Certaines régions ont cependant été plus fragilisées que d'autres.
Il faut savoir en effet que plus de 80 % des entreprises de ce secteur ont connu un fort ralentissement de leurs activités, et pour certaines un arrêt total ou partiel. Environ 60 % des camions n'ont plus circulé durant toute la période de confinement et encore aujourd'hui, les commandes dans certains domaines ont largement diminué.

Même dans le secteur alimentaire, plus de 50 % des entreprises de transport ont été impactés par le virus. En effet, les entreprises de transport possèdent souvent plusieurs activités et les situations changent en fonction de leurs clients, ce qui peut rendre les choses plus complexes pour le maintien de leur chiffre d'affaires.

Notons de plus que plus de 20 % des entreprises de transport qui n'ont pas encore tout à fait cessé leurs activités estiment que si la situation perdure, elles devront le faire dans l'année. Le problème dans le secteur du transport, c'est qu'il y a beaucoup d'acteurs impactés et que de trop nombreuses entreprises ont été obligées de cesser leurs activités. Que ce soit les fournisseurs ou les clients, les droits de retrait qui ont été mis en place au sein des sociétés, ou encore le chômage partiel, les entreprises de transport sont tributaires des activités des autres ce qui entraîne des conséquences dramatiques sur l'ensemble du secteur.

Il existe également un impact évident sur les volumes habituellement transportés qui ont diminué de manière drastique depuis le début de l'épidémie. Heureusement, cette situation exceptionnelle a vu se développer le commerce électronique, qui a contribué à garder certains transporteurs sur les routes de manière régulière. Le volume transporté a donc augmenté de 2 % grâce à cela, mais a toutefois baissé de 13 % sur le volume normal, ce qui ne suffit donc pas à pallier le manque de marchandises présentes dans le véhicule.

Pour beaucoup de professionnels, le retour à la normale ne sera pas envisageable avant la rentrée, voire peut-être plus tard, au début de l'année 2021. Le véritable problème de fond, c'est que la pandémie est inconnue et que personne ne sait véritablement comment elle va évoluer dans les semaines ou les mois à venir. Cette incertitude place le secteur du transport ainsi que bien d'autres dans une situation non seulement difficile, mais aussi imprévisible.

Pour que le secteur du transport puisse pleinement se relever, et ceci peu importe le moment, il leur faudra s'adapter davantage et sans aucun doute également réduire leurs coûts.

Globalement, précisons enfin que la grande majorité des entreprises sont prêtes à aider les transporteurs, en augmentant la durée des contrats notamment ou en acceptant les surcoûts liés à la crise, surcoûts qui ne devraient être que ponctuels.