Logistique, commerce équitable, chaîne logistique, labels, ONG, importateurs, organismes de distribution, consom'acteurs, filière intégrée, filière labellisée, systèmes d'information
« Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine ». C'est ainsi que l'article 23 de la déclaration universelle des droits de l'homme énonce un principe qui ne se vérifie pourtant pas aux quatre coins du globe. En effet trois milliards de personnes vivent aujourd'hui avec moins de 2,1 euros par jour, soit 56% de la population vivant dans la pauvreté. Les lois du commerce et la mondialisation n'épargnent pas les artisans et petits producteurs du sud qui sont soumis à une forte pression et parviennent difficilement à vivre dignement de leur travail.
C'est pour répondre à ce constat alarmant qu'une nouvelle forme de commerce fut mise en place, une manière de faire du commerce établissant un rapport d'échanges satisfaisant pour tous, du producteur au consommateur. S'imposant comme une alternative efficace aux transactions classiques entre pays du nord et du sud, le commerce équitable semble aujourd'hui inévitable pour réduire les inégalités et redonner à l'homme sa place dans les échanges commerciaux.
Mais qu'est vraiment le commerce équitable ? Et comment de simples petits producteurs parviennent-ils à acheminer et vendre leurs produits en Europe de manière compétitive sur des marchés où la concurrence est féroce ? Les circuits de distribution mis en place sont-ils les mêmes que pour des produits dits « classiques » ? La fluidité de l'information est-elle possible entre des acteurs aussi éloignés de part leur position géographique que de leur développement technologique ? Nombreuses semblent les contraintes logistiques auxquelles ont du faire face les acteurs du commerce équitable.
Afin de vous présenter le mieux possible la notion de commerce équitable et de répondre aux questions logistiques qui se posent, le dossier sera organisé comme suit :
Après une présentation du concept de commerce équitable, de son histoire et de ses principaux produits, nous exposerons, dans une seconde partie, les principaux acteurs et leur rôle respectif dans le commerce équitable. Puis nous étudierons la chaîne logistique établie propre à ce type de commerce. Enfin, nous terminerons ce dossier par les problèmes que rencontrent encore le commerce équitable et les perspectives d'amélioration en termes d'organisation et de logistique.
[...] Cet organisme impose une réglementation en échange de l'apposition d'un label sur les produits issus du commerce équitable. Pour ce faire, la FLO est chargée de coordonner les initiatives en matière d'homologation au titre du Commerce Equitable, d'élaborer des critères internationaux de Commerce Equitable pour chaque produit et de coordonner la surveillance requise pour faire en sorte que ces critères soient respectés par les commerçants et les producteurs, à savoir sur la nature des organisations en ce qui concerne les producteurs (efficacité et stabilité des structures, respect des critères de solidarité, absence de toute discrimination, indépendance politique, etc.), sur le respect des conditions d'achat concernant les importateurs (achats chez des producteurs inscrits sur les registres FLO, respect des prix fixés par la FLO, application des conditions financières favorables aux producteurs, conclusion de contrats de long terme), et sur l'utilisation du label vis-à- vis des utilisateurs de ce dernier (affichage correcte de l'étiquette, promotion correcte du label). [...]
[...] Nombreuses sont les organisations du commerce équitable qui proposent aux producteurs des services de formation et d'assistance. Ces derniers apprennent à mieux connaître un système commercial qui leur paraissait complexe. Cette familiarisation constitue 1 avantage supplémentaire. D'autre part, les pays du Nord, quant à eux, s'engagent à acheter aux producteurs du Sud leurs produits (les produits artisanaux et matières premières) à un prix juste tenant compte des coûts réels de production, en limitant le plus possible les intermédiaires de la commercialisation, en assurant des relations de longue durée, en participant directement à la mise en place de projets de développement local. [...]
[...] Les ONG apportent un appui technique ou financier aux OP afin de les aider à remplir les critères du commerce équitable et de viabilité économique (capacité d'exportation et qualité des produits). Cet appui intervient généralement à la demande et en partenariat avec les importateurs (pour les filières intégrées) ou les organismes de certification (filières labellisées). En bout de chaîne, les magasins du monde et de la grande distribution sont très peu connus des OP. La communication et l'échange d'informations se sont certes développés entre les OP et leurs interlocuteurs directs que sont les importateurs, mais ces échanges se limitent souvent aux seules questions commerciales et administratives liées à l'achat de leur production. [...]
[...] Une autre limite liée au transport de marchandises importées des pays du sud tient au coût environnemental. En effet chaque produit importé représente une part de kérosène consommé qui aurait pu être évité si l'on avait produit dans un pays moins éloigné. Ce n'est pas forcément possible pour les produits alimentaires exotiques, mais de nombreux autres produits (notamment les cosmétiques) favorisent de manière superflue les longs trajets entre pays du sud et du nord. On peut donc voir une certaine incohérence entre ces trajets consommateurs de kérosène et la politique de développement durable dans laquelle le commerce équitable est censé s'inscrire Une fabrication au nord Lorsque l'on se penche plus en détail sur la fabrication de certains produits (par ex. [...]
[...] Ce déclin amène les militants du commerce équitable à repenser leur action. A cette époque, sur le marché des matières premières agricoles, les prix s'effondrent. Des denrées comme le thé, le café, rapidement suivis par les fruits secs, le cacao, le sucre, les jus de fruits, le riz, les épices et la noix de cajou se substituent alors à l'artisanat dans les boutiques du monde. Jusqu'à la fin des années 1980, les ventes de commerce sont confinées dans de petits espaces, les boutiques associatives d'Europe et d'Amérique. [...]
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