-conducteurs en septembre 2017...

L'historique est parfois un retour en arrière complet, tel l'échec des espoirs placés en l'acquisition de Westinghouse Electrice Company et la mise en faillite de cette dernière.

Toshiba a enfin sombré dans plusieurs malversations qui lui ont coûté cher (ventes illégales en 1987, falsification des comptes entre 2008 et 2014). Le risque d'être radié de la Bourse de Tokyo vient d'être levé, temporairement... Pour garantir la pérennité de la société et son image, il faudra tabler sur les orientations qui ont fait la croissance récente de l'entreprise, à l'image du stockage grand public.


Sources : Toshiba, Le Figaro, Le point, L'Expansion, Distributique


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