Santé - médico-social, Clinique San Pio X, Bolivie, santé publique, organisation de la santé, cliniques privées, cliniques catholiques, aides financières, aides matérielles, Hôpitaux Publics, organisation traditionnelle de la santé, personnel de la clinique, lassitude, découragement, manque de ressources
Afin de traiter le cas de la clinique San Pio X, nous avons choisi d'adopter le point de vue de Pierre Leblanc et d'imaginer une remontée d'information du consultant à Tim Billaudeau, le Directeur de Medicine for Humanity (MfH). A partir des informations données dans le document, nous avons identifié les différents freins aux changements qui pourraient potentiellement gêner le consultant dans son travail et développé un plan d'action opérationnel. Une fois les problèmes révélés, nous nous sommes efforcés de proposer des solutions claires et une stratégie adaptée au contexte.
Je suis bien arrivé à la clinique San Pio X ce matin. Pendant le vol, j'ai pris connaissance du dossier sur l'organisation de la santé en Bolivie que vous m'avez transmis et les difficultés sanitaires boliviennes semblent être importantes tant sur le plan médical que sur le plan de la gestion. En Bolivie, trois types d'établissements différents se partagent le marché de la santé et chaque fonctionnement différemment. On retrouve d'un côté, les cliniques privées qui se gèrent de façon totalement libre et autonome et qui dispensent les mêmes soins que les autres établissements, mais au tarif le plus élevé du marché. Compte tenu du niveau important de pauvreté du pays, ces cliniques privées ne soignent que 10% des patients.
[...] Le but étant de rendre la clinique financièrement indépendante, les politiques de prix et de soins doivent aussi être améliorés. La fréquentation des cliniques catholiques s'explique par la possibilité d'allier pratique religieuse et soins. Je reconnais que pour un peuple comptant autant de pratiquants cela représente un avantage par rapport aux hôpitaux publics, lieux déshumanisés où les malades peuvent s'entasser jusqu'à quinze par chambre. Mais plus qu'à un changement d'organisation, c'est à un changement de culture que nous devons nous confronter, car bien que les patients apprécient les cliniques catholiques, ils s'y rendent pour de mauvaises raisons. [...]
[...] Argumentant du fait que les enjeux dépassaient une lutte de pouvoir, Pierre utilisa notamment le levier affectif pour persuader le Docteur Morales d'accepter le poste. Une fois considéré comme une personne de confiance par les différents acteurs, Pierre développa un organigramme répondant aux impératifs de sa mission, mais aussi aux attentes des différents acteurs. Il sait que ce plan ne pourra fonctionner et perdurer lorsqu'il aura quitté la clinique que si la structure adoptée répond aux besoins et aux motivations de chacun des personnages. [...]
[...] Il suivra la clinique pendant encore pendant quelques mois afin de vérifier si le changement organisationnel s'est opéré comme prévu. Nous avons pu remarquer que le cas de la clinique San Pio X mettait en avant plusieurs freins au changement, obstacles tant matériels qu'humains. Le premier objectif de Pierre Leblanc fut celui de convaincre le Padre Ismaël que son manque de compétences tant en gestion qu'en médecine portait indirectement préjudice à la clinique et amenuisait la qualité des soins délivrés par le personnel sur place. [...]
[...] Néanmoins, je ne lui ai pas caché que pour arriver à cette situation, la structure interne devait être modifiée. Pour ne pas délaisser le Padre Ismaël dans ce projet, je lui ai donc proposé d'assurer le contrôle même de cette direction. Il serait au sommet de la clinique sans faire de gestion de cette dernière. À cette annonce, j'ai ressenti le Padre Ismaël toujours sceptique à l'idée de modifier l'organisation. Pour lui, les choses sont comme elles sont et il considère que tout changement dans l'organisation pourrait perturber la clinique. [...]
[...] Ainsi, la population bolivienne n'a jamais arrêté de fréquenter les cliniques pour des raisons pécuniaires. Nonobstant un prix peu élevé des soins, la fréquentation s'explique plus par une facilité de pratique que pour la qualité des traitements délivrés. Il s'agit donc d'améliorer la politique sanitaire des cliniques de la région afin de rehausser l'image de la santé d'Alti Plano. L'important c'est de fournir des prestations de meilleures qualités et de mettre en place des gestes simples fournissant à chacun, la possibilité de diminuer les risques de propagation des maladies infectieuses. [...]
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