Etude de crise, Cellatex, usine de la Soie artificielle, liquidation, usine en faillite, affaiblissement de la demande, faillites, chômage, concept d'éco-terrorisme
Depuis plusieurs mois, la planète entière est secouée par ce que chacun nomme la "Crise". Ce mot est omniprésent, dans les conversations, dans les médias et sert d'explication à tous les problèmes et à tous les dérapages de l'Humanité en ce moment. Il a fini à mes yeux par perdre son sens.
En effet, dans mon esprit, très marqué par des études d'Histoire, les crises économiques, sociales, politiques, ou religieuses ne sont pas un phénomène nouveau et chaque civilisation en a traversé. Je me souviens notamment de l'Inquisition, de la crise de 1929, de la Guerre Froide, traitées par mes enseignants de l'époque comme des crises. Or, il semble que la crise que le monde subit en ce moment soit d'un nouveau type et engendre en écho de nombreuses autres crises (...)
[...] vous nous foutez dehors comme des malpropres, vous allez vous souvenir de Cellatex!» Une poignée de grévistes menacent de faire exploser 46 tonnes de sulfure de carbone, quantité largement suffisante pour tout rayer dans un cercle de 800 mètres de diamètre. Une première dans les conflits sociaux, un fâcheux précédent, qui suscite déjà des émules (voir encadré). Comment des salariés peuvent-ils en arriver à ces extrémités? «C'est une région désertique et pauvre. Ici, il n'y a rien. A Lyon ou ailleurs, rien ne se serait passé, on aurait trouvé du boulot», commente un gréviste. Mais Givet compte déjà 22% de chômeurs! [...]
[...] Nathalie et Murielle serrées dans une petite chambre d'hôtel de la banlieue nantaise. Ça la fait rigoler de se rappeler ces sept jours. boulot était horrible. Moi je soudais et Murielle faisait des serrures, découpait des renforts de trois mètres. Fallait la voir avec des planches deux fois comme elle. On nous a appris qu'il n'y avait pas de primes, pas d'heures sup. Alors j'ai écrit sur la blouse de Murielle, dans son dos: 8500 francs. Ça faisait marrer les mecs. [...]
[...] Suppression du treizième mois, puis des primes. Pour garder leur emploi les salariés ont tout accepté. En 1995, après les inondations, ils ont remis l'usine en état. Ils ont le sentiment d'être les seuls à avoir payé quand d'autres se remplissaient les poches. «Pour tous les achats, Cellatex était obligé de passer par Detex et Mogal, des entreprises contrôlées par ceux qui nous ont rachetés à Rhône-Poulenc», affirme un coloriste en préretraite. En 1997, après un premier dépôt de bilan, Cellatex est repris par le groupe textile autrichien Glanzstoff. [...]
[...] Les Cellatex disent leur souhait de parvenir à une sortie de crise rapide par la négociation. Christian Larose, secrétaire général de la fédération CGT de branche entre en scène et 20 juillet : Négociation du protocole d'accord entre les pouvoirs publics et les partenaires sociaux défendant les ouvriers. Approbation du texte à l'unanimité par les salariés de l'usine. III / ANALYSE DU CONFLIT CELLATEX Cellatex c'était ma famille En effet, Cellatex était une usine où les ouvriers travaillaient de génération en génération, défendant des valeurs très fortes de solidarité, de travail. [...]
[...] Une centaine d'entre eux sont toujours au chômage, la plupart au RMI. Mais sans attendre, le leader de la fédération CGT du Textile souligne la portée du succès : " les salariés licenciés ont bien droit au reclassement et tout chef d'entreprise, ou liquidateur, qui le bafoue peut se faire condamner Avis aux amateurs. En ce sens, le jugement de la cour d'appel de Reims constitue, en effet, un sérieux jalon sur le chemin d'une sécurité sociale professionnelle, revendiquée par la CGT et dont le MEDEF ne veut pas entendre parler. [...]
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