Le management de Nintendo selon la théorie d'Henri Fayol

Extraits

[...] FAYOL note de façon très intéressante que c'est une des satisfactions les plus aiguës qu'un homme intelligent puisse expérimenter et que les supérieurs doivent sacrifier leur vanité personnelle pour permettre à leurs subordonnés de le connaître. Reprenons l'exemple de MIYAMOTO : il est à tel point talentueux que YAMAUCHI aurait pu le considérer comme une menace pour sa suprématie au sein de la firme, cependant, il a plutôt décidé de lui laisser prendre un maximum d'initiatives (notamment en le nommant directeur artistique de NINTENDO) pour rencontrer le succès que nous connaissons actuellement. MIYAMOTO démontre donc à lui seul l'importance de parfois laisser les salariés prendre des initiatives. [...]

[...] Nintendo Integrated R&D pour le travail sur le hardware et le design des manettes. Nintendo Entertainement Analysis and Development (la plus prestigieuse personnes, dirigée par Shigeru MIYAMOTO) pour le développement des séries phares de la marque telles que Mario ou Zelda. Toutefois, il existe beaucoup d'autres équipes ayant des rôles bien spécifiques telles que par exemple : Nintendo Software Planning : cette équipe facilite les relations entre Nintendo et les petits développeurs. Nintendo Research and Engineering : s'occupe essentiellement de la partie hardware. [...]

[...] Cette division du travail a toujours permis à NINTENDO d'être extrêmement efficace dans la réalisation de ses produits. Il est également important de noter que chacune de ces équipes se voit alloué un travail important, qui saura motiver les salariés ; il n'est donc pas question de confier une tâche plus ou moins inutile à une ou plusieurs équipes, ce qui aurait pour conséquence une baisse de leur motivation. L'autorité Le second principe suivi d'Henri FAYOL est certainement celui qui caractérise le plus l'homme et le patron qu'était Hiroshi YAMAUCHI, à savoir l'autorité ou le droit de commander et de se faire obéir On a vu dans la biographie du japonais qu'il a dû faire face à de nombreux événements qui ont eu pour conséquence de forger son caractère et surtout de durcir son tempérament. [...]

[...] Voyons maintenant les exemples de principes les plus significatifs de FAYOL que YAMAUCHI a suivi. La division du travail Le premier principe de FAYOL est celui de la division du travail ; il a pour but d'arriver à produire plus et mieux avec le même effort (accroissement de l'efficience) et permet de réduire le nombre d'objets sur lesquels l'attention et l'effort doivent se porter. Il a pour conséquence la spécialisation des fonctions. Toutefois, Henri FAYOL précise qu'il est important de ne pas instaurer une segmentation trop poussée de tâches répétitives qui enlève tout intérêt au travail. [...]

[...] Dans le cas de NINTENDO ; on peut tout d'abord rappeler que malgré son envergure mondiale, son nombre de salariés est très faible. Cet état de fait a un impact indirect sur la pyramide hiérarchique de la firme, en effet, il semble évident qu'un nombre réduit de salariés implique un nombre réduit de maillons dans la chaîne de supérieurs. Toutefois, la hiérarchie de NINTENDO est on ne peut plus claire et rigoureuse : le président règne en maître et nomme ceux qui dirigent les différentes unités citées précédemment, ces derniers ont ensuite pour but de gérer leur personnel en recrutant les responsables des équipes travaillant dans l'unité concernée. [...]