Pharmacie - Santé - Social, liberté d'expression, objectivité de l'information, Darfour, devoir d'informer, information du public, principes déontologiques, Code de déontologie, responsabilité des journalistes, pouvoirs publics
Le devoir d'informer est la fonction première qui incombe au journaliste. Cette notion est indissociable du droit à l'information du public. Le devoir d'informer consiste à retranscrire des faits bruts à l'attention du public dans un souci de compréhension du monde qui l'entoure.
Le public, pour participer pleinement à la vie de la cité et jouer son rôle d'acteur dans la société, doit avoir accès à certaines informations le concernant et lui permettant d'agir en conséquence. Le journaliste, médiateur entre l'information et le public, a ainsi un rôle important à jouer en se devant d'informer le public sur l'actualité et sur le reste du monde.
Le devoir d'informer englobe d'autres devoirs que le journaliste doit respecter pour remplir correctement sa fonction. Il comporte également des limites juridiques et est encadré par le code de déontologie des journalistes. Jusqu'à ce jour, le traitement de la crise du Darfour ne constituait pas la priorité des éditions, car la situation au Darfour ne comportait pas d'enjeux pour la société. Le continent africain fait l'objet d'une indifférence des entreprises de presse, si la sécurité des Français n'y est pas en jeu, contrairement à la crise du Tsunami, dans laquelle la question du rapatriement des Français était primordiale. L'insécurité est une des raisons pour lesquelles les organes de presse refusent d'envoyer des journalistes. Les journalistes parlent du « syndrome irakien »: après avoir été victimes de prises d'otages, ils ont déserté l'Irak sous la pression des autorités françaises. Aujourd'hui, de nombreux reporters aimeraient partir au Soudan, mais leurs responsables hésitent à les mettre en danger. Grégoire Deniau rappelle que les risques y sont relativement minimes et que les attaques ne sont pas permanentes comme en Irak.
[...] D'autre part, Catherine Simon, reporter au journal Le Monde, explique, dans une interview au même journal en 2004, que ce n'est pas tant la situation du Darfour qui est dangereuse pour les journalistes, mais la capacité à y pénétrer. Le travail du journaliste s'avère alors difficile. Il est nécessaire d'obtenir de la part de l'administration locale à Khartoum un permis de voyage. Il faut également une acceptation comme journaliste. Le Darfour étant une région extrêmement pauvre, les routes ne sont pas goudronnées et il n'y a pas d'hôtels. [...]
[...] Aux Etats- Unis, la liberté d'expression est de plus en plus menacée depuis le 11 septembre 2001, les propos antiaméricains n'étant pas tolérés. En France, la censure intervient sur les notions de race, de pédophilie et de religion. Elle s'opère néanmoins selon un régime répressif. Il n'existe aucun contrôle des médias, mais les censeurs agissent en justice pour faire condamner ouvrages, auteurs ou éditeurs. Dans d'autres pays, les journalistes sont soumis à de plus fortes contraintes juridiques qui les empêchent d'accomplir leur devoir premier d'informer et de fournir des informations exactes. [...]
[...] La déontologie constitue l'ensemble des règles qui régissent le système médiatique. Le code de déontologie encadre la profession qui peut ainsi s'autoréguler. Il comporte deux principaux objectifs : établir une morale professionnelle et garantir la liberté de la presse, donc la liberté d'expression. Le code n'est cependant pas passible de sanction. L'observation des règles de la déontologie n'est pas contraignante, et un manquement grave entache la réputation d'un journaliste, sans pour autant le mettre au ban de la société Daniel Cornu, Journalisme et vérité. [...]
[...] Elles font référence à la qualité de l'argumentation mise en place pour convaincre le public de la véracité des faits ou de la justesse des opinions. Le journaliste a tout intérêt à s'y conformer, car le manque de rigueur et d'exactitude sont les reproches les plus perceptibles par le public. - l'équité : ce pilier regroupe trois notions : l'équité procédurale est une méthode de collecte d'informations qui doivent être transparentes et justes. l'équité dans le traitement de l'information qui implique que les sources d'information doivent être fiables et les faits relatés véridiques. [...]
[...] Il fut complété en 1939 et est encore valable aujourd'hui. Son contenu est le suivant : Un journaliste, digne de ce nom, prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes ; - tient la calomnie, les accusations sans preuve, l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ; - ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine en matière d'honneur professionnel ; - n'accepte que des missions compatibles avec la dignité professionnelle ; - s'interdit d'invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d'user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque ; - ne touche pas d'argent dans un service public ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d'être exploitées ; - ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale ou financière ; - ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque ; - ne sollicite pas la place d'un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures ; - garde le secret professionnel ; - n'use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ; - revendique la liberté de publier honnêtement ses informations ; - tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières ; - ne confond pas son rôle avec celui du policier. [...]
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