Management interculturel, management scandinave, Electrolux, culture, relations professionnelles, Geert Hofstede, rapport à la hiérarchie, contrôle de l'incertitude, individualisme, collectivisme, masculinité, féminité, cultures monochroniques, cultures polychroniques
Avec la globalisation de l'économie, les questions de management prennent une importance cruciale. Comment intégrer la culture de l'autre, qu'il soit manager ou managé ? Comment transformer les idées reçues sur les traits de comportement nationaux en idées neuves au service de la performance de l'entreprise ? La Suède, membre de l'Union Européenne, est un pays relativement petit si l'on considère les neuf millions d'habitants qui la peuplent. Cependant, la Suède compte plus d'une centaine de multinationales et le nombre d'entreprises par habitant est l'un des plus importants au monde. Une entreprise française, qui souhaiterait commercer avec la Suède, aurait intérêt à connaître le mode d'organisation des entreprises suédoises pour éviter certains dysfonctionnements dus à l'incompréhension du mode de management, des relations au travail ou bien du système hiérarchique suédois. En effet, depuis l'échec d'une éventuelle alliance entre Renault et Volvo, on doit faire le constat que les organisations françaises et suédoises se différencient dans leur mode de fonctionnement et dans leurs rapports au travail. Les échecs de coopération internationale sont en grande partie dus à des incompréhensions culturelles. Dans le cadre de cette étude nous allons analyser dans une première partie la notion de culture, en apportant une définition complète, puis en nous intéressant plus particulièrement aux travaux de deux penseurs Geert Hofstede et Edward T. Hall.
Dans une seconde partie nous analyserons la société et la culture scandinave pour pouvoir la confronter aux écrits théoriques relevés dans un premier temps. Ce travail n'a pas la prétention d'appréhender l'ensemble du concept de culture d'entreprise ou la totalité de la culture scandinave. Il vient dessiner de grands traits de la culture scandinave à travers l'exemple de la Suède.
[...] II.3 Le management scandinave : ménage ou manège ? Mikael Søndergaard du Department of Management of Odense University a fait un rapprochement entre les notions de ménage et de manège afin d'expliquer les différences managériales entre les Scandinaves et les Français. L'auteur est parti des origines linguistiques de la notion de management : en effet, la notion de management vient du latin manus (main) et si l'on se réfère à l'italien, managgiare est une notion qui implique l'entraînement des chevaux dans les manèges et enfin, le management a été associé avec le mot ménage qui est l'art de tenir une maison. [...]
[...] Pour Jönson S [1996] les objectifs collectivistes sont les suivants : - Utilisation maximale des compétences et habilités pour un travail précis - Aspiration à la conformité, l'ordre et la sécurité de son poste - De bonnes conditions physiques de travail - Préférence pour les consensus - Décisions prises par le groupe - Opportunités de s'entraîner et progresser. - La quatrième dimension de la culture définie par Geert Hofstede est appelée masculinité, féminité Elle est la seule dimension qui fasse une distinction entre les valeurs masculines et féminines. I Masculinité Féminité Cette notion va donc distinguer la répartition des rôles entre les femmes et les hommes d'une même culture. [...]
[...] C'est en cela que la Suède est un pays avec un faible contrôle de l'incertitude avec un index de 29, l'un des plus bas. Quand on compare la Suède à de nombreux autres pays, on se rend compte que les Suédois sont des personnes qui aiment prendre des risques, même si cela doit échouer et ils ne cherchent pas à tout contrôler, car ils font confiance à leurs collègues. Cette assurance vis-à-vis de l'incertain peut aussi se comprendre par le besoin que les Suédois ont de vouloir s'assurer en premier de leur qualité de vie qui est leur but essentiel avant toute autre réussite matérielle. [...]
[...] Les emplois industriels ont émigré vers l'étranger à mesure que les entreprises délocalisaient leur production vers des pays à bas salaires. Une grande partie des fleurons de l'industrie suédoise ont été rachetés ou ont fusionné avec des groupes multinationaux. Mais aujourd'hui comme il y a un siècle, l'industrie suédoise met son espoir dans l'inventivité, l'innovation et l'esprit d'entreprise la capacité de trouver des solutions neuves pour répondre aux nouvelles réalités. Cependant, les industries classiques, produits forestiers, mines et construction mécanique par exemple, représentent encore une part substantielle des recettes d'exportation vitales pour le pays. [...]
[...] Ce souffle nouveau a bien sûr contribué à la remontée des résultats. Aussi, quatre ans et demi plus tard, lui demandait-on de moderniser Conforama. Sa connaissance du secteur du meuble et la bonne santé de la société aidant, les choses vont plus vite. Vers une culture de business internationale Patron français en France, Guillaume de Noinville n'a donc pas, en ce qui le concerne, de problèmes culturels avec ses collaborateurs. En revanche, il doit rendre des comptes à un actionnaire de culture étrangère. [...]
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