Communication interne, période de crise, compagnie aérienne low-cost française, enquête annuelle, communication top-down, boycottage
La compagnie aérienne low-cost française assure des vols de courte distance en direction des pays européens et au départ de ces mêmes pays européens vers la France. Elle a plutôt bonne réputation. En termes de sécurité, elle applique les normes européennes comme elle y est contrainte par la loi. Ces normes sont identiques pour toutes les compagnies et sont parmi les plus exigeantes au monde. Elles imposent principalement un contrôle visuel assez approfondi des fonctions essentielles de l'avion avant chaque décollage et une révision complète de l'avion tous les cinq ans ; ce contrôle technique représente 40 000 heures de travail et suppose le démontage pièce par pièce de l'appareil. Les avions, Airbus comme Boeing, sont conçus de telle manière que l'on puisse changer n'importe quelle pièce pour la remplacer par une nouvelle, ce qui relève d'un processus naturel pour des appareils qui peuvent ainsi voler en toute sécurité pendant plusieurs décennies.
[...] Annoncer avec un ton ferme et assuré un prochain point presse le lendemain. Le soir même, de dossiers de presse partaient en direction de toutes les grandes rédactions et des agences de presse en Europe et dans le monde pur rappeler des généralités. Certains médias commençaient déjà de s'impatienter : aucune réponse concrète n'était encore apportée quant aux raisons du crash. Les rumeurs les plus folles furent lancées sur le NET : l'avion aurait été obsolète, les tests techniques bâclés, des terroristes se seraient infiltrés parmi les membres du personnel depuis des années, etc. [...]
[...] Sans donner ses sources, un tabloïd affirmait même qu'il aurait eu des tendances suicidaires connues par la compagnie, et fait l'objet de traitements puissants comme d'un suivi psychiatrique depuis une dizaine d'années. Une mise en cause forte et argumentée si non sourcée de la compagnie. C'est au moment de cette attaque médiatique, relayée avec un ton plus ou moins accusateur, selon les cas, par tous les médias, que le PDG d'ABC prit la parole dans les médias. Les révélations supposées avaient éclaté le lendemain soir de l'accident. Le PDG s'exprima le deuxième jour au matin. [...]
[...] dans un second temps, vous en déduisez les réactions à opérer au niveau externe en vous limitant aux grands axes stratégiques et bien sûr en détaillant plus les actions de communication proprement dite. Dans un troisième temps, vous expliquez comment mesurer précisément les dégâts en interne, sachant que l'urgence de la situation doit commander votre action. Enfin, vous donnez votre plan pour corriger le tir en matière de communication interne, de la manière la plus complète et structurée possible. Vous veillerez bien sûr à la parfaite congruence entre votre plan en interne et les actions suggérées en externe, et penserez au court (très en détail) comme au plus long terme. [...]
[...] Mensonge que tout cela ! Elle ne valait pas plus cher que les autres. Moins même, puisqu'elle avait prétendu à la pureté et à la transparence ! Ce n'était pas encore l'état d'esprit général. Mais on était au moins circonspect, au pire agacé par la communication externe de crise de la société. Tout cela n'allait pas assez vite ! Pourtant, ABC avait bien diligenté une enquête interne dans les heures suivant le crash une enquête judiciaire allait aussi débuter prochainement en parallèle. [...]
[...] Le public commençait de bouder la compagnie et certains mouvements, soutenus en sous-main par la concurrence, commençaient d'appeler au boycottage. En interne, ces difficultés et les atermoiements de la direction firent chuter brusquement la confiance dans l'entreprise et dans sa direction. Tous les indicateurs semblaient virer au rouge sans qu'une mesure précise en soit encore faite, mais c'était à l'évidence plu qu'une impression. À l'agacement devant les hésitations de la cellule de crise, s'ajoutait pour les salariés la perte de la fierté d'appartenir à ABC. [...]
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