Les principaux acteurs sur le marché des soft drinks

Sans aucune surprise, les principaux acteurs sur le marché des soft drinks sont, par ordre d’importance et de parts de marché : Coca-Cola, Orangina-Schweppes et Pepsi. Il est intéressant néanmoins de voir se classer en quatrième position les marques de distributeurs, directement suivies par l’enseigne RED BULL.

Coca-Cola représente près de 50% des parts de marché à la fois en volume et en valeur, sur le marché français. La marque propose notamment des sodas, mais également des eaux aromatisées. En deuxième position, Orangina Schweppes regroupe environ 20% des parts de marché en valeur et en volume. La marque propose des boissons gazeuses de type soda (Orangina, Schweppes, etc.), mais a également une bonne implantation au rayon des boissons non gazeuses, aux fruits, considérées souvent comme des alternatives plus saines. Le groupe est en effet convaincu que les boissons les plus saines seront les grandes gagnantes des évolutions du marché dans les années à venir.

Les volumes et les valeurs du marché des soft drinks en France

En 2019, le chiffre d’affaires des soft drinks en France avoisinait les 8 milliards d’euros. Ce chiffre a enregistré une forte baisse pour l’exercice 2020, après plusieurs années plutôt florissantes. Le marché avait en effet marqué un coup d’arrêt pour plusieurs années consécutives à partir de 2016, mais était parvenu à se redresser et à renouer avec la croissance.

Les Français consomment en moyenne près de 50 litres de soft drinks par an et par personne, classant ainsi le marché français à la troisième place en Europe, après Allemagne et Italie.

Sur le marché des soft drinks, le premier segment est celui des colas (dominé par Coca-Cola et PepsiCo). Le deuxième est celui des boissons gazeuses aux fruits (telles que Fanta ou Liptonic par exemple).

Les grandes tendances observées sur le marché

Le marché des soft drinks est impacté par plusieurs mesures phares rentrées en vigueur lors des exercices précédents, et par plusieurs grandes tendances de fond. L’importance de plus en plus grande prêtée à l’alimentation, à sa diversité, à sa qualité, aux produits biologiques, à la production locale et aux circuits courts, vient bouleverser un marché dominé par plusieurs grands acteurs jusqu’à présent. La nouvelle loi française sur la taxation des boissons sucrées (taxe EGA), la tendance générale à la réduction de l’utilisation du plastique et des déchets alimentaires en général, sont autant d’éléments qui pèsent négativement sur le marché des soft drinks. Néanmoins, celles-ci sont partiellement compensées par le renforcement de la recherche d’aliments sains et frais, comme les 100% pur jus ou les smoothies par exemple, ou encore certaines boissons bio ou à base de plantes. La tendance est toujours davantage tournée vers les boissons peu ou pas sucrées, naturelles, saines, sans colorants et sans conservateurs, vendues dans des emballages moins polluants et plus faciles à recycler. Le bannissement des emballages plastiques dans les packs de canettes par la marque Coca-Cola, récemment entrée en vigueur, en est un exemple. Pour accroître leur visibilité et améliorer leur image de marque, les grandes marques tablent notamment sur le sponsoring de grands évènements, en multipliant les accords et les partenariats.

On assiste par ailleurs à une forte expansion des boissons rafraichissantes gazeuses non alcoolisées et énergisantes, du type MONSTER, qui viennent dynamiser le marché au côté des boissons dites détox, notamment à base de thé ou d’infusion de plantes.

 

Le marché des soft drinks a été bien secoué par la crise entourant la pandémie de COVID19. Le retour à une vie normale et la reprise des évènements hors des sphères familiales devraient permettre un retour de la croissance et devraient redynamiser le marché dans les années à venir. Les challenges à relever sont nombreux et importants, notamment du fait des nouvelles envies et attentes des consommateurs en matière de préoccupations de santé et protection de l’environnement. Ces nouvelles attentes viennent bousculer un marché sur lequel les équilibres sont établis depuis plusieurs années désormais, avec des parts de marché relativement stables malgré les nombreuses évolutions, nouveautés constatées sur le marché, et malgré un environnement économique et social fortement mouvant ces derniers mois. L’été caniculaire annoncé pour l’année 2021 pourrait être une aide précieuse dans cette recherche de nouveaux relais de croissance sur le marché de soft drinks, en France, de façon à permettre au secteur de retrouver un niveau d’activité comparable à celui d’avant la crise COVID.

 

Sources : LSA Conso, Boisson sans alcool, The walking dead France, Vitagora, Axia consultants