Les Français sont en effet de très gros consommateurs de chocolat, à l’échelle européenne, mais également à l’échelle mondiale. En France, on compte 90% de PME, ce qui représente 30,000 collaborateurs permanents, dont 15,850 en production. Le chocolat représente à ce jour un marché en pleine mutation, avec une recrudescence de produits haut de gamme et issus de l’agriculture biologique. En 2022, les ventes en grandes et moyennes surfaces représentent 347,979 tonnes de chocolat pour 3,324 millions d’euros, pour plus de 100 sites de productions. Le chiffre d’affaires global du marché est de 3,3 milliards d’euros. Les parts de marché des produits sont réparties comme suit: les tablettes de chocolat toutes marques confondues représentent 36,1% de parts de marché, les pâtes à tartiner 24,6%, les barres de chocolat 15,4%, et enfin les confiseries et le cacao en poudres représentent respectivement 13,5% et 10,4% de parts de marché.
En France, le chocolat compte essentiellement trois temps forts, qui sont la période de Noël et Pâques, ainsi que la Saint Valentin. Notons de plus que la consommation moyenne en France est de 13,2 kg par an, les Français tendent à manger davantage de chocolat noir que le reste de l’Europe, avec 30% contre 5% qui est la moyenne des pays européens. La Côte d’Ivoire est l’un des principaux pays producteur de cacao au niveau mondial avec le Ghana et entre autres l’Indonésie (liste non exhaustive). La France exporte par ailleurs 70% de sa production. Ce sont enfin 180675 tonnes de chocolat qui sont vendus aux professionnels, tous secteurs confondus.
L’OFFRE ET LA DEMANDE
Il existe plusieurs types d’acteurs dans le secteur. Les premiers sont les groupes internationaux, comme Cémoi, Ferrero, Lindt ou encore Mondelez, Mars et Nestlé. Ils produisent tous types de chocolats, et sont vendus dans divers points de ventes, comme les grandes surfaces, mais également les détaillants, et les points de ventes spécialisés comme les bureaux de tabac et les distributeurs automatiques.Il existe également plus de 90% de PME dans le secteur, qui portent le nom de Cluizel, de Marlieu, ou encore de Révillon ou de Weiss. Par ailleurs, on compte également de nombreux artisans, qui préparent leurs propres créations et selon les périodes de l’année, on en retrouve une grande majorité dans des ateliers dédiés ou bien dans les boulangeries et pâtisseries. Les fabricants comme Léonidas et Jeff de Bruges possèdent des espaces de ventes à la fois physiques et en ligne, et proposent tous types d’assortiments, toute l’année. D’autres acteurs comme Daniel Stoffel ou Hershey proposent quant à eux des chocolats végans.
Comme nous l’avons dit plus haut, les Français sont très friands de chocolat. Il s’agit toutefois d’un marché qui a beaucoup évolué au fil du temps, avec une très forte demande dans des domaines très spécialisés, comme les chocolats issus de l’agriculture biologique, qui proposent des produits plus éthiques, plus respectueux de la planète. Le chocolat est en effet l’un des aliments dont la fabrication reste très nocive pour l’avenir de la Terre. Les consommateurs tendent aujourd’hui à faire plus attention à ce qu’ils consomment, d’où cet engouement pour les produits bio ; toutefois, ils sont plus de 80% à admettre qu’ils ne peuvent se passer de chocolat, celui-ci est en effet considéré par beaucoup, comme un anti-dépresseur naturel. Le chocolat végan est également de plus en plus demandé, avec une fabrication qui ne contient aucune traces de produits d’origine animale, comme le beurre notamment. Les produits sont remplacés par du sirop d’agave ou encore du lait végétal. Ce type de chocolat est souvent choisi car il reste meilleur pour la santé, mais aussi pour l’environnement.
MATRICE BCG DU SECTEUR
Le marché du chocolat possède essentiellement des vaches à lait et des produits vedettes, cela tient à son grand succès auprès des consommateurs français. Les produits vedettes sont ceux dont la rentabilité s’affirme au fil du temps, les acteurs doivent continuer d’investir afin de les rendre toujours plus parfaits, la pression concurrentielle étant en effet particulièrement élevée. Les vaches à lait sont les produits qui rapportent l’essentiel des bénéfices aux entreprises. Bien entendu il est important de garder à l’esprit que certaines marques ont plus de succès que d’autres, par exemple, le Nutella, qui reste malgré tout l’une des pâtes à tartiner la plus achetée au monde. Les dilemmes sont les produits qui peuvent poser certains problèmes de positionnement aux entreprises, on retrouve les milkshakes, qui selon les marques, n’ont pas forcément le succès escompté et certains chocolats spécialisés, qui se vendent bien moins que le reste des produits. Parmi les poids morts, on enregistre certains types de parfums ou de conditionnement, qui ne sont pas pratiques ou qui n’ont pas eu un grand succès. Le marché du chocolat comprend plus que jamais aujourd’hui un grand nombre d’innovations, qui sont devenues essentielles, surtout dans le contexte concurrentiel actuel.LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
Malgré son très grand succès mondial, le chocolat possède un impact très négatif sur l’environnement. En effet, il s’agit d’un secteur qui produit beaucoup de gaz à effet de serre. Pour un kilo de chocolat, on enregistre 5 kg Co2 e, soit 20% des émissions mondiales. Toutes les étapes de la conception du chocolat sont touchées, c’est à dire de sa culture, la récolte, la fabrication mais aussi le transport et les emballages.Il est à noter que la culture du cacao comprend l’utilisation de pesticides et autres produits chimiques, et la demande ne cesse d’augmenter au fil des ans. Sa fabrication nécessite des fèves et du beurre de cacao, et la déforestation en faveur des plantations de cacaoyers sont souvent très importantes. Ces techniques favorisent également de mauvaises conditions climatiques, sans parler des procédés de fabrication qui sont elles aussi très limites en termes d’éthique. Les enfants très jeunes sont amenés à travailler dans des conditions extrêmes et les impacts sont très négatifs sur la santé des populations locales, d’où la recrudescence d’acteurs qui vont désormais proposer des produits bios ou végans.
TENDANCES ET PERSPECTIVES
Si le marché du chocolat enregistre une demande en hausse constante, les consommateurs semblent être de plus en plus intéressés par des produits plus locaux, plus éco-responsables, ou même végans. La vraie question est de savoir si ce marché sera toujours aussi florissant dans une cinquantaine d’années, et si oui, quelles sont les nécessaires évolutions qu’il devra connaitre. Il pourrait y avoir une pénurie de chocolat, à cause de l’offre qui pourrait diminuer de manière drastique et une demande qui ne cesserait d’augmenter. Les choses changent peu à peu, avec de nouvelles tendances qui ne cessent de voir le jour au fil des ans. Entre les productions de cacao qui ne se portent pas toujours très bien et la fluctuation des prix, de nombreux acteurs cherchent des alternatives à la production et à la fabrication de chocolat.CONCLUSION
Depuis de nombreuses années, le marché du chocolat est plus que florissant en France ainsi que dans le monde. Les Français font partie de ceux qui consomment le plus de chocolat, qui se décline aujourd’hui en une gamme très vaste. Les acteurs sont toujours plus nombreux, ils tentent de se frayer une place parmi les plus prestigieux, en proposant des nouveautés, comme le chocolat issu de l’agriculture biologique qui remporte un succès de plus en plus grand chez les consommateurs, qui sont sensibilisés à la question environnementale. La matrice BCG permet de mettre en avant les principales forces de ce secteur, ses points forts, qui sont largement plus nombreux que les points faibles. Le chocolat fait partie des marchés qui sont le plus soumis aux innovations, les consommateurs étant toujours plus exigeants. Cela laisse la place à de nouveaux acteurs, et surtout au niveau local. D’ici cinquante ans, il est impossible de dire si le chocolat tel que nous le connaissons aujourd’hui existera encore ou si la pénurie sera trop importante pour satisfaire une demande qui ne fait que croitre au fil du temps.REFERENCES
https://www.syndicatduchocolat.fr/les-chiffres-cles-du-secteur/
https://www.sami.eco/blog/empreinte-carbone-chocolat
https://www.chococlic.com/Le-chocolat-est-il-vegetalien_a3706.html