Alliance Renault, Nissan, exemple de réussite, groupe automobile, management interculturel, coopérations, diversités culturelles, alliances, fusion-acquisition, stratégie de développement
Constituer un puissant groupe automobile figurant dans les cinq premiers mondiaux, en développant la performance de Renault et de Nissan à travers des coopérations multiples, dans le respect de l'identité de chacune des deux entreprises : tel était l'objectif de l'accord conclu le 27 mars 1999 par l'entrée de Renault dans le capital de Nissan. En effet, dans une perspective stratégique de développement continu face à une concurrence élargie, les firmes multinationales sont en permanence à la conquête de nouveaux marchés, et quelle que soit la formule adoptée (fusion-acquisition ou alliance stratégique), elles se trouvent confrontées à de nouveaux enjeux complexes à gérer.
La prise en compte des diversités culturelles et de leurs incidences sur la structure et le fonctionnement de la firme est désormais un facteur clé de succès non négligeable. Pourquoi de nombreuses alliances ou fusion-acquisition échouent-elles alors que d'autres réussissent ? Quels sont les facteurs clés du succès ? Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
Toutes ces questions ont abouti à la problématique concernant l'importance du management interculturel dans la stratégie de développement des firmes internationales.
[...] Ce n'est plus une identité nationale. Si on se limite à l'identité nationale, on se condamne à ne pas progresser. [Carlos Ghosn, 2003] Le succès : résultat de l'efficacité du management interculturel Au début de l'alliance, l'alchimie a fonctionné grâce à la capacité des hommes et des femmes de Nissan, depuis le président Hanawa jusqu'à l'ouvrier sur la chaine, à accepter qu'un outsider vienne les aider à refaire ce qui était leur monde. En d'autres termes, il n'y a pas eu un rejet de l'alliance par le personnel de Nissan, mais au contraire, ce dernier l'a accepté. [...]
[...] Quelles vont être les différences entre les deux ? Le manager d'équipes interculturelles va sans doute être confronté à des complications qu'il devra gérer au mieux pour que le groupe reste efficient. Il existe de nombreux avantages à la diversité culturelle d'une équipe. En effet, une équipe interculturelle, grâce à la diversité de culture de ses membres, dégage un plus grand nombre d'idées qu'un groupe homogène. Le fait d'examiner un problème sous des angles différents amène plus de solutions : - S'adapter aux contextes locaux : la diversité culturelle apporte un éclairage nouveau et ciblé sur les préférences des consommateurs, en fonction du pays et des évolutions de la société. [...]
[...] Dans cette alliance, il a fallu trouver des repères à des problèmes : le niveau de consolidation de la dette de Nissan, la capacité d'investissement de Renault, les ressources humaines à se disposition. Du côté de Renault, il y a aussi la volonté de tirer les leçons de l'échec de la fusion avec Volvo. C'est ainsi qu'il y a eu une décision de faire de l'anglais la langue de travail de l'Alliance. Aujourd'hui, toutes les réunions du comité exécutif de Nissan se déroulent en anglais [ ] Nous avons banalisé l'anglais. [...]
[...] L'alliance est animée par le respect mutuel, le respect de la différence, les échanges, le travail tendu vers la performance, la volonté de partenariat, le refus d'exercer un rapport de force. De plus, Carlos Ghosn déclare : La notion d'entreprise nationale appartient au XXième Siècle. Ce n'est pas le XXIième Siècle. Nous entrons dans un siècle qui sera marqué par la globalisation [ Citoyen du monde 2003]. Ainsi, dans une entreprise, on a un héritage culturel, une histoire liée à telle ou telle nationalité. Mais il n'y a que les entreprises à vocation régionale ou locale qui peuvent se définir en termes de nationalité. [...]
[...] Comment un tel miracle sur la renaissance de Nissan fut-il possible ? Quels ont été les facteurs de réussite de cette alliance ? C'est ce que nous allons voir à présent Deux géants, deux cultures . Comment faire ? Renault est une entreprise française, qui a une culture française, une histoire française et des cadres français. De son côté, Nissan est une entreprise japonaise, ayant une culture japonaise, une histoire japonaise, et des cadres japonais. L'alliance entre deux entreprises ayant des cultures et un passé différents est complexe et difficile à gérer. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture
