Ressources humaines, Réorganisation, Ministère des Affaires étrangères et européennes, originalité, image, rotation du personnel, gestion des ressources humaines, représentations diplomatiques, Hubert Védrine, Dominique de Villepin, Jean Pierre Raffarin
Les auteurs ont choisi le Ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE) pour construire leur analyse d'un cas d'organisation et de son fonctionnement. Quatre raisons les y ont conduit : l'originalité de cette organisation : compte tenu du caractère universel de sa vocation, celle-ci doit à la fois répondre à des problèmes globaux tels que les défis de la mondialisation ou la consolidation de l'ordre international et défendre les intérêts de la France dans les différentes régions du monde par l'intermédiaire de son réseau diplomatique et consulaire qui est l'un des plus denses au monde
- l'image qu'elle renvoie : en effet, elle apparaît comme une administration fermée, cultivant le secret et la confidentialité dont n'émerge, le plus souvent, que le côté désuet des réceptions diplomatiques, en décalage avec les exigences d'un management public moderne
- la rotation rapide de ses responsables qu'il s'agisse du ministre ou des personnels d'encadrement. La durée d'affectation sur un poste de directeur, de chef de service ou de sous-directeur à l'administration centrale, ou d'Ambassadeur à l'étranger, est en moyenne de trois ans ce qui ne facilite pas la continuité de l'action
- le mode de gestion des ressources humaines propre à la fonction publique qui rend plus complexe tout processus de réforme dans la mesure où les agents de l'Etat bénéficient de la stabilité de l'emploi et font généralement leur carrière au sein de la même institution.
Pour construire le rapport, ils se sont employés, dans un premier temps, à recueillir les données nécessaires. Ils ont recherché une documentation sur le site Internet du Ministère des Affaires étrangères et européennes qui leur a fourni des éléments sur son histoire et son organisation et leur a permis de prendre connaissance du livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France (2008-2020).
Le livre blanc de la commission a été remis au ministre des Affaires étrangères et européennes le 11 juillet 2008. Les réformes qu'il propose répondent à la nécessité périodique d'adapter l'outil diplomatique aux nouvelles données internationales. Elles s'inscrivent également dans le cadre de la politique de « Révision générale des Politiques publiques » (RGPP), lancée par le gouvernement en juillet 2007 avec pour objectif de diminuer la dépense publique tout en renforçant l'efficacité et la qualité de l'action publique.
La question de management porte sur la mise en œuvre de cette nouvelle réorganisation du Ministère des Affaires étrangères et européennes et de ses services à l'étranger, qui intervient après dix années de réformes continues, sur les problèmes qu'elle soulève et sur les réponses qui leur ont été apportées.
[...] Entretien avec M. Jacques Lardet, secrétaire des Affaires étrangères à la retraite, ancien Premier conseiller à l'Ambassade de France à Djibouti. Source : Le Management public en Europe Denys Lamarzelle, Europa, janvier pages. [...]
[...] Nous avons tout d'abord recherché une documentation sur le site Internet du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes qui nous a fourni des éléments sur son histoire et son organisation et nous a permis de prendre connaissance du livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France (2008- 2020). Nous avons ensuite élargi notre recherche au site du Ministère du Budget, des comptes publics et de la Fonction publique pour comprendre la démarche de modernisation de l'Etat qui sous-tend la politique de Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) ainsi qu'à ceux de l'Assemblée Nationale et du Sénat où nous avons découvert les rapports du député M. Jean-François Mancel sur la modernisation de l'outil diplomatique du 22 juillet 2008 et du sénateur M. [...]
[...] Il est revenu à M. Hubert Védrine[4] de tirer les conséquences de la fusion des Ministères des Affaires étrangères et de la Coopération sur l'organigramme. Il a ainsi créé en 1998 la Direction Générale de Coopération Internationale et du Développement (DGCID) regroupant la Direction du Développement du Ministère de la Coopération et la Direction Générale des Relations Culturelles, Scientifiques et Techniques (DGRCST) du Ministère des Affaires étrangères. Cette nouvelle structure, contrairement aux précédentes, dispose d'une compétence sur l'ensemble du monde. [...]
[...] Bernard Kouchner, ministre des Affaires Étrangères et Européennes, à l'origine de la réforme et responsable de sa bonne mise en œuvre. Viennent ensuite les membres de la commission chargée de la rédaction du livre blanc avec à leur tête M. Alain Juppé et M. Louis Schweitzer, les membres de la direction collégiale mise en place en 2006[21] (le Secrétaire Général du Ministère, le Directeur de cabinet du ministre et l'Inspecteur Général des Affaires Étrangères) et les quinze membres, essentiellement des diplomates, du Conseil des Affaires Étrangères[22], organisme consultatif créé en 2006 qui a vocation notamment à traiter des questions d'organisation interne du Ministère ; les acteurs constructifs. [...]
[...] La réorganisation du Ministère des Affaires Étrangères et Européennes a souffert de l'absence d'un grand débat préalable qui permette aux agents de s'impliquer dans le processus de modernisation de leur ministère et de s'approprier les réformes. Cette erreur de méthode n'a fait qu'accentuer un malaise préexistant. Les recommandations que nous formulons visent à recadrer le processus de mise en œuvre de la réforme et à redonner à cette dernière une légitimité sans laquelle elle ne pourra pleinement atteindre ses objectifs. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture