L'électrique automobile, du passé au futur

On n'y pense plus du tout aujourd'hui mais il se trouve que le concept de voiture électrique est ancien, très ancien : le premier modèle a été en effet conçu en 1890. En réalité, on utilisera de manière assez prononcée (un véhicule sur trois) des modèles électriques jusque dans les années 20 et la démocratisation graduelle de la voiture en lien avec une accessibilité grandissante au pétrole. Ce n'est qu'à la faveur des problématiques économiques (les deux chocs pétroliers) et environnementales que l'automobile « verte » comme on la surnomme revient dans les modes de consommation.

La croissance du marché des voitures électriques est sans précédent. En Europe, de 2010 à 2016, la hausse est de plus de 5000%, avec la Norvège, la France et l'Allemagne dans le trio de tête des plus gros acheteurs. Les trois modèles, sur le Vieux Continent, les plus vendus en 2017 sont eux la Renault ZOE, suivie de la Nissan LEAF (modèle le plus vendu dans le monde) et enfin la BMW i3, quasiment ex-aequo avec la Tesla Model S.

Dans le futur, il ne fait aucun doute que le marché continuera de croître de cette manière arrogante et que la technologie amènera à des prix de véhicule de plus en plus bas pour une endurance de route (gros défaut des automobiles vertes) de plus en plus en longue.

Atouts et freins dans l'esprit du consommateur

Si ce marché réalise une belle progression, c'est parce que les avantages des voitures électriques sont évidents et bien envisagés par les consommateurs : réduction des émissions de CO2, économique à l'utilisation car électricité moins chère que le carburant, entretien moins contraignant qu'un modèle thermique, et enfin, sur le plan technique, un fonctionnement beaucoup plus silencieux.

Cela dit, la phrase provocatrice de Klaus Fröllich citée en préambule a une certaine réalité, l'automobile verte ayant aussi des inconvénients qui peuvent être déterminants. En première ligne, une autonomie de batterie insuffisante. Puis son temps de chargement, trop long, liée à un nombre de bornes de recharge encore insuffisant. Surtout, le prix des voitures électriques est bien plus élevé que les thermiques puisque l'entrée de gamme, en neuf, se situe autour de 20 000 euros.

Ces désavantages expliquent le nombre relativement faible en réalité de voitures électriques vendues - la ZOE trône en tête du classement des ventes en France avec « seulement » une trentaine d'unités neuves vendues - équivalent à un taux de pénétration sur le marché automobile particulier neuf européen de 0,9%. Autant dire que de grands changements de perception et de productions sont encore à effectuer.

Sources

https://www.autoplus.fr/bmw/actualite/BMW-voiture-verte-electrique-europe-marche-1540068.html

https://www.transportshaker-wavestone.com/le-developpement-des-voitures-electriques-en-europe-ou-en-sommes-nous/

https://www.breezcar.com/actualites/article/meilleures-ventes-voitures-electriques-europe-0115

https://www.ecoconso.be/fr/content/voiture-electrique-ses-avantages-et-inconvenients