Micro et macro-management : définitions
Le micro-management désigne un mode de management basé sur un contrôle très fort et très détaillé. Le micro-management voit le manager peiner à faire confiance, à déléguer des tâches, et à développer son leadership. Les micro-managers sont souvent (volontairement ou involontairement) oppressants pour leurs équipes, leur demandant sans cesse de justifier leur travail, de réaliser des points d'avancement, de répondre à leurs innombrables demandes. Les salariés dont les managers pratiquent (consciemment ou non) le micro-management dénoncent une ambiance pesante, stressante, avec de nombreuses tensions liées à un contrôle trop fréquent et trop insistant. Cette attitude est souvent contre-productive, car elle crée effectivement beaucoup de tensions, et annihile complètement la volonté et la capacité des équipes à réfléchir, à créer, à faire preuve d'initiatives ou de créativité. Ce mode de management est souvent créateur de démotivation et de désengagement des salariés d'une équipe.
Le macro-management, au contraire, repose sur la confiance, la prise de recul, la délégation efficace des tâches par un manager envers son équipe. Le macro-manager choisit de faire confiance, de fixer des points d'avancement réguliers, mais de laisser libre cours à la créativité et aux capacités de son équipe pour résoudre des problèmes, pour réaliser le travail qui leur est confié.
Macro-manager implique d'être convaincu du bien-fondé de la démarche, accepter de perdre en partie le contrôle, de devoir faire confiance. Cela crée une ambiance de travail plus conviviale, plus agréable, plus chaleureuse, avec des objectifs plus facilement atteints. Le but ici n'est pas de contrôler pour contrôler. La confiance n'exclut cependant pas le contrôle, et les contrôles doivent néanmoins faire partie des tâches du manager, mais elles ne doivent pas être une fin en soi, ni un aboutissement, sous peine de perdre l'adhésion de l'équipe.
Les avantages du macro-management
Le macro-management obtient de bien meilleurs résultats que le micro-management, dans la quasi-totalité des domaines. L'ambiance de travail est meilleure, ce qui conduit à un meilleur esprit d'équipe, à une plus grande facilité à atteindre les objectifs, à un moindre absentéisme, à une plus faible rotation des effectifs. Les coûts de départ et d'entrée des salariés sont donc plus faibles, ce qui permet aux managers par exemple d'accroître la rémunération des membres de l'équipe ou de leur attribuer un bonus supplémentaire de façon ponctuelle, ce qui renforce encore leur motivation, et crée un cercle vertueux de management. Les macro-managers acceptent de laisser leur chance aux salariés de leurs équipes, de déléguer vraiment, de ne pas être en copie de tous les mails envoyés, de dédier des équipes à certains projets sans superviser toutes leurs tâches. Ce sentiment de confiance renforce la responsabilité des équipes, leur sentiment d'appartenance, leur fierté du travail accompli. Tous ces éléments sont très positifs et très importants dans le cadre de la construction et de la pérennisation d'une équipe.
Le micro-manager est souvent très chronophage, s'attache à de nombreux détails, veut participer à tous les projets et à toutes les décisions sans exception, procède à de nombreuses corrections (même si elles sont minimes) sur chaque document, comme pour montrer que son rôle est absolument indispensable. Le macro-manager au contraire accepte de se concentrer sur des tâches à réelle valeur ajoutée, à en déléguer d'autres, et accepte de féliciter ses équipes lorsqu'elles réussissent sans qu'il ait contribué au projet.
Le macro-management exige un certain leadership, une capacité à emmener les autres, à s'offrir leur confiance et leur envie de suivre le projet, sans avoir besoin de contrôler et de maîtriser l'ensemble de leurs faits et gestes. Le macro-manager accepte que son équipe prenne de plus longues pauses déjeuners de temps en temps pour aller faire du sport, par exemple, car il est convaincu de l'impact positif du sport sur les individus et sur l'équipe, même si les salariés prennent une heure de pause supplémentaire. Le macro-manager parvient à ne pas se concentrer sur des détails, mais à prendre davantage de recul pour apprécier une compétence ou un travail sur sa globalité, dans son ensemble, et pas seulement sur des détails.
Le micro-management est peu répandu, et heureusement, les managers actuels étant de plus en plus formés aux techniques du management et à l'importance de la confiance, d'un climat serein, basé sur une coopération efficace et réciproque, plutôt que sur un contrôle répété.
Sources : Manager Go