Spécificité du management, pays du Soleil levant, Japon, gestion de production, gestion des ressources humaines, management japonais, concept de famille, communication dans l'entreprise, processus de décision, salaire à l'ancienneté, production japonaise, syndicat d'entreprise
L'Asie a toujours fasciné les hommes, explorateurs ou investisseurs. Jadis au temps des grandes découvertes, pour son art, sa culture et sa science, aujourd'hui pour sa compétitivité et sa dynamique de croissance.
Dans ce contexte, le Japon apparaît comme le fer de lance d'une région en pleine mutation. En effet, ce petit territoire, formé de 4 îles principales et d'une superficie de 377.000 km², n'en constitue pas moins la seconde puissance mondiale. Industrie performante, particulièrement au travers de grands noms comme Toyota, Mitsubishi, Sumitomo, compétitivité et dynamisme économique caractérisent cette efficacité japonaise.
De fait, comment expliquer cette performance ?
Les méthodes spécifiques de management, expression d'une culture diamétralement opposée dans ses conceptions et ses aspirations au système occidental, expliquent pour une part essentielle la réussite japonaise. En effet, l'originalité et l'efficacité de la gestion nippone constituent une grille d'analyse pertinente non seulement parce qu'elles ont conduit à une harmonie, source d'efficience, entre l'entreprise et son environnement mais aussi en raison des méthodes spécifiques aux firmes japonaises qui ont permis une certaine réactivité et la performance du tissu industriel.
Toutefois, ce modèle de vertu semble aujourd'hui touché par la crise, en témoigne le récent épisode Nissan qui met en exergue ses faiblesses latentes.
Aussi, afin d'étudier précisément cette question, le présent rapport s'articulera autour de 3 parties.
La première, qui constituera la genèse de l'étude, s'intéressera au contexte japonais. De fait, il s'agira de présenter un historique sur les conditions et les circonstances du développement de l'industrie japonaise, cadre indispensable pour notre analyse.
La deuxième partie étudiera les spécificités du modèle de management nippon afin d'appréhender les éléments de son succès.
Enfin, la troisième partie mettra en exergue les limites d'un modèle qui semble s'essouffler, particulièrement au travers de l'exemple du rachat de Nissan par Renault.
[...] Système largement adopté par les constructeurs européens et américains. Concept qui n'existe pas dans l'esprit du Japonais moyen. Fonction de l'âge. Syndicalisme intégré. Keidanren entre autres. Pratique ancienne. Oya-ko : parents-enfants. Fourniture du dortoir, du logement pour les célibataires, des équipements médicaux, d'un important capital retraite, d'une cantine, d'un service de transport, cours de culture générale, de musique notamment. Vecteur de communication. [...]
[...] Les carences en créativité qui en résultait entamèrent sérieusement la capacité d'innovation de Nissan. L'insuccès de modèles tel le R'nessa montre bien cette pauvreté du groupe à proposer des solutions alternatives. Même les vieux modèles, qui avaient fait jadis leurs preuves, montraient des signes d'essoufflement. En sus de cette faible réactivité, il est d'autres carences à l'origine du délitement de Nissan. Le département marketing : loin du consommateur, loin du succès Le département marketing fit montre d'une certaine fragilité puisque Nissan n'était pas en phase avec les attentes des consommateurs. [...]
[...] À cet effet, le cas du rachat de Nissan par Renault est significatif et mérite une certaine attention. Renault-Nissan : le choc des cultures C'est en mars 1999 que Renault[48] prend le contrôle de Nissan[49] avec des actions achetées 33 milliards de francs. Cette prise de participation est perçue avec un certain scepticisme dans le milieu des affaires japonais, méfiant des méthodes de management européennes. Ce rachat trouve son origine dans les fragilités latentes de l'entreprise Nissan qu'il conviendra d'expliciter en premier lieu. [...]
[...] Les trois piliers du management japonais Le modèle japonais s'articule autour de 3 axes principaux qui sont l'emploi permanent, le salaire à l'ancienneté et le syndicat d'entreprise. En ce qui concerne le premier pilier, le système japonais est régi par l'emploi à vie. En effet, un employé qui s'engage au service d'une entreprise s'engage pour toute sa carrière. Le licenciement n'est concevable qu'en cas de faute grave. Par ailleurs, l'employé ne peut prospecter pour un autre emploi ou cumuler les activités[26]. [...]
[...] Enfin, les faiblesses de Nissan ne s'arrêtent pas là si l'on se réfère au diagnostic de Carlos Ghosn. Les points faibles de Nissan selon Carlos Ghosn Carlos Ghosn, numéro deux de Renault et auteur du fameux plan de résurrection invoquait 2 arguments pour expliciter les raisons de la déliquescence de Nissan : - Nissan apparaît comme l'une des sociétés les plus décentralisées du monde selon lui, - le manque d'identité du groupe. Ces éléments permettent de comprendre le sombre destin de Nissan. [...]
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