Mouvement des entreprises autogérées, Argentine, licenciement, autogestion, situation d'urgence, occupation des usines, faillite, pression fiscale, coûts des services publics
Il fut une époque où l'Argentine était la 5ème puissance économique mondiale (sous le régime de Peron). Après la mort de celui-ci, en 1973, le pays entre dans une période de crise et les régimes se succèdent ; les classes moyennes sombrent dans la pauvreté, le chômage et la monnaie nationale se dévalue rapidement. Carlos Menem, élu en 1989, décide en 1991 de créer une nouvelle monnaie, le peso, pour stabiliser l'économie et fixe sa valeur : un peso vaut un dollar.
La politique de Menem se traduit par un échec après une période de prospérité d'une dizaine d'années. Au départ, elle permet la diminution de l'inflation. Cependant, les produits argentins restent chers sur le marché mondial, ce qui implique que l'Argentine est obligée de s'endetter (l'endettement s'élève jusqu'à 55% du PIB argentin). L'éclatement de la bulle spéculative en 1998 plonge le pays dans une crise financière sans précédent.
De nombreux biens argentins sont détenus par des investisseurs étrangers, du fait de la vague de privatisation menée au début des années 1990. Dès lors, la fuite des capitaux contribua de manière significative à la crise de 2001. Par ailleurs, de 1998 à 2002, le chômage augmente. En 2001, l'Argentine n'atteint pas ses objectifs budgétaires. Suite à cela, le FMI refuse de lui verser la somme prévue, les investisseurs perdent confiance en l'économie argentine, et retirent leurs capitaux. Plus de 26 milliards de dollars ont quitté le pays. Le ministre de l'économie, Cavallo, met en place une mesure qui interdit aux argentins de retirer plus de 250 pesos par semaine (corralito). Suite au mécontentement populaire face à cette mesure, Cavallo et le Président de la République, de la Rùa, démissionnent fin décembre 2001.
[...] L'Argentine, laboratoire social, lutte ouvrière chez Brukman par Naomi Klein Source : http://risal.collectifs.net/ Traduit par Pierre Cocrelle. Cours d'économie Politique, Mr Gide Interview d'un représentant des ouvriers de l'usine autogérée de Zanon : nous produisons d'ores et déjà sans risque de faillite rapporté par Adriana Meyer Source : à l'encontre / Risal janvier 2004 L'Argentine, laboratoire social, lutte ouvrière chez Brukman par Naomi Klein Source : http://risal.collectifs.net/ Traduit par Pierre Cocrelle. Murat R. Sertel et l'économie publique de Semih Koray et M. [...]
[...] Un mouvement qui prend de l'ampleur mais quelles en sont les limites ? Le système des entreprises autogérées fait de nombreux adeptes et génère de nouveaux emplois, ce qui aide à redynamiser le pays en crise et à lui donner un nouveau souffle. La génération d'emplois à court terme n'a en effet pas été effectuée par l'Etat ou l'économie classique. Là où les schémas de l'économie classique ont failli (faillites, hausse du chômage, etc.), la nouvelle économie sociale réussit en proposant un nouveau mode de développement (bon usage de la force de travail, redynamisation Chez Bruckman, par exemple, le salaire des ouvrières était passé en cinq mois de cent à deux pesos par semaine et les dettes contractées avec les fournisseurs étaient très importantes. [...]
[...] Les ouvrières, accompagnées d'une foule immense, ont annoncé qu'elles reprenaient quand même le travail Par ailleurs, dans un régime de production capitaliste les ouvriers ne se sentent pas concernés par la finalité de la chaîne de production. Ils n'en ont d'ailleurs même pas connaissance. L'entreprise a un organigramme pyramidal : seul le patron et les contremaîtres disposent de la connaissance du produit fini et des flux de capitaux au sein de l'entreprise, alors que pour le travailleur, le produit de son travail est éloigné. Au contraire la gestion ouvrière permet une meilleure implication de l'ouvrier dans son travail puisqu'il en connaît les enjeux. [...]
[...] Le mouvement des entreprises autogérées en Argentine Il fut une époque où l'Argentine était la 5ème puissance économique mondiale (sous le régime de Perón). Après la mort de celui-ci, en 1973, le pays entre dans une période de crise et les régimes se succèdent ; les classes moyennes sombrent dans la pauvreté, le chômage et la monnaie nationale se dévalue rapidement. Carlos Menem, élu en 1989, décide en 1991 de créer une nouvelle monnaie, le peso, pour stabiliser l'économie et fixe sa valeur : un peso vaut un dollar. [...]
[...] Ils tentent de consolider les entreprises autogérées. Cependant, ces programmes (par ailleurs nécessaires) réduisent le côté subversif et expérimental de l'expérience des entreprises autogérées pour transformer celles-ci en de simples PME. Ils cherchent ainsi à ne pas bouleverser l'ordre établi, et à conserver le fonctionnement classique de l'économie. Par ailleurs, la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et la Banque Mondiale ont donné leur soutien financier à de petites entreprises autogérées. Pour elles, cela permet de consolider un nouveau démarrage social qui mènera naturellement à une économie de marché moderne. [...]
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