Logistique - Transport, Problèmes de congestion, transport en France, secteur routier, secteur aérien, secteur ferroviaire, congestion routière, système de tarification, transport ferroviaire, commission européenne
Le terme de congestion désigne la dégradation de la qualité de service quand le nombre d'usagers augmente. Ce phénomène se caractérise par l'apparition de retards, voire de goulets d'étranglement en période de fort trafic. C'est-à-dire quand la capacité de l'infrastructure devient insuffisante pour réguler les flux. Ceci est particulièrement problématique dans le domaine des transports aériens et ferroviaires en raison de leurs spécificités (points de départ et d'arrivée fixes, créneaux horaires fixes). Dans le secteur routier, le problème est très présent localement et périodiquement notamment dans les grandes villes et lors des déplacements pour les vacances. Dans quelle ampleur la congestion est-elle présente ? Quel est le coût pour la société? Comment y remédier ? Nous essayerons de répondre à ces questions essentielles pour l'économie nationale.
Nous étudierons dans une première partie les raisons de la congestion dans les secteurs routiers, aériens et ferroviaires. Dans un second temps nous tenterons de répondre à ce problème.
Le réseau européen de transports terrestres est en situation de congestion chronique. La Commission Européenne estime que 7.500 kilomètres de routes, soit 10 % du réseau européen, sont encombrés et que 16.000 kilomètres de voies ferrées, soit 25 % du réseau européen, constituent des goulots d'étranglement.
La situation n'est pas meilleure pour le transport aérien si l'on en croit la communication sur le ciel unique européen publié par la Commission au mois de décembre 1999 (COM (1999) 614 final – E 1406). Dans l'Union européenne, d'après les statistiques de l'association européenne des compagnies aériennes, les retards de plus de quinze minutes concernaient 12 % des vols en 1986, 23,8 % en 1989, 18,5 % en 1996 et 25,5 % en 2000. En France depuis 1985, le transport intérieur de marchandises a fortement augmenté. Cette augmentation globale est due au transport routier qui a été multiplié par 2,5 en 20 ans tandis que le transport fluvial reste stable et que le transport ferroviaire est en baisse.
En ce qui concerne le transport de voyageurs, depuis 1990, il y a une augmentation tous modes de transport confondus de 22%.
[...] Une compagnie qui occupe un créneau se le voit réattribué en priorité la saison de vol suivante dès lors qu'elle en fait la demande droit de grand-père sauf si son utilisation est inférieur à 80% de la capacité offerte (règle du use it or lose it Mais les compagnies utilisent la technique du baby-sitting : utilisation d'un avion à vide afin d'avoir les 80%. Les créneaux ainsi libérés sont mis dans un pot commun pool afin d'être alloués à une autre compagnie. La congestion des hubs est préoccupante, de par son ampleur. La réduction de la congestion aérienne, des hubs en particulier, doit constituer un objectif absolu pour les autorités afin d'assurer la compétitivité du secteur aérien. Des tentatives de réponses seront apportées dans la deuxième partie C. Le secteur ferroviaire La congestion se produit lorsqu'un train en retarde un autre. [...]
[...] Les conclusions de la Commission sont les mêmes que dans la plupart des pays développés et s'inspire des expérimentations menées dans les pays scandinaves ou en GrandeBretagne. Tout d'abord, il n'existe pas de solution unique pour réduire la congestion, les autorités sont incités à rendre attractifs et sûrs les modes de transport susceptibles de remplacer la voiture particulière tels que la marche (ce qui a d'ailleurs été récemment repris par l'actuelle ministre de l'économie), les transports collectifs ou les deux-roues L'amélioration des connections entre les différents modes de transport et la co-modalité semble aussi être des impératifs. [...]
[...] Ces solutions autrefois possibles ne sont plus envisageables actuellement. La réduction de la taille des secteurs surchargés n'est plus réalisable sans rendre trop élevée la charge de travail liée à la coordination entre secteurs. Au niveau de l'intégration des nouvelles technologies, elle est plus longue et plus complexe ; de plus les gains sont de plus en plus modérés. Concernant la demande, de faibles augmentations de trafic entraînent de fortes augmentations de retards cumulés (cf. rapport Eurocontrol). Dans les années 70, les compagnies américaines ont développé un système inventé par Fedex, le hubs and spokes ou réseau en étoile en français. [...]
[...] La part toujours plus importante du tertiaire dans notre économie entraîne aussi de nouvelles exigences en matière d'espace routier. Il est prouvé que des véhicules autres que les voitures particulières circulent pour fournir des services (déménagements, services d'entretien, petites livraisons, etc.). La distribution groupée en zones urbaines et en zones à accès réglementé est possible mais requiert une planification efficace des itinéraires afin d'éviter les trajets à vide ou les déplacements et stationnements inutiles. La distribution urbaine de fret pourrait être mieux intégrée dans le cadre décisionnel et institutionnel local. [...]
[...] - Enfin, l'Union a adhéré à l'Organisation pour les Transports Internationaux Ferroviaires (OTIF), qui élabore des règles contraignantes uniformes dans le transport de voyageurs et de fret, ainsi que des normes techniques communes. L'élaboration de standards communs étant l'une des clés pour combattre la congestion, car ils accélèrent le passage des frontières. En finir avec les goulets d'étranglement : L'objectif est de compléter le réseau ferroviaire rapide, les systèmes permettant leurs connections aux aéroports ainsi que la traversée des barrières naturelles. Ces dernières sont à l'origine de nombreux problèmes logistiques et sont mises en perspective par plusieurs projets prioritaires : - Améliorer les percées alpines en termes de quantité et de sécurité. [...]
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