Management, Pologne, modèle managérial identitaire, modèle managérial polonais, coûts de main d'?uvre, valeur ajoutée, grandes quantités, regain d'investissement, transition institutionnelle, transition économique, transition politique
"L'Europe de l'Est est la zone la plus dynamique après l'Asie" d'après Jean-Louis Daudier .
Alors que les pays à faibles coûts de main d'œuvre cantonnaient hier leurs activités à des produits de faible valeur ajoutée, fabriqués en grandes quantités, les nouveaux pays émergents comme la Chine ou l'Inde, mais surtout les pays de l'Est, maîtrisent aujourd'hui les nouvelles technologies. Leurs cadres sont performants et leurs coûts de production resteront pendant des décennies, inférieurs à ceux des pays développés.
Au plus proche de nous, l'Europe de l'EST, où l'on constate un regain d'investissement ces dernières années. Ils sont les pays dont le potentiel de développement est le plus important. A ce titre, la Pologne pourrait faire partie des « têtes de classes » des anciens pays de l'Union Soviétique.
En effet, la Pologne est le plus grand pays d'Europe centrale tant en superficie qu'en population et sa situation géographique lui confère une importance stratégique : située à mi-chemin entre Paris et Moscou et entre Stockholm et Budapest. La Pologne a des frontières communes avec l'Allemagne, la République Tchèque, la Slovaquie, l'Ukraine, le Belarus, la Lituanie et la Russie. De plus, elle possède des ports importants qui sont reliés à la Mer du Nord grâce à la Baltique, ce qui est en fait un pays incontournable pour le commerce international en Europe centrale. Enfin, la Pologne constitue un lieu favorable à l'exportation de marchandises vers les anciennes républiques soviétiques, avec lesquelles elle continue d'entretenir de nombreuses relations commerciales.
La Pologne est donc un pays stratégiquement très attractif. Néanmoins, au regard du classement Coface des dix nouveaux pays membres selon le risque d'impayé à court terme, elle figure dans les derniers de la classe. Pourquoi ?
[...] La période stalinienne Après la guerre, le poids des socialistes et des communistes au sein du gouvernement polonais s'accrut de façon continue. En décembre 1948, les socialistes et les communistes fusionnèrent pour former le Parti ouvrier unifié (POUP) dominé par les communistes staliniens. En 1949, le maréchal soviétique Konstantine Rokossovsky fut nommé à la tête des forces armées polonaises. Dès lors, les dirigeants communistes prosoviétiques tentèrent de fixer à la Pologne des objectifs industriels et économiques conformes au système économique et social de l'Union soviétique. [...]
[...] Quelques éléments de la culture au travail en Pologne : les Polonais mettent l'accent sur la présentation, la ponctualité, l'importance d'être disponible tôt le matin, et surtout, l'importance d'être à jour. Ils restent dignes dans les négociations. Les Polonais ne sont pas de mauvais négociateurs, mais ils ne font pas de marchandage excessif, c'est pourquoi on leur prête peut-être à tort un certain flegme. Ils considèrent l'état d'esprit général comme quelque chose de très important au sein de négociations. Ils ont besoin de se sentir à l'aise. L'état d'esprit peut parfois même l'emporter sur le fond de ce qui est discuté. [...]
[...] Les Français qui viennent en Pologne n'ont pas toujours un niveau de formation à la hauteur de leurs collègues polonais. Il arrive souvent qu'à poste de niveau équivalent, le Polonais ait un niveau de formation plus élevé que le Français. Par exemple, en France on aurait du mal à trouver dans une entreprise de taille moyenne une assistante de direction diplômée d'enseignement supérieur et maîtrisant trois langues. Il arrive parfois que les Polonais réagissent mal à une situation lors de négociations ou de réunions si leur interlocuteur est un Français placé plus bas qu'eux dans la hiérarchie. [...]
[...] Mais ces démotivations sont exacerbées dans le cas d'entreprises étrangères dans lesquelles cohabitent deux types de salaires : ceux des polonais et ceux des expatriés, très inégaux à niveau de qualification similaire. Les formules de motivation les plus appréciées sont les primes, notamment lorsqu'elles sont pécuniaires ou liées à l'assiduité. Cela permet de contrecarrer l'absentéisme. Résistance culturelle Les polonais n'ont pas encore intégré la notion de culture d'entreprise et de perspectives de carrières, étant de culture catholique, ils n'ont pas développé de réel intérêt pour le monde des affaires. [...]
[...] Les résistances évoquées ci-dessus cachent une réalité plus complexe. En effet si globalement les travailleurs polonais se montrent méfiants et peu enclins à appliquer le modèle occidental, c'est qu'il n'y a pas de consensus au sein de la société polonaise. Les jeunes générations s'adaptent plutôt bien aux évolutions et ont fait leurs les valeurs véhiculées par les grands groupes occidentaux. C'est pourquoi dans ce cadre- ci, la formation continue semble être un bon moyen de manager en Pologne. Conclusion Si la transition institutionnelle, politique et économique semble avoir réussi, la bureaucratisation excessive des formalités administratives, un système judiciaire très inefficace, et la corruption empêche le secteur privé de toucher le plus haut niveau. [...]
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