De nombreux spécialistes tirent pourtant la sonnette d'alerte depuis déjà fort longtemps et dénoncent les risques liés à notre mode de vie. Ainsi Lester Brown souligne dans son ouvrage, « Le Plan B », qu'« il n'y a pas assez de ressources dans le monde pour permettre aux Chinois d'atteindre le niveau de consommation des Etats-Unis » . Autre inquiétude de poids, le Pentagone expose dans un rapport confidentiel que « le réchauffement du climat risque d'engendrer un nouveau conflit mondial » . Prévision chaotique qui peut trouver une explication dans le dernier rapport du Groupe d'Experts Intergouvernemental pour le Climat (GIEC) (ce dernier s'étant vu décerner le prix Nobel de la paix 2007 avec Al Gore) qui prévoit que d'ici l'an 2080, « plusieurs millions de personnes seront touchés par la hausse du niveau des mers et sans doute contraints au déplacement. Les pays pauvres, qui ne sont pas responsables des émissions de gaz à effet de serre, seront de loin les plus touchés ». Le GIEC prévoit également un réchauffement global à l'horizon 2100 entre 1,5 et 4°, en s'appuyant sur différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre et d'aérosols sulfatés au cours du 21e siècle . La canicule de 2003 en Europe, le tsunami de fin 2004, et l'ouragan Katrina de 2005 aux Etats-Unis nous rappellent que les événements climatiques extrêmes sont une réalité et peuvent tous nous concerner.
Tous les spécialistes se montrent donc unanimes sur un point, la nécessité de changer notre façon d'agir pour passer au plus vite à une économie dite « durable », permettant conjointement la croissance économique et la sauvegarde de la planète à long terme.
Nous montrerons au cours de ce mémoire de fin d'études que la prise en compte de l'environnement et les concepts issus du « développement durable » représentent pour les entreprises une opportunité de bénéficier d'un avantage compétitif sur les entreprises qui négligent ces aspects.
La notion de développement durable fut définie en 1987 par le rapport Brundtland, qui explique que « le développement est durable s'il répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » . Il se base sur l'amélioration conjointe de trois piliers fondamentaux : un pilier environnemental, un pilier économique, et un pilier social. Nous nous focaliserons dans notre analyse sur les piliers Economie et Environnement, qui constituent à eux deux un développement dit « viable ». Nous emploierons néanmoins fréquemment le terme de « développement durable », par souci de simplicité.
Et on appelle avantage compétitif « l'élément que l'organisation maîtrise mieux que la concurrence et qui lui permet d'être compétitive. C'est donc un atout stratégique par rapport à la concurrence, du fait de la position concurrentielle que lui procure cette avance » .
Pour démontrer le bien-fondé de notre problématique, nous articulerons notre dossier en trois grandes parties. Tout d'abord nous analyserons les éléments contextuels qui exercent une pression sur les entreprises en faveur de l'intégration du développement durable dans leur stratégie, pour démontrer qu'à terme elle sera inévitable dans toute entreprise, sous peine de provoquer potentiellement sa disparition. Puis nous passerons en revue les principales techniques « durables » dans deux grands secteurs, la conception des produits et des bâtiments, et les transports, afin de montrer qu'il est aujourd'hui possible et avantageux de développer des techniques durables, celles-ci permettant de développer peu à peu un avantage concurrentiel vis-à-vis des entreprises qui ne s'en soucient pas. Nous veillerons bien à montrer la pertinence de notre sujet en nous appuyant sur des cas pratiques mettant en relief les avantages procurés par les moyens mis en œuvre. Enfin, nous mettrons l'accent sur le fait que les entreprises proactives bénéficieront quant à elles d'un avantage particulier vis-à-vis de celles qui se seront contentées de réagir a posteriori. Ces descriptions et analyses nous permettront d'aboutir à trois verdicts successifs venant ponctuer la fin de chacune de nos parties.
[...] Accès le 17 avril 2008. [177] Source : La Croix rubrique Economie, lundi 16 juillet 2007, Développement durable peut rimer avec rentabilité page 9. [178] Source : La Croix rubrique Economie, lundi 16 juillet 2007, Développement durable peut rimer avec rentabilité page 9. [179] Source : Logistiques Magazine n°221, octobre 2007, La reverse logistique, un marché à part entière page 81 et suivantes. [180] Source : Metro dossier développement durable, mardi 1er avril 2008, Ne jetez plus vos cartouches ! page 18. [...]
[...] Mais alors que le préacheminement des conteneurs était exclusivement fait par la route, les responsables ont entrepris de le basculer vers le fluvial. Démarrée en avril 2007, cette mutation ne fut pas aisée, comme le précise Didier Joly, directeur de la plate-forme de Grand-Couronne : la partie expédition de notre activité a généré en 2006 un volume voisin de m3, soit conteneurs de 40 pieds dont le transport entre Rouen et Le Havre (75 km) via l'autoroute A13 nécessitait jusqu'alors la mise en œuvre d'une véritable noria de camions De manière concrète, les opérations de transfert sont désormais effectuées par l'entreprise de manutention portuaire SOMAC sur le Terminal à Conteneurs et Marchandises Diverses (TCMD) du Port autonome de Rouen. [...]
[...] Accès le 17 avril 2008. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000817815&d ateTexte=. Accès le 26 avril 2008. http://www.actu- environnement.com/ae/news/grenelle_borloo_morizet_ogm_comite_pilotage_bonus_ malus_4497.php4. Accès le 4 mai 2008. http://www.afnor.org/portail.asp?colfond=Vert+Certification&ref=ESP%5FCertif ication&lang=French. Accès le 4 mai 2008. http://www.iso.org/iso/fr/iso_catalogue/management_standards/iso_9000_iso_14 000/iso_9000_essentials.htm. Accès le 4 mai 2008. [...]
[...] Il s'agit d'un temps où à vrai dire le développement durable était un non-sujet personne ne niant son importance, mais seuls des acteurs isolés se montrant impliqués. Cette époque n'est pas si reculée qu'elle n'y paraît, et remonte à la fin du 20e siècle. Ce sont les entreprises ayant entrepris une réelle démarche développement durable à cette époque, de manière proactive, qui bénéficient, selon nous, d'un atout considérable pour crédibiliser le bien-fondé de leur démarche dans leur politique de communication. [...]
[...] Le règlement introduit de nouvelles exigences concernant les émissions de gaz des véhicules à moteur et de leurs pièces de rechange spécifiques grâce à l'application de normes Euro 5 et Euro 6. Le règlement met également en place des mesures permettant d'améliorer l'accès aux informations sur la réparation des véhicules et de promouvoir la production rapide de véhicules conformes aux présentes dispositions. Il fait suite à la directive nº 98/69/CE du 13 octobre 1998 qui venait renforcer les normes d'émissions de l'époque des véhicules légers en 2000 (normes Euro puis en 2005 (Euro permettant une baisse de 50 à 70% des émissions suivant les polluants et la motorisation[55]. [...]
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