Gestion Partagée des Approvisionnements, France, contexte concurrentiel, distribution française, commerce de proximité, recadrage réglementaire, Loi Royer, Loi Raffarin, Loi Galland, circulaires Dutreil, logistique
Ce dossier sur le thème de la réalité de la Gestion Partagée des Approvisionnement dans la distribution se décompose en 3 parties.
La première rappellera l'évolution de la distribution française de l'après-guerre à nos jours. Nous aborderons dans cette partie, les éléments économiques, sociologiques et législatifs qui ont eu lieu, conduisant les acteurs économiques à s'adapter et optimiser leur organisation et leur approvisionnement.
La deuxième partie décrira la Gestion Partagée des Approvisionnements, l'un des moyens d'optimisation de la chaîne d'approvisionnement utilisé par les distributeurs et les fournisseurs pour améliorer leurs performances.
Nous évoquerons les différents types de GPA, les conditions et les conséquences organisationnelles de sa mise en œuvre dans les entreprises.
La troisième partie sera composée d'exemples concrets de distributeurs et de fabricants ayant mis en place la GPA à travers des interviews réalisés en début d'année 2007.
Ces témoignages décriront la réalité de la GPA en entreprise retraçant les dates, les motivations, les succès et les difficultés rencontrées par ces acteurs ainsi que leurs perspectives. Ils seront rapprochés des modèles théoriques évoqués en partie 2.
Les enseignements tirés de cette partie 3 constitueront notre analyse.
[...] A chaque point d'étape, le fournisseur indique en toute transparence ses insuffisances en matière d'approvisionnement tout en cherchant à les corriger. Le distributeur peut voir les ruptures de son fournisseur et lui demander quelles actions il compte mettre en œuvre pour y pallier avant que la discussion porte sur la compensation des manques à gagner. Dans la Grande Distribution, il y a peu de communication sur les éventuelles ruptures du fournisseur : elles ne seront communiquées qu'en cas de pénurie sur une longue période (en général pour des cas de force majeure ou d'incapacités de production), et le fournisseur proposera son plan d'action pour pallier les insuffisances. [...]
[...] En fonction de l'évolution de la gestion des promotions, la GPA va se développer de manière positive ou négative. Son statut est donc précaire, mais elle offre tout de même des avantages aux différentes parties. Si la GPA semble menacée dans la grande distribution, ce n'est pas le cas dans l'habillement où la GPA préfigure sans doute une forme d'externalisation des services commande chez le fournisseur. Selon le secteur d'activité, la GPA est soit menacée, soit poussée pour aller vers une forme plus aboutie de CPFR. [...]
[...] La GPA, qui est une démarche d'ECR, a pour objectif de faire collaborer industrie et commerce pour satisfaire les besoins du consommateur, plus rapidement et à moindre coût Cette démarche permet de diminuer le niveau général des stocks, de limiter les ruptures, de réduire les coûts de transport grâce à l'optimisation des véhicules Nos différents interlocuteurs ont bien mis en exergue la nécessaire confiance entre fournisseurs et distributeurs comme préalable à la GPA. Or les intérêts des entreprises divergent, donc cette confiance est difficile à établir. Le contexte législatif étant en mutation (Circulaire Dutreil), la collaboration n'est pas poussée à son maximum. Face aux nouveaux contextes législatifs, les distributeurs ont tendance à spéculer sur les stocks à l'aide des promotions. Cette approche va à l'encontre du principe de la GPA qui est de lisser les approvisionnements. [...]
[...] Si toutes n'ont pas d'effet immédiat sur la GPA comme la Loi Galland, la Loi Dutreil qui la réforme a des conséquences sur elle, qui s'expliquent par la structure de l'entreprise concernée. En effet, pour SUNO la réforme de la Loi Galland induit la réduction des marges arrière à court terme, or, elles constituent une des principales sources de revenus de cette structure d'indépendants. M. Rousseau nous a expliqué que SUNO allait augmenter leur gamme de MDD de 45% à 55% puisque ces produits génèrent le plus de marge. [...]
[...] Il repose d'avantages sur la confiance, puisque dans le cadre du VMI, la proposition de commande ne retourne pas chez le distributeur pour validation. Par exemple, si le client X fonctionne en CMI avec le fournisseur alors le client X va envoyer ses informations de stock à Y. Celui-ci va alors émettre une proposition de commande que le client X va approuver ou non. S'il l'approuve, il renvoie la proposition au fournisseur qui procède alors au réapprovisionnement. Sinon, il modifie la commande. Dans le cas où ces entreprises fonctionnaient en VMI, la commande ne serait pas soumise à validation. [...]
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