Bien que la forme des cigarettes électroniques ait évolué au fil des années, le principe de fonctionnement reste toujours le même. Aujourd’hui, ces dispositifs sont devenus une alternative majeure à la consommation du tabac. Cela est dû au fait qu’ils délivreraient moins de substances chimiques cancérigènes pour l’organisme, mais aussi car ils permettent d'utiliser une grande diversité d’arômes. 

L’histoire des cigarettes électroniques

Dans les années 60, Herbert A. Gilbert fut la première personne ayant élaboré le concept de la cigarette électronique. En 1965, il dépose un brevet et présente le schéma intégral de ce dispositif. Son principal but est de remplacer intégralement le tabac et le papier par un air chauffé et aromatisé. Face à une telle idée, plusieurs sociétés se sont rapprochées de Gilbert. Cependant, ce dernier n’a jamais eu l’intention de rentabiliser son invention.

En 2003, la première cigarette électronique a été mise à la disposition du public et réalisée par Hon Lik. L’objectif d’une telle invention est de simuler l’utilisation des vraies cigarettes. En 2005, cet ancien pharmacien et ingénieur résidant en Chine dépose un brevet pour la production d'une « cigarette sans fumée à pulvérisation électronique ». Pour faire fonctionner son dispositif, Hon Lik mise sur la technologie de nébulisation par ultrason. Un an plus tard, cet ancien pharmacien et ingénieur s'associe à une société de renom « Golden Dragon Holding » dans le but de maximiser la production et de commercialiser ce produit en Chine.

David Yunqiang Xiu s’est également lancé dans le développement des cigarettes électroniques. Grâce à des années de recherches, il a su inventer la technologie de vaporisation par résistance chauffante en 2009 via sa société connue sous le nom de « Electronic Nicotine Delivery System (ENDS) ». Il s’agit du processus de chauffage actuellement utilisé dans les cigarettes électroniques.

Aujourd’hui, la majorité des cigarettes électroniques vendues sur le marché provient de la Chine. Elles sont généralement élaborées dans les usines situées à Shenzhen et Hong Kong. Chaque revendeur a la capacité de sélectionner les produits grâce aux intermédiaires qui sont sur place. Il est possible de se faire livrer des kits tout près ou d’acheter les composants et de confectionner soi-même la cigarette électronique. D’une part, les gros revendeurs ont tendance à louer les ateliers dans les usines afin de développer leur propre produit. D’autre part, certains d’entre eux privilégient la construction des ateliers de montage sur place, que ce soit en Asie, en Europe ou en Amérique.

La taille du marché des cigarettes électroniques

Le marché européen de cigarettes électroniques connaîtrait un Taux de Croissance Annuel Composé (TCAC) évalué à 13,17% pendant la période de prévision. Ces dispositifs sont de plus en plus prisés en partie à cause des différentes mesures prises par les gouvernements pour limiter la consommation du tabac.
En 2022, les autorités ont annoncé qu’un paquet de cigarettes traditionnelles coûterait moins de 10€. Or, ces produits étaient vendus à moins de 4€ il y a 20 ans. Ce contexte de prix a permis aux cigarettes électroniques de se démarquer. Voilà pourquoi elles connaissent une croissance fulgurante sur le marché. En 2022, les rapports publiés par l’OMS indiquent que la France regroupe plus de 15,000,000 de fumeurs, dont 4,000,000 de vapoteurs.
Le marché des cigarettes électroniques a connu un véritable boom en France en 2017. Depuis, une croissance fulgurante a été enregistrée au niveau de la vente des produits liés à ces dispositifs. De même, les études ont démontré une augmentation significative des ventes évaluée à 15% en 2017 et 21% en 2018. Bien que la crise sanitaire de 2019 ait impacté plusieurs secteurs d’activité, les cigarettes électroniques s’en sont sorties indemnes. Ce marché fait partie d’un des plus rares secteurs ayant continué sa croissance pendant cette crise. Dans les régions européennes, les rapports de l’OMS publiés en 2021 ont permis d’évaluer le marché des cigarettes électroniques à 910,000,000 d’euros en moyenne par pays. Ces 2 dernières années, une légère croissance de 5 à 10 % a été enregistrée. Si cette augmentation ne faiblit pas, cela est dû au fait que le coût du tabac ne cesse de croître depuis 20 ans.

La segmentation des cigarettes électroniques

En Europe, le marché de la cigarette électronique est segmenté en fonction de certains facteurs tels que :

  • Le type de produit : l’étude de marché réalisée est segmentée en modèle entièrement jetable. De même, elle est axée sur les produits de type catalyseur rechargeable, sans oublier les dispositifs personnalisés.
  • Le mode de batterie : à ce niveau, la segmentation du marché s’effectue sur les cigarettes électroniques automatiques et manuelles.
  • La géographie : la vente des cigarettes électroniques est segmentée aussi bien en Europe qu’en Amérique. Il ne faut pas oublier aussi le reste du monde.
  • Le canal de distribution : la segmentation du marché à ce niveau s’effectue en vente au détail hors ligne et en ligne.

Pour chaque segment énuméré, le dimensionnement ainsi que les prévisions du marché sont basés sur une valeur précise qu’est le Dollar américain.


Les consommateurs de cigarette électronique

En 2020, les médias indépendants ont interrogé plusieurs personnes dans les rues parisiennes. 37,4 % ayant entre 18 et 75 ans ont déclaré avoir déjà testé la vapoteuse. Parmi eux, 5,4 % ont déclaré avoir continué avec la cigarette électronique, dont 4,3 % consomment quotidiennement.
Parmi les personnes interrogées, plusieurs d’entre elles ont estimé que le vapotage et le tabagisme sont absolument liés. La majorité des vapoteurs enregistrés sont des fumeurs ou ex-fumeurs occasionnels quotidiens. La moitié d’entre eux sont considérés comme des vapofumeurs. Toutefois, moins d’un pourcent des vapoteurs quotidiens ont déclaré n’avoir jamais fumé du tabac.

Parmi les adolescents, force est de constater que plusieurs d’entre eux ont expérimenté le vapotage. Le taux enregistré par les autorités est passé de 35% en 2015 à 52% en 2018 d’après les résultats issus de l’enquête réalisée par EnCLASS. Cela concerne particulièrement les lycéens. En 3 ans, la consommation mensuelle des cigarettes électroniques est passée de 10 % à 17 %. Toutefois, il est rare que les adolescents adoptent un vapotage quotidien. Cela concerne uniquement 1,9 % des jeunes de 17 ans d’après les résultats de l’enquête Escapad réalisée en 2017.

En 2018, le Journal of American Medical Association a publié les résultats d’une étude bien élaborée par les scientifiques. En effet, les adolescents non-fumeurs qui ont tendance à se livrer à la consommation des cigarettes électroniques 2 à 3 fois par jour sont susceptibles de fumer du tabac. Ce qui n’est pas le cas au niveau de ceux qui n’ont jamais essayé le vapotage. D’après cette enquête réalisée en 2010 par le célèbre Watkins, le risque de transfert de comportement constaté chez ces jeunes adolescents peut provenir des e-liquides fortement dosés en nicotine et vendus aux États-Unis.

Bien que la consommation du tabac soit moins courante chez les jeunes, la puff apparaît comme une nouvelle porte d’entrée. Les études effectuées par L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives ont montré que 13 % des adolescents (13 à 16 ans) ont déjà expérimenté ce dispositif en 2022. D’un autre côté, la consommation régulière des produits comme la puff conduit certains jeunes à se tourner vers d’autres formes de nicotine et de tabac, d’après les sondages effectués par l’association « Alliance contre le tabac ».