Rapport d'atelier, industrie bancaire, Crédit Agricole, activité bancaire, secteur hétérogène, intensité concurrentielle, strategie d'internationalisation, alliances, fusion, concentration
Jusqu'en 1967, les banques jouent un rôle relativement marginal dans le financement de l'économie française. Les dépôts sont collectés par le réseau de la Poste et des Caisses d'épargne (organismes publics dont le plus puissant est le Fonds de développement économique et social [FDES]. Ce système est trop rigide alors que se profile à l'horizon la société de consommation. C'est Michel Debré, alors ministre des Finances du Général de Gaulle, qui provoque en 1967 la première révolution bancaire. En limitant les contraintes qui pèsent sur le secteur, il va libérer les énergies. On assiste à une extraordinaire course aux guichets [et donc aux clients] : les agences bancaires passent de 4800 en 1967 à plus de 9000 en 1974. Celle-ci s'accompagne d'un mouvement d'embauche d'une ampleur sans précédent : de 150 000 personnes en 1967, les effectifs bancaires passent à 240 000 en 1974.
La deuxième révolution bancaire va se dérouler en trois temps. Le 10 mai 1981 marque, avec l'élection de François Mitterrand, le retour de l'intervention de l'état. Et donc la nationalisation des trente-neuf banques dont les dépôts étaient supérieurs à 1 milliard d'euros [ce qui a, en fait, sauvé de nombreuses banques d'une faillite certaine et contribué à introduire, dans de nombreux cas, des règles modernes de gestion]. Mais cette tendance ne dure pas. Très vite, le libéralisme reprend le dessus et une grande réforme, la loi bancaire de 1984, fait disparaître presque toutes les contraintes. La banalisation devient la règle d'or.
Celle-ci s'accompagne d'un mouvement sans précédent d'innovation financière très inspiré du modèle anglo-saxon, paradis des golden-boys.
[...] ( Le métier de Financements Complexes d'Actifs s'attachera à renforcer ses positions de leader, à élargir sa base de clientèle et à développer ses activités les plus rentables. ( Le métier Exploitation bancaire accentuera le recours à la syndicalisation, repositionnera son fonds de commerce en Asie et développera la titrisation aux États-Unis. L es régions Elles renforceront l'effet réseau des entités géographiques, en particulier en Asie où la stratégie ciblant les clients multimétiers a vu sa pertinence confirmée par la crise récente, et en maintenant une politique prudente en matière de risques. [...]
[...] En échange de leurs dépôts, les banques assurent à leurs clients la libre disposition des moyens de paiement nécessaire à leurs transactions (chèques, cartes de paiement et de crédit, virement . ) ; Elles octroient des crédits. Certains agents économiques (entreprises) ont besoin de capitaux pour se développer. Les banques les leur prêtent Petit à petit, l'activité bancaire se diversifie Pour donner une vision globale de l'activité bancaire moderne, il faut tenir compte de deux évolutions récentes. D'abord les banques se sont diversifiées. Elles offrent aujourd'hui du crédit-bail, de l'assurance vie, du capital-risque. La liste de ces nouveaux métiers est longue. [...]
[...] Le deuxième objectif est de renforcer son action en direction des clientèles intermédiaires, en phase de constitution d'épargne, ou détentrice de patrimoines. Ces clientèles, importantes en matière de crédit ou d'habitat, ont des attentes en matière de conseil de leur épargne. Cela est vrai dans le domaine des valeurs mobilières, où il convient, en liaison avec Indocam, de faire croître ses parts de marché. C'est d'ailleurs sur segment de clientèle que se gagneront probablement les parts de marché financières du Crédit Agricole. [...]
[...] Les profits de toutes les banques cotées devraient croître en 2008. Malgré cette embellie, les banques françaises ne se sont pas encore fait une place en Europe : on ne compte que deux Françaises - le Crédit Agricole et Paribas- parmi les dix premières banques européennes. En France, la concentration, plus tardive et plus lente, n'a profité qu'au secteur mutualiste, dont la première proie, en 2008, a été le CIC, avec du capital vendu au Crédit Mutuel. Contrées dans leur croissance externe par l'agressivité des banques mutualistes, les banques privées sont condamnées à se rapprocher pour accroître leurs profits grâce aux économies d'échelle, comme en témoigne la reprise du crédit du Nord par la Société Générale. [...]
[...] Par exemple, Paribas et le Crédit Lyonnais se sont tournés vers une telle politique. Au contraire, le Crédit Agricole, à l'origine une banque de masse se recentre sur le domaine d'activité stratégique des banques d'affaires grâce à la fusion avec Indosuez qui lui a permis d'acquérir les compétences nouvelles et nécessaires pour développer son activité sur ce DAS. Voyons à présent la réponse du Crédit Agricole avec dans un premier temps une présentation succincte de l'entreprise, suivie de l'exposition de sa stratégie, et d'une analyse de ses succès et de ses échecs. [...]
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