Travail anthropologique, observation, communication, espace caisse d'un Monoprix, non-communication, supermarché, étude de population, journal de bord, échanges caissiers clients, comportement de la clientèle, proxémie d'Edward T. Hall
Pour réaliser notre travail anthropologique, nous avons choisi de réaliser nos observations dans un lieu qui faisait partie du quotidien. En effet nous avons décidé de suivre les indications d'Yves Winki, exprimées dans son livre Anthropologie de la communication, de ne pas chercher "l'exotique" en allant observer des jeunes de banlieue ou des SDF par exemple. On souhaitait vivre nous aussi "un vrai dépaysement en sortant à peine de chez soi". Ainsi notre choix s'est rapidement porté sur les supermarchés. Le problème était alors de savoir quelle population étudiée et quel supermarché choisir.
[...] Une femme fait tomber une bouteille deux hommes devant plient les jambes pour la ramasser, un la ramasse. À l'arrivée à la caisse jeune avec un casque le met plus aux sur sa tête, au-dessus de ses oreilles puis le met autour de son cou. Une femme se décale pour laisser la mamie se placer derrière son caddie sans créer un contact visuel. Patronne vient parler à un caissier plissure de la bouche qui descende et tête qui bouge de droit à gauche « je ne sais pas ». [...]
[...] Entre la fin des rayons et le début des caisses, il n'y a que deux mètres au maximum. Cette espace est de plus un endroit où les clients s'attardent peu, ils cherchent à choisir la file d'attente la plus courte pour passer le plus rapidement possible. Plusieurs personnes ont pensé que je faisais moi-même la queue, je devais alors leur faire comprendre que non, mais j'étais du coup « suspecte ». Pourquoi rester dans cet espace si ce n'est pas pour passer en caisse ? [...]
[...] La première femme pose une barre de caisse pour séparer ses affaires de celle de l'autre femme, cette dernière la remercie, le contact avait déjà été établi. Un client qui après être passé devant la caissière balance son sac dans l'espace suivant la caisse. Deux caissiers se font la bise. Une femme se décale pour changer de caisse, elle fait un signe de l'index à son mari pour signifier qu'il doit venir. Puis la femme rechange de caisse, car elle avait plus de dix articles et ne pouvait pas aller à cette caisse, le mari suit. [...]
[...] Heureusement j'avais choisi de prendre en note mes observations sur mon portable ce qui est moins voyant qu'un carnet de notes par exemple La difficulté de voir plus loin que « des personnes faisant la queue » Nous allons régulièrement et depuis toujours au supermarché, il est donc parfois difficile de voir derrière le banal de la situation. Nous avions donc rédigé une liste d'éléments à observer pour nous guider lorsque nous étions sur le terrain (attitudes, publics, représentations associées au lieu, non-interaction). [...]
[...] Ce qui nous a fait renoncer à cette idée ce sont principalement des raisons pratiques : souvent les familles font leurs courses le samedi ce qui limitait nos observations, et cela voulait également dire qu'il fallait suivre les familles dans le magasin ce qui apparaissait compliqué. Nous aurions également pu tomber en sociologie en observant les habitudes de consommations des familles et en oubliant la communication. Nous avons donc finalement choisi de ne pas choisir une catégorie de personnes, mais un périmètre défini c'est-à-dire l'espace caisse. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture