Gouvernance d'entreprise, Renault, General Motors, situation financière, stratégie, actionnariat, loi Sarbanes-Oxley, rapports Viénot, loi NRE, Carlos Ghosn, Rick Wagoner
Nous sommes le 7 Juillet 2006. A la suite de son Conseil d'Administration, le constructeur automobile américain General Motors (GM) annonce qu'il va ouvrir des négociations avec le groupe franco-japonais Renault-Nissan en vue d'une alliance. Cette annonce est bien accueillie par les marchés : le cours de GM bondit immédiatement de 2,23%. 3 mois plus tard le projet est abandonné alors que GM est toujours en grande difficulté. Cet épisode est l'occasion de confronter 2 types de gouvernance : Renault et son patron star Carlos Ghosn, face à General Motors avec Rick Wagoner et son équipe, 2 conceptions managériales de la gouvernance.
Nous allons étudier à travers cette présentation les raisons qui sont à l'origine :
De ce rapprochement, nous verrons qu'il y a des surprises.
Du climat dans lequel s'est déroulée la négociation.
Du résultat, donc de l'échec du rapprochement et des conséquences sur les 2 groupes.
En utilisant cette approche nous allons tenter de déterminer s'il existe un idéal type de la gouvernance : discerne-t on des fondamentaux de gouvernance ? Quels sont-ils ? A l'inverse y a-t-il des pratiques qui doivent alerter un observateur extérieur ? Ce sera l'occasion de décrypter les modes de management et de s'exprimer sur leur pertinence au regard des évènements.
Voici le plan que nous allons suivre :
I. Quelle est aujourd'hui la situation de chaque entreprise ?
II. Quels sont les organes de contrôle qui existent, et ont-ils un réel pouvoir ?
III. Quelles sont les relations avec les partenaires et quelle gouvernance est appliquée dans les faits ?
[...] Nous développerons donc par la suite les principaux rapports et lois qui ont amené la gouvernance d'entreprise à évoluer de manière considérable. Nous comparerons en même temps si ces lois et recommandations ont été appliquées par Renault et General Motors La loi Sarbanes-Oxley La loi Sarbanes-Oxley (SOX, du nom de ses promoteurs) est une loi américaine datant de 2002 sur la réforme de la comptabilité des sociétés cotées et la protection des investisseurs. Cette loi fédérale a été votée en réponse aux différents scandales financiers (Parmalat, Enron, Worldcom, etc.) survenus récemment qui ont fait apparaître au grand jour les failles de la législation comptable et financière des entreprises. [...]
[...] Et si les négociations cruciales qui vont s'engager l'été prochain entre le syndicat l'automobile (UAW) et GM n'aboutissaient pas dans le sens escompté. GM doit établir les termes d'un nouveau contrat de travail qui garantisse des charges et coûts moins onéreux pour contrer ses rivaux étrangers qui assemblent des véhicules en Amérique du Nord avec des ouvriers non syndiqués. Si GM venait à trébucher sur ces deux obstacles, Rick Wagoner redeviendrait très vulnérable. La stratégie proposée par Kirk Kerkorian, visant des réductions encore plus massives de coûts, la négociation d'une éventuelle alliance avec un autre constructeur et la vente de marques comme Saab et Hummer, ferait sûrement de nouveaux des adeptes. [...]
[...] Il est également parvenu à négocier un accord avec le syndicat United Auto Workers (UAW) pour réduire les frais médicaux de ses salariés et retraités millions d'économie pour 2006. On doit mettre à l'actif de Wagoner des talents de négociations : il a réussi à faire passer son plan de restructuration auprès des syndicats américains sans provoquer de conflit ouvert. Pour montrer l'exemple les salaires des membres de la direction ont été divisé par 2. Quel est le message pour les salariés ? GM n'est plus en mesure d'assumer les avantages sociaux qu'il avait octroyés dans le passé. [...]
[...] Mais à Shanghai, ces mêmes concurrents rament tant et plus derrière GM. GM vient de dépasser Volkswagen et est désormais le groupe qui vend le plus d'autos en Chine. Sachant que dans le même temps, la Chine a dépassé le Japon pour devenir le deuxième marché automobile du monde. La situation est d'autant plus impressionnante quand on sait que GM détient 11,2% du marché chinois. Clé de ce succès : la stratégie commerciale. Alors que GM jouait les Léviathan à domicile, elle s'est montrée particulièrement agressive et proactive, sur le plan marketing, en Chine. [...]
[...] En 87 il rejoint la division Canada comme vice président et DAF. Il s'occupera notamment pendant cette période de la stratégie de Chevrolet Pontiac. 1989 : direction l'Europe pour 2 ans entant que directeur financier. 1991 : retour au Brésil, il opère un changement total de mentalité. Le Brésil marché de l'occasion bénéficiera dorénavant des tout derniers modèles, le get current, stay current Il devient responsable de la zone Amérique du Nord en1994. Il obtient par la suite plusieurs succès. [...]
Référence bibliographique
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