Quelques chiffres sur La Ruche qui dit Oui !
Le groupe compte aujourd'hui 10 000 producteurs et 225 000 distributions partout en France depuis sa création. Le nombre de clients réguliers s'élève de plus à 210 000. En moyenne, les produits parcourent 65km pour arriver à leur destinataire. Ce sont par ailleurs plus de 250 millions d'euros qui ont déjà été reversés aux producteurs, qui perçoivent 80% des revenus. Depuis ses débuts, La Ruche qui dit Oui ! a fait l'objet de plus de 10 000 articles de presse et 250 000 visites par mois sur le site oui ! En outre, l'entreprise totalise également 350 000 fans sur le réseau social Facebook. Depuis 2020, notons de plus que le groupe a développé son propre réseau de magasins physiques, avec un volume d'affaires de 110 millions d'euros en 2020. Le chiffre d'affaires s'élève quant à lui à 15 millions d'euros en 2020, contre 7 millions l'année précédente. Si les producteurs gagnent 80% des revenus, les responsables de ruches gagnent quant à eux 8.37% et l'entreprise en elle-même les 11.65% qu'il reste. Le concept est présent dans 7 pays, qui sont la France, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas et la Belgique. Le panier moyen en 2021 est de 50 euros, mais il dépend des régions et des ruches. La crise sanitaire a permis un gain de 12 000 clients supplémentaires.
La matrice SWOT
Les forces
La principale force du groupe est sa notoriété, qui a évolué de manière spectaculaire aux yeux du public en l'espace de quelques années seulement. L'entreprise reflète en effet des valeurs sociétales qui plaisent au plus grand nombre et qui correspondent aux tendances du moment. En effet, privilégier les producteurs et être dans une mouvance plus éco-responsable est quelque chose qui entre en accord avec les attentes des consommateurs, et d'autant plus depuis l'apparition de la pandémie dans le monde. En outre, il s'agit d'un prestataire de services et non pas d'un intermédiaire, ce qui contribue à le rendre plus populaire auprès de la clientèle. Le site web est ludique, facile d'accès et aisément compréhensible pour tous. Enfin, le groupe est très actif sur les réseaux sociaux.
Les faiblesses
Pour certains réfractaires, la distribution peut paraître parfois occasionnelle avec des créneaux qui sont jugés trop courts. De plus, les prix sont relativement élevés dans certaines ruches et les consommateurs doivent vraiment comparer toutes les ruches à proximité de leur logement pour trouver celle qui va proposer les meilleurs tarifs. Le cadre légal est par ailleurs assez mal défini, et le suivi des ruches quasiment inexistant.
Les opportunités
Les politiques représentent un support important, puisque l'une des priorités aux élections est bien de protéger et d'aider les producteurs dans leurs affaires. Protéger l'environnement en évitant les circuits trop longs est donc entré dans les tendances et plus de 60% des consommateurs aiment à consommer des produits locaux. La crise sanitaire, et plus particulièrement les confinements successifs ont développé aussi cette tendance de se faire livrer les fruits et les légumes ainsi que des produits frais directement à domicile et cela est resté ancré dans les habitudes.
Le groupe présente en outre un grand nombre de projets innovants et les transactions sont traitées en toute transparence, ce qui favorise la confiance des consommateurs. La demande est très forte, les consommateurs sont très friands de ce type de concept qui leur permet entre autres choses de manger plus sainement tout en valorisant les cultures de leur région.
Les menaces
La Ruche qui dit Oui ! a parfois été attaquée par des groupes de pression ou des AMAP, Association pour le Maintien de l'Activité Paysanne, qui leur reproche de s'associer à eux alors qu'il s'agit d'un concept différent. De plus, même dans le monde du bio et des produits naturels, il est arrivé que des scandales alimentaires éclatent et ruinent la réputation des entreprises de ce type. La concurrence est aussi une menace très élevée, car entre les magasins spécialisés et les grandes surfaces, il est difficile de se positionner de manière claire sur le marché. Enfin, n'oublions pas que les normes sont de plus en plus strictes et que les clients toujours plus exigeants et volatiles, il est donc plus compliqué de les fidéliser.
Les forces de Porter
Les nouveaux entrants
La menace est plutôt faible, les barrières à l'entrée sont de plus en plus fortes. En effet, nous parlions plus haut des normes plus strictes, qui peuvent aisément décourager les potentiels nouveaux entrants sur le marché. Les acteurs en place sont de plus déjà très nombreux, il est donc compliqué de se positionner en haut du segment pour une durée suffisante pour être parfaitement rentable.
Les produits de substitution
La menace est ici très forte, le secteur est en effet très concurrencé. Le nombre d'acteurs avec des positionnements certes très différents, mais qui comblent les mêmes attentes pour les consommateurs est très élevé, ce qui contribue à augmenter d'autant plus les produits de remplacement.
Le pouvoir de négociation des fournisseurs
La menace est relative, dans le cas de La Ruche qui dit Oui !, les fournisseurs sont des acteurs à part entière, et l'entreprise travaille en total partenariat avec eux. Il est en effet dans l'intérêt de chacun des partenaires que les produits plaisent aux clients et soient en adéquation avec les attentes de chacun.
Le pouvoir de négociation des clients
Le pouvoir des clients est très haut dans le cas de La Ruche qui dit Oui !. En effet, plus la concurrence est active, et plus ce pouvoir augmente, surtout dans le cas des produits bio, qui sont de plus en plus prisés et par les acteurs et par les clients. La demande varie en fonction des prix et de la proximité des produits, mais globalement et cela est le cas depuis plusieurs années, les linéaires proposent de plus en plus de produits bio, ce qui renforce le pouvoir des clients.
La concurrence existante
La menace est très élevée, la concurrence étant très vaste. Entre les enseignes spécialisées en produits bio, les fermes qui vendent elles-mêmes leurs produits et les grandes surfaces qui proposent des marques distributeurs issues de l'agriculture biologique, La Ruche qui dit Oui ! possède un grand nombre de rivaux. De plus, le fait que toutes les ruches ne proposent pas les mêmes tarifs peut être un frein à l'achat pour le consommateur.
Le marketing mix
Les produits
L'entreprise propose divers types de produits, des fruits et légumes, mais aussi de la crèmerie, boulangerie, viandes et de l'épicerie. Il s'agit de produits 100% locaux, chaque région propose ses propres produits et spécialités. Le groupe propose également des coffrets cadeaux et des huiles essentielles.
Les prix
Ils sont relativement élevés, mais comme nous l'avons dit plus haut, chaque producteur peut fixer librement ses tarifs, d'où la nécessité de comparer les ruches.
La communication
La Ruche qui dit Oui ! est présente sur internet par le biais de son site, mais aussi sur les réseaux sociaux. Avec des milliers d'abonnés sur Facebook, l'entreprise peut ainsi rester en contact avec les internautes et répondre aux questions des consommateurs. La communication passe par une proximité avec l'acheteur.
La distribution
Les clients peuvent commander leurs produits sur internet, aller les chercher directement à la ruche ou bien être livrés. La présence de magasins physiques depuis l'année dernière a rajouté un canal de distribution et permis de générer de nouveaux clients, tous ceux qui n'aiment pas commander sur internet. Cela a permis d'élargir la clientèle du groupe et de gagner en notoriété.
La Ruche qui dit Oui ! est un concept qui par conséquent a beaucoup de succès en France, mais également en Europe. L'entreprise répond à une demande qui s'est exacerbée depuis l'apparition dans le monde de la crise sanitaire. Les consommateurs ont été encore plus nombreux à réaliser l'importance de faire davantage attention à la planète et à l'environnement, et cela passe indéniablement par le fait de manger davantage de produits locaux et par celui de favoriser l'agriculture des régions.
Sources : La Ruche qui dit Oui !