Campagne publicitaire, SNCF, corails téoz, publicité, gare du Havre, message iconique, message linguistique, circulation du regard, connotation, niveau dénotatif, niveau connotatif, clôture
La publicité analysée ci-après a été réalisée par l'agence TBWAParis, qui s'occupe des campagnes publicitaires de la sncf depuis 1990. Elle est issue d'une série de trois publicités, lancée en mars 2007 et utilisant comme support la presse et l'affichage. Cette publicité, affichée en gare du Havre, a donc pour cible un public déjà plus ou moins familier du train : usagers, personnes venant accueillir ou déposer des usagers. Le public visé a par conséquent une certaine connaissance préalable du produit mis en avant, ou du moins de la marque representée. De ce fait, c'est toute une image que les voyageurs se font de la sncf et des corails téoz que cette affiche va devoir contrebalancer, les trains bondés et chers, les retards...
[...] La couleur qui domine est le bleu, qui contraste, comme nous l'avons dit, avec les éléments du centre de l'image, plutôt de couleur chaude. Message linguistique L'image présente plusieurs messages linguistiques. L'un, interne à l'image, comme nous l'avons vu, n'est autre que le nom de la capitale française : Paris écrit à la main sur un petit carton. L'autre, extérieur cette fois à l'image, joue le rôle de slogan d'assise : Try it once and forget the road Il est en anglais, dans une typographie de petite taille et très moderne. [...]
[...] L'homme va venir compléter cette image, avec son uniforme, son attitude (il se tient droit et regarde droit devant lui) et sa position stratégique , devant à gauche, il semble être son chauffeur. Clôture : Là encore, la présence d'un chauffeur à l'intérieur d'un train nous paraît surprenante. Il n'y a ni volant ni poignées sur la tablette devant lui, et c'est bien la femme qu'il paraît conduire et non le train. C'est donc le slogan qui va orienter notre lecture de l'affiche : cette femme a dû trouver les trains téoz si agréables qu'elle ne voyage plus sur la route avec son chauffeur, mais bien dans le train. [...]
[...] Le nombre des personnages vient-il aussi renforcer le signifié motard : on croise souvent en effet sur la route des motos en grand nombre, les voyant défiler les unes après les autres sans savoir quand il s'agira de la dernière ; de la même manière sur cette affiche les motards hommes et femmes s'accumulent, certains sont même coupés par le cadrage ce qui suggère donc que le groupe se prolonge hors-champ. Clôture : Avec la figure du motard, on retrouve des inconditionnels de la route, et qui le sont non seulement par nécessité, mais évidemment par plaisir. Le slogan, qui n'a pas changé, vient également ancrer le sens de cette surprenante photographie : il a suffi d'une fois à ces motards pour oublier la route, qui est pourtant bien plus une passion qu'un moyen de transport. Peut-être est-ce la première fois qu'ils montent à bord d'un train téoz. [...]
[...] LUGRIN, Gilles & HERMAN, Thierry. Les chemins de la persuasion publicitaire DANSEREAU, Stéphanie. La rhétorique visuelle : l'art de la parole feinte : UQM. CONSCIENCE, Patrick & LACHAT, Charles. Une boîte à outils pour l'image fixe DURAND, Jacques. [...]
[...] Tous ces éléments viennent donc contrecarrer les différentes critiques adressées à ces trains : l'image vieillotte tout d'abord, l'ordre financier (les billets sont plus chers par rapport aux autres trains corail), le manque de flexibilité, la réservation étant obligatoire dans ces trains. Le message véhiculé par cette publicité est donc fortement symbolique. Il nous pousse à déduire de la présence de cet auto-stoppeur dans un train tout un panel de caractéristiques de ces trains téoz : conviviaux, spacieux, confortables, peu chers, écologiques, sûrs, qui contrastent donc avec le stress éventuel ou du moins l'imprévisibilité d'un voyage en auto-stop. [...]
Référence bibliographique
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