L'objectif de ce présent travail consiste à montrer dans quelle mesure la latitude managériale des dirigeants pourrait favoriser le développement de l'innovation technologique. Pour cela nous avons examiné si la réussite des activités d'innovation technologique dépend de la valeur disciplinaire du dirigeant ou bien de la valeur spécifique de ce dernier. Sur un échantillon de 41 entreprises tunisiennes industrielles, les résultats statistiques montrent que la propriété des dirigeants dans le capital, le comportement et le prestige de ces dirigeants sont des éléments discriminants dans le déclenchement des innovations technologiques.
[...] Du fait que cette mesure ne traduit que l'input d'innovation technologique et non pas l'output de celles-ci. Il est très possible que les activités de R&D n'abouties pas à des innovations technologiques. Pour remédier à ce problème et pour répondre à notre objectif nous avons précisé dans notre questionnaire si les entreprises en question, durant au moins l'une des trois dernières années (2002–2003–2004), ont lancé des innovations technologiques. Une fois nous pouvons nous y rassurer, notre démarche passera à la deuxième procédure. Cette étape consiste à garantir que les entreprises retenues aient déclaré qu'elles avaient innové. [...]
[...] Plus spécifiquement lorsqu'il s'agit de s'engager dans des projets d'innovation technologique, cette aversion s'amplifie. A l'inverse, les dirigeants qui font partie des catégories des entrepreneurs et pour lesquels la valorisation de leurs patrimoines passe par une prise de risque supérieur, s'avèrent au contraire plus motivés à s'engager dans le processus d'innovation. Nos tests statistiques confirment cette situation. La troisième variable présentée par la fonction discriminante est relative au prestige du dirigeant. En effet, les dirigeants qui ont des participations dans des conseils d'administration d'autres entreprises sont les plus incités à chercher à rentabiliser les activités de R&D. [...]
[...] Economica, Paris. Charreaux, G. (2004), Les théories de la gouvernance : de la gouvernance des entreprises à la gouvernance des systèmes nationaux Cahier du FARGO 1040101 Version révisée - Décembre 2004. Chatelin, C. et Trébucq, S. (2003), stabilité et évolution du cadre conceptuel en gouvernance d'entreprise : un essai de synthèse Communication pour les neuvièmes journées d'histoire de la comptabilité et du management Jeudi 20 et Vendredi 21 mars 2003. Cherian, S. (2000), «Does Shareholder Myopia Lead to Managerial Myopia? [...]
[...] b1/ Le développement de l'innovation technologique et la valeur disciplinaire des dirigeants Notre souci dans cette approche est d'examiner le pouvoir disciplinaire exercé sur les dirigeants. De manière plus explicite nous cherchons si le dirigeant jouit d'une certaine liberté ou il est gouverné par des mécanismes de contrôle rigide. Pour cela il est préférable d'observer d'une part le pourcentage du capital détenu par le dirigeant et d'autre part le pourcentage du capital détenu par les actionnaires majoritaires et le cas échéant les investisseurs institutionnels. [...]
[...] (1992), “Managerial and windfall rents in the market for corporate control”, Journal of Economic Behavior and Organization, Vol Chan, S. H., Martin, J. D., Kensinger, J. W. (1990), Corporate Research and Development and Share Value Journal of Financial Economics, Vol 26, pp. 255-76. Charreaux G., Desbrières P. (1997), Le point sur le gouvernement d'entreprise Banque & Marchés, 29, juillet-août, pp. 43-49. Charreaux, G. (1996), Pour une véritable théorie de la latitude managériale et du gouvernement des entreprises Revue Française de Gestion n°107, pp. [...]
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