Internet+ : des micro-paiements reportés sur la facture mobile

Géré par w-HA, une filiale d'Orange, Internet+ est le fruit de la collaboration des principaux opérateurs téléphoniques français. Déployé en 2005, cette solution de micro-paiement permet de réaliser des transactions depuis son mobile, le montant étant reporté sur votre facture téléphonique, quel que soit votre opérateur (Free, Orange, SFR, Bouygues, Alice...). Les achats sont limités à 10 euros, et à 5 euros pour un abonnement. Les commissions varient selon les opérateurs, mais restent largement en-dessous du coût d'une transaction par carte bancaire.

  • Les avantages

Ici, les transactions ne sont pas bancarisées avant la fin du mois, ce qui permet de regrouper les frais. Pour le client, c'est une solution de micro-paiement fiable, rapide, exécutée en quelques clics : certains opérateurs ne demandent même pas de saisir ses identifiants pour payer via internet+. Les transactions sont sécurisantes pour les acheteurs, puisqu'ils n'ont pas à entrer leurs coordonnées bancaires. Pour une entreprise, c'est une solution facile à mettre en place, grâce à la boîte à outils pour développeurs, fournie par internet+. Peu couteux, Internet+ est garanti par les opérateurs qui se chargent du recouvrement : vous n'avez à vous soucier de rien !

  • Les inconvénients

Les transactions via internet+ sont assez limitées, la faute au plafonnement à 10 euros. Seul les contenus numériques sont concernés : le service est donc interdit aux sites de vente par correspondance ou aux enseignes de restauration à domicile. Enfin, beaucoup d'utilisateurs se plaignent de la trop grande facilité pour valider un achat, à tel points que des mobinautes souscrivent parfois à des abonnements sans le vouloir.

App Store et Google Play Store : des achats intégrés à votre appli

Proposer des achats intégrés à son application, c'est l'autre grand classique du micro-paiement sur mobile. Les utilisateurs sont aujourd'hui rodés aux achats intégrés, qui se font en entrant son mot de passe depuis une appli officielle, ce qui débloque du service ou des contenus numériques (là encore, les biens physiques ne sont pas concernés). Les mobinautes doivent seulement avoir connecté leur compte du magasin d'applis à leur compte bancaire (ce qui est obligatoire chez Apple). La transaction est automatiquement reportée sur votre compte bancaire, sans limite de montant. Les abonnements sont possibles, avec ou sans renouvellement automatique.

  • Les avantages

Pour les éditeurs d'appli, c'est une solution facile à mettre en place. Les achats intégrés sont sécurisants pour les internautes, rassurés par la réputation d'Apple ou de Google, et ils peuvent gérer facilement les abonnements depuis leur smartphone ou leur ordinateur. Bien qu'il n'y ait pas de limite de prix, c'est une solution idéale pour proposer du contenu à prix réduit, surtout après avoir proposé un échantillon gratuit de ses services via l'appli.

  • Les inconvénients

L'inconvénient, outre la limitation au contenu numérique, c'est là encore la trop grande facilité pour valider un achat intégré. Beaucoup de litiges ont vu le jour, notamment quand les achats intégrés sont validés par un enfant ou un utilisateur ne parlant pas anglais. Du coup, pas mal d'utilisateurs s'en méfient. Si votre entreprise n'a pas encore d'appli, il faut d'abord assumer le coût de développement d'une application officielle, ce qui peut rebuter pas mal de PME.

Portefeuilles électroniques : le micro-paiement tout-terrain

On connaissait PayPal, puis Google Wallet : voici maintenant Apple Pay, sorti en 2013. Ces trois solutions de portefeuille électronique fonctionnent sur le même principe : après avoir créé un compte, les utilisateurs doivent y connecter une (ou plusieurs) carte bancaire. Il est ensuite possible de réaliser des transactions en ligne depuis un téléphone, la transaction étant reportée sur le compte en banque du mobinaute. Les achats sont sécurisés : Google, Paypal ou Apple en personne se chargent de régler les litiges, assez rares. Il est à noter que ces services sont compatibles avec la technologie NFC (Near-Field Communication, ou Communication en Champs Proches) qui permet de payer dans les magasins et approchant son téléphone d'une borne de paiement.

  • Les avantages

Les portefeuilles électroniques fonctionnent pour tous les types de marchandise, numériques ou physiques : vous pouvez les utiliser pour commercialiser de la musique, des livres, des accessoires de mode ou de la restauration livrée à domicile ! Les services de crowdfunding ou les donations sont également compatibles à ces solutions de micro-paiement. Sécurisées par les géants du web, elles sont faciles à exécuter pour l'internaute qui a souscrit au service.

  • Les inconvénients

En revanche, pour ceux qui n'ont pas de compte, c'est plus compliqué. Google Wallet et Apple Pay ne sont pas encore très répandus en France, mais la généralisation prochaine des paiements en NFC dans les magasins pourraient bien changer la donne.

SMS ou appel surtaxés, le micro-paiement à l'ancienne

On ne pouvait terminer ce tour d'horizon sans citer le plus ancien des micro-paiements mobiles. Les appels et SMS surtaxés sont une pratique bien comprise par les utilisateurs de tous âges et de toutes catégories, et restent une solution facile et peu couteuse à mettre en place, grâce aux nombreuses plateformes spécialisées. Ce système de transaction est avant tout adapté aux achats de type « impulsif ». En revanche, les SMS et appels surtaxés reste associés aux jeux télé et aux services de faible valeur ajoutée. De plus, beaucoup de mobinautes rechignent à utiliser leur numéro de téléphone pour les micro-paiements, par crainte de voir leur téléphone inondé de publicité. Selon le contexte, un rappel sur la sécurité de la transaction peut être indiqué.