Les principes clés de la slow fashion sont prendre davantage soin de ses vêtements, privilégier la réparation et le marché de l'occasion au neuf, et ne pas hésiter à revendre ses affaires lorsqu'elles ne sont plus portées.

Les chiffres clés

Le monde du textile comprend 100 milliards de pièces textiles vendues par an, soit 5 millions de tonnes de vêtements produits en une seule année.

La slow fashion est une tendance qui rappelle aux consommateurs les pertes de ce marché qui sont énormes, soit 4 millions de vêtements qui sont jetés et qui sont neufs ou presque.

Par ailleurs, 1/3 des produits ne sont même jamais vendus.

La demande sur le marché éthique est de plus en plus importante, 44% des Français ont acheté moins de vêtements en 2020 d'une manière choisie.

Le nombre des acteurs du secteur augmente de manière constante en l'espace de deux ans.

 

L'offre et la demande

Les acteurs sont nombreux, les plus grandes marques se positionnent clairement sur la tendance pour satisfaire un nombre plus élevé de consommateurs.

Ainsi, des groupes comme Stella Mc Cartney prônent le respect de la nature, de la personne et des animaux, avec des concepts qui plaisent aux consommateurs du monde entier. Il en va de même pour Livia Firth, qui utilise des matériaux 100% écologiques dans ses créations et qui travaille avec des marques comme Gucci, Erdem, ou encore Chopard.

Eileen Fisher détone quant à elle avec des créations très minimalistes et enfin Patagonia, avec 100% de vêtements bio.

Néanmoins, il n'y a pas que ces grands groupes qui se sont mis à créer des textiles plus axés sur le développement durable, il y a également les enseignes de distribution, qui fabriquent leur propre gamme de vêtements équitables.

 

La demande est quant à elle de plus en plus forte, même si en 2021, moins de 30% des consommateurs connaissaient l'existence du slow fashion.

Les habitudes de consommation ont changé, et depuis le début de la crise sanitaire, on note une volonté de changer et de développer un comportement plus responsable, que ce soit dans les aliments ou dans le textile.

Les consommateurs sont par ailleurs aujourd'hui très intéressés par le marché de l'occasion, grâce à des sites comme Vinted ou Le Bon Coin qui permettent entre autres de revendre ses habits. Le marché de la seconde main connaît une ascension fulgurante depuis l'arrivée d'applications mobiles qui permettent de vendre et d'acheter en quelques clics seulement.

 

Tendances et perspectives

La slow fashion entre dans une tendance bio, plus respectueuse de la planète, et cela ne peut pas être aujourd'hui considéré comme un simple phénomène de mode. Toutes les entreprises s'accordent à dire que l'environnement est une donnée importante à prendre en compte lors de la création de vêtements et la demande est de plus en plus forte.

Dans le futur, toutes les marques proposeront davantage de vêtements issus de matériaux durables et les modèles seront plus raffinés, toujours plus élégants, plus en adéquation avec les attentes et les besoins de chacun.

La slow fashion n'échappe pas à l'essor des nouvelles technologies, avec un marketing digital très présent et une attitude très dynamique sur les réseaux sociaux.


La slow fashion est par conséquent un phénomène qui touchera toujours plus d'entreprises et de marques dans les années à venir.

Les consommateurs s'intéressent au marché de l'occasion pour plusieurs raisons, pour le geste que cela représente pour la planète, mais également parce que cela leur permet de gagner un peu d'argent en vendant leurs vêtements.

Globalement, la slow fashion est un marché qui a un avenir certain devant lui, car les consommateurs les plus jeunes sont aussi les plus intéressés par le développement durable. Le facteur humain prend une place importante dans la vie des jeunes, qui ont une autre manière d'appréhender la consommation et qui souhaitent davantage assurer l'avenir de la planète. Cela passe par une meilleure alimentation, mais aussi par un comportement plus sain en matière d'achats.



Sources : Fashion data, Fashion skills