Uber est une entreprise américaine qui développe des applications mobiles afin de mettre en relation utilisateurs et conducteurs pour des services de transport. Uber propose différents types de service. Arrêtons-nous quelques minutes sur les différences entre Uber et UberPOP.

Service Uber v/s Service UberPOP v/s Taxi v/s VTC

Uber met en relation des usagers avec des chauffeurs professionnels qui possèdent une licence et ont reçu une formation. En revanche, le service connu sous le nom de UberPOP met en relation des clients avec des chauffeurs particuliers qui utilisent leurs propres véhicules afin de transporter des passagers.

Uber s'est positionné comme l'un des leaders du VTC (Véhicules de Transport avec Chauffeur) en France et partout dans le monde.

La caractéristique principale du service UberPOP est la simplicité de fonctionnement. Tout commence par une application sur supports mobiles. Un usager intéressé par une course, se connecte sur l'application et trouve facilement un chauffeur disponible pour l'amener là où il va. La différence avec un service de covoiturage est que dans ce cas-là, le chauffeur connaît déjà son trajet et il cherche simplement à partager ses frais. Avec UberPOP, le chauffeur prend la commande (en se connectant lui aussi à l'application) et accepte le trajet cherché par le client.

Le service Uber ne pose pas de problème puisqu'il s'agit d'un service avec des chauffeurs formés et professionnels. Pour devenir chauffeur de VTC, il faut posséder le permis de conduire et suivre une formation. Ensuite, le chauffeur s'inscrit au registre national des professionnels de VTC, inscription à renouveler tous les cinq ans. Pour exercer son métier de chauffeur de VTC pour le service Uber, il doit créer sa propre société ou devenir auto-entrepreneur. Uber va lui servir de plateforme de mise en relation. Les chauffeurs professionnels travaillant au service de Uber sont reconnaissables par une vignette verte apposée sur le pare-brise et par leur carte professionnelle.

Contrairement à eux, les chauffeurs au service de UberPOP ne disposent pas de carte professionnelle ni de vignette. Les personnes travaillant en tant que chauffeurs de UberPOP ont juste besoin de posséder un véhicule de 4 ou 5 portes de moins de dix ans, d'avoir un casier judiciaire vierge et de présenter une assurance automobile à leur nom. Il leur faut, évidemment, être en possession du permis de conduire B depuis plus d'un an. Tout se passe au travers de l'application mobile UberPOP où doivent se connecter aussi bien les usagers que les chauffeurs. Les tarifs sont définis à l'avance et une fois la course finie, les clients peuvent noter leur chauffeur.

Quel est le problème de Uber ?

L'entreprise Uber a des problèmes avec son service UberPOP qui s'avère être, d'après le tribunal correctionnel de Paris, une « pratique commerciale trompeuse » et « illégale au regard de la législation française sur le transport routier de particuliers ».

Le simple fait d'avoir des tarifs fixés à l'avance montre déjà qu'il ne s'agit pas de covoiturage, mais bel et bien d'une pratique commerciale. Voilà le problème principal que le service UberPOP rencontre vis-à-vis de la législation et qui a fait monter en colère le collectif de taxis. Après de nombreuses altercations, Thibaud Simphal le directeur général d'Uber France a déclaré vendredi 3 juillet la suspension des services du géant américain en France.

La quasi-fin d'une histoire

En effet, Uber a décidé de suspendre les services d'UberPOP en France. Selon les directeurs, la principale motivation de cette suppression qui a eu lieu à partir de 20 heures le vendredi 3 juillet, est la violence faite à l'encontre des chauffeurs travaillant pour UberPOP, donc notamment des motifs de sécurité. En deuxième lieu, ils annoncent vouloir retrouver une situation apaisée de dialogue afin de s'asseoir de nouveau avec les pouvoirs publics dans un climat calme.

Personne ne s'attendait à ce revirement de situation. Uber France continue de déclarer qu'ils ne jettent pas l'éponge, mais qu'ils veulent attendre sereinement la décision de justice prévue pour septembre, quand le Conseil constitutionnel s'arrêtera sur l'article de la loi Thévenoud (concernant l'organisation de la concurrence des taxis). Au fond, l'entreprise Uber souhaite une évolution de la loi Thévenoud, car ils considèrent qu'elle freine l'évolution de ce secteur économique (VTC) qui est en pleine expansion de par les changements des modes de vie urbains.

Nous allons sûrement de nouveau entendre parler de UberPOP en septembre, lors de cette décision si attendue du Conseil Constitutionnel.