La Poste, management, entreprise en mutation, management de la confiance, management de la performance, responsabilité sociétale, transformations structurelles, vie du salariat, dirigeants
Le 3 octobre dernier, la votation citoyenne concernant le futur changement de statut de la Poste prévu en 2010 montrait d'une part une mobilisation forte des Français autour de cette institution et d'autre part leur attachement à son caractère public. La réforme désormais mise en place en mars 2010 prévoit de transformer la Poste, instauré établissement public national depuis la réforme des PTT en 1990, en une société anonyme à capitaux publics, c'est-à-dire de l'ouvrir en théorie à des investisseurs privés.
Cette transformation répond à un besoin imminent de ressource pour l'entreprise et aux nouvelles exigences pressenties par l'ouverture de toutes les activités de la Poste à la concurrence en 2011. Bien que le gouvernement assure que le capital restera suite à cette réforme 100% public, bon nombre de salariés, d'hommes politiques, d'associations ou de simples citoyens redoutent la privatisation de ce service public traditionnel.
[...] Leur crainte principale, comme nous l'avons évoqué en introduction, est que les modifications structurelles liées au changement de statut aient des conséquences négatives sur la qualité des services de la Poste et la vie de ses agents. Il semble que la poste ait fait preuve jusqu'à présent, et plus notamment dans cette période charnière de changement, d'un management très traditionnel et très peu interactif avec ses parties prenantes. L'opposition rangée des salariés concernant cette réforme, la mise en place d'une votation citoyenne, etc. laisse percevoir un manque de dialogue de la direction. [...]
[...] Ce changement de statut est en réalité une étape clé dans l'évolution de la Poste. Le choix de management et les décisions qui en résulteront mettront fin à une dichotomie observée depuis quelques années quant aux missions et valeurs du groupe. Le choix sera fait entre d'une part la tendance d'une nouvelle Poste à vocation commerciale développant un individualisme concurrent reposant sur des valeurs de compétence et proche du public client, et d'autre part, une vision laissant apparaître une rétention anticommerciale dans une vieille Poste attachée aux valeurs collectives et traditionnelles du devoir. [...]
[...] Je compte une fois encore sur votre mobilisation et sur votre envie de réussir, et j'ai confiance en vous tous. Nos engagements clients grand public sont le premier levier. Ils ont un cadrage national, mais sont fondamentalement des engagements locaux, basés sur l'écoute des clients et les progrès attendus dans les services et les bureaux Composé d'experts - théoriciens et praticiens - il a pour vocation de mieux comprendre les leviers constitutifs de la confiance : comment la confiance naît-elle ? [...]
[...] Comment se construit-elle ? Comment se perd-elle ? Qu'est-ce qui peut la compromettre ou, au contraire, la renforcer ? [...]
[...] Le but du discours de Jean-Paul Bailly, président disponible sur le site du groupe La Poste est clairement d'insérer les salariés dans l'entreprise en lui réaffirmant la vision globale qui guide les choix stratégiques. Il ne s'agit pas seulement que le salarié adhère au changement qu'on lui propose et à l'idéologie qui en découle, mais qu'il s'en sente véritablement investi. La conclusion de ce discours est le meilleur exemple de cette volonté d'intégration des salariés et autres parties prenantes en général dans la vie du groupe[5][5]. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture