Données préalables
Analyse SWOT
Forces
Faiblesses
Opportunités
Menaces
Le premier siècle de transport ferroviaire était géré par des sociétés privées. Ce n'est qu'en 1937 que l'État prend la décision de faire du train une entreprise publique issue d'un conglomérat entre lui-même et les compagnies en activité, nommé la Société Nationale des Chemins de fer Français.
Vouée à la maintenance des réseaux tout autant qu'au transport de personnes et de marchandises via le fret, la SNCF est un vrai groupe avec plusieurs filiales ayant chacune leurs corps de métier ou spécialités : SNCF Réseau, SNCF Voyageurs, SNCF Logistics... Sans compter les domaines où la SNCF a des possessions ou des parts, comme l'immobilier (la SNCF possède et gère des propriétés comme les gares, mais aussi plusieurs types de bâtiments annexes) avec SNCF Immobilier ou ICF Habitat ou le transport par bus grâce à Keolis dont elle détient près de 70 % des parts.
En 2017, le groupe SNCF et ses 150 000 salariés ont réalisé 33,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit une augmentation de 4,2 % par rapport à l'année 2016. Le résultat net est lui aussi significatif avec 679 millions d'euros.
La SNCF est une société qui engrange un résultat net impressionnant expliqué majoritairement par sa situation de monopole sur le marché ferroviaire français. Évidemment, le train SNCF est par conséquent ancré dans les habitudes quotidiennes des Français et l'histoire ancienne du groupe plaide en sa faveur.
On remarque que le réseau ferroviaire français est un des meilleurs en Europe, classé troisième d'un classement récemment constitué par le cabinet Boston Consulting Group (à l'origine de la matrice BCG). Le train est par ailleurs un des moyens de transport les plus sûrs en France.
Bien qu'elle ait réagi avec des politiques low cost via Ouibus et surtout Ouigo proposant des TGV à très bas prix, la SNCF opte pour une politique loin de paraître avantageuse. Le prix du billet est cher et peut flamber jusqu'à atteindre le prix d'un billet d'avion.
Surtout, c'est l'image de la SNCF qui est sa plus grande faiblesse. Elle est tout simplement déplorable, éclatée par les retards, les grèves et un sentiment général d'injustice et de perte de confiance des usagers envers le groupe qui les transporte.
En termes de transport, l'usager souhaite globalement payer le moins cher possible pour un maximum de commodité. La SNCF doit emprunter cette tendance comme elle l'a fait avec les services low cost qui proposent tout de même une certaine qualité de service (les TGV OuiGo sont irréprochables).
Par ailleurs, le prospect est de plus en plus sensible à ce qu'on reconnaisse sa particularité et qu'on lui propose des offres en fonction de ce qu'il est : les systèmes de tarifs préférentiels (travailleurs, jeunes, seniors...) sont très plébiscités et à maintenir.
De manière générale, les transports en commun, aidés par le contexte écologique et économique (économie d'énergie liée au prix de l'essence en hausse continue), sont valorisés.
Deux fortes menaces pèsent sur la SNCF. La première c'est la possibilité d'une ouverture à la concurrence. La SNCF ne récupèrera plus « d'office » les concessions sur les lignes et ce seront des sociétés privées qui pourront la concurrencer sur son terrain, en bénéficiant d'une image neuve par rapport à celle très mauvaise de la SNCF.
La seconde est représentée par la concurrence indirecte, soit le développement des autres moyens de locomotion pour des raisons tarifaires (avion low cost, covoiturage...).
Sources : Wikipédia, SNCF, Les Échos, Challenges, 20 minutes
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