Communication de crise, entreprise, pressions, société civile, théorie de l'influence, ONG, consommation responsable, consommation citoyenne, pouvoir économique, paternalisme, responsabilité sociale, crise étique, facteurs d'influence, rôle d'internet, rôle de la presse
L'entreprise est aujourd'hui un acteur extrêmement influent dans la société. La mondialisation des échanges a permis aux sociétés de croître et d'acquérir un grand pouvoir. Le pouvoir économique a suppléé le pouvoir politique. La structure des grandes entreprises devenue transnationale empêche le pouvoir politique de jouer son rôle de contrôle de l'activité économique. De plus, la puissance financière de ces grands groupes protéiformes est comparable à celles d'états d'Europe. Dans ces conditions et en l'absence de régulation du pouvoir économique, la société civile a peu à peu décidé de contrôler les agissements des entreprises. Les ONG, acteurs majeurs de la société civile, jouaient un rôle de contestation contre les gouvernements jusqu'à cette inversion entre pouvoir étatique et pouvoir économique. Aujourd'hui la société civile tente d'influencer les comportements des entreprises afin d'éviter les dérives et les abus. Elle constitue en cela un contre-pouvoir combattant les entreprises au nom de l'éthique. Dans ce combat, les ONG possèdent un atout de poids : leur crédibilité auprès de l'opinion publique grâce à leur désintéressement. Elles utilisent des techniques d'influence visant ce que l'entreprise à de plus précieux : sa réputation. L'attente grandissante du public envers l'entreprise en tant qu'acteur social et responsable facilite la démarche des ONG. Avec le soutien du public, la société civile va agir pour que l'entreprise prenne en considération sa responsabilité sociétale. Dès qu'une entreprise se laisse aller à des agissements jugés contraires à l'éthique, elle subit des pressions de la société civile conduisant souvent à une crise. Face à ces pressions, la tâche des communicants et des dirigeants d'entreprises n'est pas simple. En effet, le refus d'obtempérer en situation de crise présente un grand risque pour l'entreprise. La capacité de nuisance de groupes de pression peut avoir de graves conséquences sur l'activité de l'entreprise. Il parait intéressant d'étudier comment les groupes de pression grâce à des techniques d'information-communication se munissent d'un pouvoir contre des acteurs a priori inébranlables.
L'objet de ce mémoire est d'étudier la relation entre société civile et entreprise ; mais aussi de comprendre comment la société civile fait pression sur l'entreprise afin d'influer sur son comportement avec tous les enjeux que cela comporte. Notre problématique sera : en quoi la société civile influence-t-elle les entreprises ?
[...] En ce qui concerne la publicité en France, l'association France Nature Environnement a récemment obtenu un siège au sein du Conseil paritaire du BVP[69]. L'association veillera à ce que les messages publicitaires concernant le développement durable soient plus responsables. L'étude a permis de casser les préjugés concernant l'angélisme de la société civile et le machiavélisme des entreprises. En effet, dans certains conflits informationnels, les militants franchissent les limites de la légalité. Face aux pressions de la société civile, les stratèges d'entreprise sont forcés de réagir. Ainsi, de nombreuses sociétés ayant subi des attaques de la société civile collaborent ensuite avec elle. [...]
[...] Cela a pour effet de créer un stress supplémentaire aux dirigeants, ce qui complique l'évaluation du problème et la prise de décisions. Parfois les patrons doivent porter un poids psychique fort quand ils sont accusés de tous les maux et quand des menaces leur sont proférées par leurs détracteurs. Ainsi, le PDG de Nike se voit régulièrement accusé par des opposants d'être cynique et d'exploiter la misère du monde. Essayons maintenant de comprendre comment se construit une guerre informationnelle Etudions pour cela le mécanisme de déstabilisation. [...]
[...] Le centre de recherche Novethic[19] voit cette professionnalisation à travers une triple évolution : - Evolution des modes d'organisation - Evolution des modalités d'action - Evolution des ressources humaines Les ONG commencent à solliciter le grand public pour collecter des fonds. Pour cela, elles font la promotion de leurs actions et informent les citoyens et les médias. Les ONG doivent s'adapter aux exigences de ces nouveaux interlocuteurs. Ceux-ci réclament des garanties et davantage de transparence financière. Pour répondre à la requête des donateurs et des bailleurs de fonds, les ONG mettent en place des procédures budgétaires et comptables rigoureuses. [...]
[...] Dès qu'une entreprise se laisse aller à des agissements jugés contraires à l'éthique, elle subit des pressions de la société civile conduisant souvent à une crise. Face à ces pressions, la tâche des communicants et des dirigeants d'entreprises n'est pas simple. En effet, le refus d'obtempérer en situation de crise présente un grand risque pour l'entreprise. La capacité de nuisance de groupes de pression peut avoir de graves conséquences sur l'activité de l'entreprise. Il parait intéressant d'étudier comment les groupes de pression grâce à des techniques d'information-communication se munissent d'un pouvoir contre des acteurs a priori inébranlables. [...]
[...] Portée par la spéculation boursière, l'entreprise agit dans une logique à court terme. Malgré cela elle a dû prendre en considération de gré ou de force une notion a priori incompatible avec sa logique de fonctionnement : l'éthique. Ethique et entreprise : du paternalisme à la responsabilité sociale Aujourd'hui, l'éthique et la responsabilité de l'entreprise forment l'axe central de la question économique. Son champ s'étend au-delà de la relation avec les acteurs internes (salariés) : il englobe également la relation avec les partenaires de l'entreprise. [...]
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