Quatre axes définissent cette forme d'entreprenariat :

1. Un projet économique qui soit viable
2. Une finalité sociale et/ou environnementale
3. Une lucrativité encadrée
4. Une gouvernance participative

Selon l'OCDE, l'entreprenariat social fait référence à toute activité privée d'intérêt général. Celle-ci naît d'une démarche entrepreneuriale et se caractérise par l'accent mis sur des objectifs d'ordre économique et sociaux, plutôt que la recherche de profits. Elle cherche également à répondre aux problématiques liées à l'exclusion et au chômage.

Même si cette manière d'entreprendre est née dans les années 1990, elle retrouve, à présent, un engouement chez les jeunes Français.

Pourquoi cet engouement ?

L'air du temps veut que nous nous souciions de plus en plus de notre avenir, que nous essayions tous de nous rapprocher davantage de l'environnement, d'agir dans le respect de la nature et le respect d'autrui. Un entreprenariat social devient donc presque indispensable si l'on tient compte du contexte actuel et des besoins sociaux et environnementaux (crise sociale, économique, chômage, vieillissement de la population, etc.). Les jeunes sont porteurs d'une énergie créatrice et innovante, ils souhaitent mettre à profit toute cette énergie et faire face, ainsi, aux enjeux actuels.

Dans quels secteurs les jeunes se lancent-ils ?

Les secteurs sont variés autant que les opportunités sont diverses. En fait, il s'agit d'entreprises comme les autres en termes de secteur d'activité, la différence c'est la philosophie, l'esprit qui y règne, le but recherché. La conjoncture actuelle laisse prévoir, en revanche, une hausse importante de l'entreprenariat social dans les métiers des soins (de par le vieillissement et l'isolation de la population) et dans l'environnement (de par l'enjeu climatique et écologique).


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Les jeunes créateurs d'entreprises sociales sont-ils accompagnés ?

Il existe l'association Enactus France (association loi 1901, membre du réseau Enactus Worldwide) qui aide et favorise le développement de ce type d'entreprises et c'est pour cela qu'ils accompagnent les jeunes dans la mise en place de projets d'entreprenariat social avec l'implication de professionnels, mais aussi du corps enseignant.

Il y aussi le MOUVES (Mouvement des Entrepreneurs Sociaux) qui regroupe des dirigeants d'entreprises sociales de tous les secteurs d'activité et de toute taille (micro-entreprise ou grand groupe). C'est un moyen de faire connaître son entreprise, mais aussi d'unifier les forces face aux décideurs.

En fait, pour se lancer dans l'entreprenariat social il n'y a pas de profil concret, les jeunes sont issus de filières diverses, de toute sorte d'universités et d'écoles. En France, c'est l'ESSEC qui a créé la première chaire d'entreprenariat social (2002). En 2014, un premier MOOC a vu le jour sur la plateforme FUN (France Université Numérique), suivi par plus de 9 600 personnes, un chiffre important quand il s'agit de ce type d'enseignement à distance.


Le comité d'Etudes-et-analyses.com vous recommande ces études sur la création d'entreprise.

Sources : Mouves, La Tribune, Le Monde