Paperasserie, chef de police, service de police, organisation, gestion, personnel, motivation au travail, rédaction de rapports, support informatique
Un chef de police éprouve des difficultés de motivation au sein de son équipe de policiers en ce qui a trait à la rédaction des rapports d'événements, un élément obligatoire mais beaucoup moins agréable faisant partie intégrante du travail d'un policier. La présente analyse de cas se penchera sur la situation de ce chef de police et tentera de proposer des solutions aux problèmes que vit le service de police de cette ville.
Les problèmes seront d'abord identifiés clairement dans la prochaine partie de cette analyse, tout comme leurs causes et les objectifs que devrait logiquement poursuivre le chef des policiers. Ensuite, les solutions possibles aux problèmes seront du coup élaborées et évaluées, pour finalement en sélectionner une. La planification et l'implantation de cette solution retenue feront l'objet de la sixième partie de cette analyse mais auront comme limite la quantité relativement restreinte d'informations qui sont fournies dans le recueil de cas.
[...] Ainsi donc, si le chef de police commençait par changer sa propre attitude vis-à- vis la rédaction des rapports par ses policiers, peut-être que ces derniers changeraient leur propre vision des choses. Bref, le gestionnaire occupe une place prépondérante au sein d'une équipe de travail et son rôle n'en est pas seulement un de preneur de décisions. En effet, un bon gestionnaire devrait être en mesure d'inspirer, de guider, de motiver et même de mobiliser ses troupes Le renforcement positif ou pas? La question n'est pas tant de savoir s'il faut oui ou non renforcer ses employés. [...]
[...] Pour un policier, cette satisfaction personnelle s'atteint rapidement lorsqu'il fait des interventions dans la rue, en patrouille et en présence de la communauté qu'il dessert. Aussi, il faudrait davantage se pencher sur les conditions de travail dans lesquelles ce travail de bureau doit s'effectuer. Par exemple, il devient peut-être très difficile pour le constable en service de devoir revenir au poste après plusieurs heures de travail sous tension et souvent au sommet de son niveau d'adrénaline et de s'asseoir à un bureau pour rédiger des rapports d'événements. Le contraste doit être frappant mais surtout suffisant pour rendre le travail fastidieux et démotivant. [...]
[...] Cette prise de conscience passe par un changement du comportement organisationnel : les policiers doivent avoir le sentiment que les efforts fournis seront récompensés proportionnellement à la quantité d'efforts investis. Ces changements de comportement se réaliseront avec le soutien de la direction et un minimum d'ouverture d'esprit de la part des agents. De plus, les policiers devront se faire rappeler fréquemment les objectifs poursuivis par leur patron et l'ensemble de l'équipe. C'est grâce au façonnement de la part des gestionnaires que les comportements espérés arriveront progressivement. [...]
[...] Un travail routinier et ennuyeux a beaucoup plus de chances d'être bâclé s'il est effectué en fin de journée, juste avant de rentrer chez soi. Il nous semble donc nécessaire de procéder à une réorganisation du travail au niveau du service de police. La solution serait alors d'intégrer des périodes de travail dans les dossiers au sein même de la journée normale de travail, au lieu de les rédiger le soir, de retour au poste. Ces moments consacrés à la paperasserie pendant la journée pourraient ainsi pratiquement faire office de pauses lors de longues journées à l'extérieur ou sur la route. [...]
[...] Les agents de police doivent prendre conscience de l'importance des rapports écrits, au même titre que leurs interventions extérieures (arrestations et interpellations). Il faut que les agents de police aient le sentiment que les efforts qu'ils fournissent seront récompensés proportionnellement à la quantité d'efforts investis, afin de garder une forte motivation et mobilisation du personnel. Il nous semble possible de motiver les agents de police en utilisant des stratégies de renforcement positif ou une stratégie basée sur la punition. Concernant le renforcement positif, défendu par Skinner (1969), il s'agit de mettre en place un système de reconnaissance et de récompenses afin d'augmenter la probabilité de voir de bons comportements se reproduire. [...]
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