Ethique des affaires, Enron, Vivendi, rentabilité, profit, détournement de fonds, malversation, investissement, actionnariat, cotation en bourse, performance, compétitivité, opinion publique, conflits d'intérêts, culture d'entreprise, conseil d'administration, corruption, loi Sarbanes-Oxley, loi Mer, NRE Nouvelles Régulations Economiques, audit, fraude, loi Dodd-Franck, lanceur d'alerte
Les activités économiques sont régies par une logique d'efficience orientée à la fois vers la satisfaction des consommateurs, des salariés et des actionnaires, mais ne dépendent d'aucune vocation morale. Si l'éthique des affaires se traduit d'une part dans la qualité des relations avec les parties prenantes, dans un souci de transparence des opérations, elle ne doit pas être supplantée par une recherche systématique de profits. C'est pourtant ce qui s'est passé avec les deux entreprises Enron et Vivendi. Ces cas nous interrogent : peut-on réellement réconcilier les préoccupations financières des entreprises avec une démarche éthique sincère ?
[...] En cela, certaines actions éthiques sont devenues obligatoires comme la lutte contre la corruption, la juste concurrence . Mais ce n'est pas le cas pour toutes les situations. En effet, le travail infantile est autorisé dans certains pays, ainsi, si une marque se sert d'un tel procédé, elle n'est pas dans l'illégalité, en revanche, son comportement n'est définitivement pas éthique. En cela, une position éthique vise à s'interroger au-delà de la loi, puisqu'il n'existe pas de situation universelle, et peut sembler la plus efficace, parce que la plus large en termes d'interprétation. [...]
[...] C'est pourquoi il est souvent le cas, et notamment dans les entreprises anglo-saxonnes, que l'éthique soit rattachée à une direction juridique avec une appréhension des situations purement juridiques. Ainsi, comment réconcilier légal et éthique ? Néanmoins, dans les deux cas, apparaît une forme de responsabilité et de cause à conséquence. Les deux visent le bien, et peuvent, de fait, s'accorder, en tenant pour responsable ceux qui n'ont pas tenu un comportement éthique. C'est notamment le cas d'Enron et Vivendi, dont les dirigeants ont été punis par la loi pour avoir employé des stratégies de malversation au sein de l'entreprise. [...]
[...] La loi Sarbanes-Oxley, ratifiée par le parlement américain le 29 juillet 2002 impose aux dirigeants de nouvelles obligations d'information des actionnaires, ainsi qu'une certification sous serment des rapports financiers. À cela s'ajoute un nouvel organe de régulation permettant de veiller à l'indépendance des auditeurs. En faisant ainsi, elle instaure de nouvelles qualifications criminelles pour les dirigeants ne poursuivant pas de comportement éthique, mais bien au-delà, cette loi encourage la création d'un contrôle interne de prévention contre les manquements éthiques. Pour cela, la loi stipule qu'aucun lanceur d'alerte ne doit subir de pression, sinon, celui-ci pourra porter plainte sans apporter de preuve aux soupçons de fraude. [...]
[...] L'éthique aurait pu leur apporter quelque chose de différent : elle aurait pu consolider la confiance des marchés financiers et des actionnaires, ou augmenter leur notoriété. Une démarche éthique aurait pu permettre une augmentation des ventes grâce à la valorisation de l'image ou des produits. Chez Vivendi, l'éthique des affaires aurait certainement permis de contrôler les différends au sein du groupe et de prendre en compte les besoins de chacun . Mais cela à un coût et demande du temps. [...]
[...] La NRE impose l'inscription des conséquences sociales et environnementales de l'activité des entreprises dans leur rapport annuel. Quant à la loi Mer, elle vise l'amélioration de la transparence financière en contrôlant l'audit interne et en interdisant les conflits d'intérêts. Ainsi, les crises d'Enron et de Vivendi ont quelque part, contribué à l'accélération des réformes des normes comptables internationales, ainsi que des systèmes de surveillance des marchés financiers. Les mécanismes de contrôle La traque contre les fraudeurs Si les organes de contrôle de la traque contre les fraudeurs étaient, autrefois, lacunaires, les stratégies pour les renforcer semblent pertinentes. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture