Introduction : contexte et chiffres du marché

Le marché de la seconde main possède un succès de plus en plus grand au fil des ans. S’il est d’une certaine manière bénéfique pour l’environnement, il permet également aux consommateurs de réaliser d’importantes économies. Pour les entreprises, la seconde main est aussi un moyen de gagner des clients supplémentaires et d’augmenter aussi leurs parts de marché. En 2022, le marché représente plus de 7 milliards d’euros, et 86,8 milliards pour l’Europe.

Les vêtements représentent une grande part des articles d’occasion vendus en 2022, ainsi que les produits culturels et les nouvelles technologies, surtout les smartphones.

7 personnes sur 10 achètent régulièrement des produits de seconde main, et 1 personne sur 5 à déjà revendu son smartphone.

Entre 2019 et 2022, on enregistre une progression du marché de plus de 180%. Parmi les consommateurs, 2 sur 3 souhaitent gagner un peu d’argent, avec des économies qui peuvent dépasser parfois les 50%.

Par ailleurs, depuis l’arrivée de la crise sanitaire, 47% des personnes souhaitent davantage se tourner vers le marché de l’occasion.

Le marché textile de la seconde main représente en 2022 plus de 1,16 milliards d’euros. Notons en outre que 74% des internautes ont pris pour habitude de regarder si un produit est d’abord disponible d’occasion avant de se tourner vers le neuf. Des sites comme Le Bon Coin génèrent chaque jour plus de 6,6 millions de visites, juste derrière Amazon. Aujourd’hui, les 20 sites les plus visités en France proposent dans leur catalogue des produits de seconde main, ainsi que 80% des plus grandes enseignes.



Les acteurs du marché de la seconde main, le B2C et le C2C, explications

Il serait impossible de dresser une liste exhaustive de tous les acteurs présents sur le marché de la seconde main, car plus les années passent et plus ils sont nombreux. Parmi les plus réputés et surtout les plus fréquentés par les consommateurs, se trouvent Le Bon Coin, Amazon, Rakuten, Beebs, qui sont très généralistes, mais également Vinted, Zalando, Sarenza, Eram, Vertbaudet, qui sont davantage spécialisés dans la mode, ou encore BackMarket, Darty, Boulanger, sans compter les grandes distributions comme Auchan ou Monoprix qui souhaitent vendre leurs gammes non alimentaires sur des sites comme Le Bon Coin pour éviter le gaspillage.
Le B2C est le mode Business to Consumer, c’est à dire les entreprises vers les clients, c’est ce que l’on retrouve lorsque des groupes comme Darty, La Redoute ou encore Vertbaudet proposent des occasions aux consommateurs. Il s’agit de quelque chose que l’on retrouve de plus en plus souvent, toutes les marques se mettent à la vente de produits de seconde main, pour gagner de nouveaux clients, élargir leurs cibles, mais aussi par conséquent pour gagner des parts de marché supplémentaires et gagner également en compétitivité.
Le C2C est le modèle Consumer to Consumer, c’est à dire la vente entre particuliers. Elle est de plus en plus répandue, et ce d’autant plus via des sites comme Le Bon Coin, Rakuten, Vinted ou Amazon. Les particuliers n’hésitent plus à revendre leurs produits par eux mêmes, pour gagner un peu d’argent et augmenter leur pouvoir d’achat. C’est d’ailleurs la motivation principale pour la grande majorité, la préservation de l’environnement entrant en ligne de compte, mais plus tard. Les sites qui proposent de mettre en contact les particuliers entre eux sont de plus en plus nombreux, ils gagnent du terrain chaque année, et sont concurrencés par les grandes marques comme La Redoute, Darty ou La Fnac qui, en ce qui concernent les nouvelles technologies, proposent des produits reconditionnés, qui ont en général plus de succès que les produits d’occasion. Quoi qu’il en soit, la seconde main est un choix qui est devenu plus systématique pour les consommateurs.


Opportunités et menaces du marché de la seconde main

Le marché de la seconde main possède un certain nombre d’opportunités. En effet, il est souvent considéré comme un mode de consommation à part entière et non plus seulement comme une tendance, ce qui explique que de plus en plus d’acteurs tentent de se positionner sur le segment. D’autre part, acheter des produits d’occasion serait également un bon moyen de préserver l’environnement, en favorisant ce que l’on appelle l’économie circulaire et en évitant ainsi l’obsolescence programmée de certains appareils ou encore le gaspillage d’une manière plus générale. Ainsi, la seconde main est un marché qui profite aux consommateurs d’une part, puisqu’ils réalisent des économies mais aussi aux entreprises.
Toutefois, ce marché possède également certaines limites, car il peut entrainer de la surconsommation de la part des individus et la question écologique peut parfaitement être remise en question. En effet, les consommateurs utilisent des plateformes de reventes pour vendre et acheter, et les moyens de transports sont très largement usités, ce qui ne favorise pas l’écologie. Le fait de faire des économies peut aussi être remis en question, puisque 43% des acheteurs estiment acheter davantage depuis que ces plateformes existent.



CONCLUSION

Le marché de la seconde main est devenu en l’espace de quelques années un mode de consommation à part entière qui intéresse de plus en plus de consommateurs en France, mais aussi plus globalement dans le monde entier. Sa croissance est exponentielle et les acteurs proposant des produits ou articles de seconde main de plus en plus nombreux, que ce soit en ligne ou dans les enseignes physiques. La question écologique est importante, même si elle est parfois remise en question. La majorité des consommateurs qui choisissent la seconde main le font surtout parce que cela leur permet de réaliser de grandes économies. Néanmoins, des limites liées à la surconsommation peuvent voir le jour peu à peu, le marché de la seconde main est-il aujourd’hui vraiment un moyen de moins dépenser ou au contraire incite-t-il les consommateurs à l’achat ?

https://enov.fr/blog/actus/marche-de-la-seconde-main
https://www.leptidigital.fr/e-commerce/chiffres-e-commerce-seconde-main-31105/