Quel est l'objectif de ce type d'économie ?

L'économie circulaire vise la production des biens et des services tout en limitant le plus possible la consommation et surtout le gaspillage des matières premières ainsi que des sources d'énergie non renouvelables.

En France

La notion d'économie circulaire s'inspire de Michel Braungart et de William McDonough et de leur théorie « du berceau au berceau ». Le premier livre à avoir été publié en langue française est celui de Jean-Claude Lévy, « Economie circulaire : l'urgence écologique ».

Mais quelques années auparavant, à l'occasion du Grenelle de l'environnement (2007), le concept d'économie circulaire commence à être répandu. D'après l'agence française ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), l'économie circulaire est composée de trois champs d'action :

1. La gestion des déchets (recyclage)
2. L'offre économique (écoconception, écologie industrielle, approvisionnement durable et économie de la fonctionnalité)
3. La consommation du citoyen (allongement de la durée d'usage, consommation responsable)

Que dit l'Union européenne ?

En date du 2 décembre 2015, la Commission européenne a adopté une multitude de mesures dans l'objectif de faciliter la transition de l'Europe vers une économie circulaire. Une économie circulaire à échelle européenne doit favoriser la croissance économique durable et créer de nouveaux emplois.

Ainsi, la Commission propose d'emblée la révision de la législation sur les déchets et un plan d'action très détaillé. Les démarches concernant les déchets instaurent une vision à long terme très ambitieuse afin d'augmenter le recyclage et réduire la mise en décharge tout en tenant compte de la diversité de chaque Etat membre. Le plan d'action de la Commission propose également des mesures destinées à prendre en charge l'ensemble des phases du cycle de vie d'un produit (de la production à la consommation jusqu'à la gestion des déchets et au marché des matières premières secondaires). D'un autre côté, le plan prévoit d'autres mesures pour cibler des problèmes rencontrés sur le marché dans des secteurs très spécifiques comme les matières plastiques, les déchets alimentaires, la construction et la démolition, etc. et des mesures horizontales pour l'innovation et l'investissement.

Que font les grandes entreprises pour oeuvrer en faveur d'une économie circulaire ?

Les grandes entreprises énergétiques se mettent doucement à l'économie circulaire. Le changement ne peut pas se réaliser en deux jours, le travail est grand, il faut changer les mentalités et les stratégies. Jean-Louis Chaussade (directeur général de Suez), dans une interview publiée dans le magazine Les Echos, affirme que « l'économie circulaire est au coeur de la transformation des entreprises ». Selon Chaussade, l'économie circulaire est aussi un des moyens de lutter contre le réchauffement climatique et il faut en prendre conscience. Suez a déjà entamé de nouvelles stratégies en matière de déchets afin de mettre en route une économie circulaire.

Pour en savoir plus sur les mesures adoptées par la Commission européenne : rendez-vous ici

Sources : Institut économie circulaire, La nouvelle République, Ademe